ANSWER TO A READER FROM THE UNIVERSITY OF OREGON IN THE USA, WHO IS ASKING: “WHY ARE SOME GABONESE WILLING TO DO ALI BONGO’S BIDDING?” REPONSE A UN LECTEUR DE L’UNIVERSITE DE L’OREGON AUX USA, QUI DEMANDE : « POURQUOI CERTAINS GABONAIS ACCEPTENT-ILS DE SERVIR ALI BONGO ? »





English version

The answer to the question by our reader seems very simple. We could just answer by saying that over the past 40 years, the Bongo regime has managed to recruit people through 3 main reasons: First, fear of the regime which has used despotic and tyrannical methods to intimidate people. Second, people fear the unknown and over 40 years they have become used to a dictatorial regimes that does not allow political alternatives, and thus tyranny has become accepted as the norm. Third, the reward of money. But we need to go deeper because our reader is not Gabonese and does not necessarily know how the Bongo system works.

When a regime stays in power for such a long period of time, as is the case with the Bongo regime, the number of people benefiting from it increases years after years, while the numbers of people that are poorer for it increase in several orders of magnitude faster. Over time these people who are the beneficiary of the regime become the central power in the system. Eventually, the group of people profiting from the regime grows larger and larger, becomes entrenched and the need for self-preservation causes them to develop the tendency to disregard other component of society but their own. This is what we are seeing in Gabon. These people benefiting from the regime make laws and rules for their own benefit and they enforce laws and decisions against the general public, who view these practices as unjust but are either too afraid or to detached and used to the dictatorship, to say anything about it. The longer people like the Bongos stay in power, the more difficult and the higher the cost of removing them because they have strong motives to install in every position of power in the country, a true believer from their own clan who will fight to remain in power and make the regime survive. This is exactly what is going on in Gabon. Ali Bongo represents the guardian of the interests of many, the chief enabler being France.

The relations that France has forged with the despotic regime in Gabon are not governed by principles and values, as some might think, rather, they are based on vested interests and the plundering of Gabon natural resources, primarily oil, uranium and manganese. This is why there is a French military base in Gabon, for example that covers all former French colonies in West Africa and protects the despots ruling them. This mechanism allows people like the Bongos to be able to rule countries like Gabon with an iron fist for almost half a century while keeping excellent relations with France, the European Community and the United States, which prefer to turn a blind eye to what was going in Gabon as long as their interests are preserved.

It is very clear that the so called international community will not take any action to support people who do not take to the streets to demand their rights and freedom. This is what the Gabonese people need to understand. They have to free themselves, no one else will do it for them. The international community would only intervene in Gabon under 2 conditions:

1. The current Bongo regime would find itself dealing with a popular uprising that it could not quickly contain.
2. The population would be very decisive and persistent in demanding change, to the point that it would be able to resist containment attempts by the Bongo’s armed forces.

This means that the Gabonese people demanding change must be able to overcome their fear and accept to pay a price for their freedom.

So goes Gabon



Version française

La réponse à la question de notre lecteur semble très simple. Nous pourrions simplement répondre en disant qu'au cours des 40 dernières années, le régime Bongo a réussi à recruter des gens à travers 3 canaux principaux: Premièrement, la peur du régime qui a utilisé des méthodes despotiques et tyranniques pour intimider les gens. Deuxièmement, les gens ont peur de l'inconnu et en plus de 40 ans, ils se sont habitués à un régime dictatorial qui ne permet pas d'alternatives politiques et donc la tyrannie a été acceptée comme la norme. Troisièmement, la récompense de l'argent. Mais nous devons aller plus loin car notre lecteur n'est pas gabonais et ne sait pas forcément comment fonctionne le système Bongo.

Quand un régime reste au pouvoir pendant une aussi longue période, comme c'est le cas du régime Bongo, le nombre de personnes bénéficiant de ce régime augmente année après année, tandis que le nombre de personnes qui sont plus pauvres à cause de ce régime, lui augmente plus rapidement de plusieurs ordres de grandeur. Au fil du temps ces gens qui sont les bénéficiaires du régime deviennent le centre du système. Finalement, le groupe de personnes bénéficiant du régime grossissant de plus en plus, la nécessité de pérenniser ce système croit aussi, à cause de la nécessité de l'auto-préservation. Ce qui provoque la tendance en eux de négliger les autres composantes de la société, celles qui ne sont pas des leurs. C'est ce que nous voyons au Gabon. Ces personnes bénéficiant du régime entérinent des lois et des règles pour leur propre bénéfice et appliquent ces lois et décisions à l'encontre du grand public, qui finit par considérer ces pratiques comme injuste, mais reste soit trop apeuré ou détaché et accoutumé à la dictature, pour dire quoi que ce soit . Plus longtemps les gens comme les Bongo restent au pouvoir, plus il est difficile et coûteux de les y désarçonner parce qu'ils ont entre temps, installés dans toutes les positions de pouvoir du pays, des gens voués à leur pouvoir et à leur clan, qui feront tout pour rester au pouvoir et permettre au régime de survivre. C'est exactement ce qui se passe au Gabon. Ali Bongo représente le gardien des intérêts de beaucoup de monde, le facilitateur principal étant la France.

Les relations que la France a tissés avec le régime despotique au Gabon ne sont pas régies par des principes et des valeurs, comme certains pourraient le penser ; plutôt, elles sont fondées sur des intérêts acquis et le pillage des ressources naturelles du Gabon, principalement le pétrole, l'uranium et le manganèse. C'est pourquoi il y a une base militaire française au Gabon, par exemple, qui couvre toutes les anciennes colonies françaises en Afrique de l'Ouest et protège les despotes qui les gouvernent. Ce mécanisme permet à des personnes comme les Bongos d’être en mesure de régner sur des pays comme le Gabon, sans partage, pendant près d'un demi-siècle, tout en gardant d'excellentes relations avec la France, la Communauté européenne et les États-Unis, qui préfèrent fermer les yeux sur ce qui se passe au Gabon tant que leurs intérêts sont préservés.

Il est très clair que la soit disant communauté internationale n’intervient pour soutenir les peuples qui descendent dans les rues pour réclamer leurs droits à la liberté. C'est ce que le peuple gabonais a besoin de comprendre. Il doit se libérer, personne d'autre ne le fera pour lui. La communauté internationale n'interviendrait au Gabon que sous 2 conditions:

1. Le régime actuel Bongo se trouverait face à un soulèvement populaire qu’il ne pourrait pas contenir rapidement.

2. La population serait très décisive et persistante en exigeant le changement, au point qu'elle serait en mesure de résister aux tentatives de confinement par les forces armées des Bongo.

Cela signifie que le peuple gabonais qui réclame un changement ,doit être capable de surmonter ses peurs et accepter de payer le prix pour sa liberté.

Ainsi va le Gabon

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