WHEN EVEN THE CANDIDATES ARE NOT ENTHUSIASTIC, THEN EVERYBODY MUST KNOW THAT THE ELECTIONS ARE MEANINGLESS. QUAND, MÊMES LES CANDIDATS MANQUENT D’ENTHOUSIASME, TOUT LE MONDE DOIT COMPRENDRE QUE LES ELECTIONS SONT SANS ENJEUX





English version

It is a well-known fact that voter apathy is a feature of a political system within which elections are systematically and continuously rigged. Gabon has, for a long time already, reached maximum levels of voter apathy. However, a relatively new phenomenon has appeared on the Gabonese political scene, the phenomenon of candidate apathy. There is a distinctive lack of enthusiasm in most of the candidates for this upcoming legislative election. It seems that these candidates are just going through the motion, everybody knowing that the regime has already picked the winners and losers.

The most telling aspect of the ridiculous propaganda surrounding the upcoming legislative elections is what the candidates are not talking about. In a country where everything is lacking like is the case in Gabon, candidates to become parliamentarians are not talking about the existential plight of the Gabonese people who are witnessing their homes be destroyed by Ali Bongo; they are not talking about the mothers who are giving birth on the hospital floors; they are not talking about the numerous students who were promised jobs or scholarships and who have received neither. No, the candidates are using two fundamental arguments:

1. Candidates from the PDG justify their candidacy by saying that they want to give a comfortable majority to Ali Bongo so he can continue to do what he is doing.

2. Candidates calling themselves members of the opposition, justify their candidacy by saying that the opposition can only control the government only if it is in the parliament and not outside.

Both justifications are ridiculous and are only made for people who are running for one thing only, because being in the parliament is a career in Gabon. It is a way to make money and the Bongos are those who decide who gets to become a member and who does not. Elections are just there as window dressing. The situation has gotten so comical in Gabon, that a group of NGOs affiliated with the regime are now attacking the movement “Ça Suffit Comme Ça” because they say that this movement is not neutral. These NGOs affiliated with the regime must be reminded that there is nothing neutral about fighting against chronic unemployment for young people, political tyranny by a single ruling family, the general lack of dignity for ordinary people and the lack justice in the Gabonese society. How can “Ça Suffit Comme Ça” be neutral when the Bongos and the PDG have repeatedly rapped Gabon for 44 years and counting? Most Gabonese know, even many within the PDG, that having the Bongos in power in Gabon is probably the worst possible form of leadership for the country. Decades of rigged elections have created a disillusioned population. The grievances of Gabon’s young, and not so young, have been building for years. People have in the past shown the eagerness of embracing real democracy. But it was a pipe dream. With the Bongos, Gabon has no prospect of launching its population into any kind of a complete and free citizenship. Even the candidates to this legislative election know that the winners would not have been elected but rather royally appointed by Ali Bongo, to insure that his ruling family would have the final say in all political matters in Gabon. Those who believe that parliamentarians from the opposition can have a meaningful voice in such a compromised political system, are the biggest fools.

So goes Gabon



Version française

C'est un fait bien connu que l'apathie des électeurs est une caractéristique d'un système politique dans lequel les élections sont truquées systématiquement et continuellement. Le Gabon a, depuis longtemps déjà, atteint des niveaux maximum d’apathie des électeurs. Cependant, un phénomène relativement nouveau est apparu sur la scène politique gabonaise, le phénomène de l'apathie des candidats. Il y a un manque d'enthousiasme caractéristique de la plupart des candidats à cette élection législative à venir. Il semble que ces candidats agissent de manière mécanique, tout le monde sachant que le régime a déjà choisi les gagnants et les perdants.

L'aspect le plus révélateur de la propagande ridicule qui entoure ces élections législatives à venir est ce dont les candidats ne parlent pas. Dans un pays où tout manque, comme c'est le cas au Gabon, les candidats à devenir parlementaires ne parlent curieusement pas de la détresse existentielle du peuple gabonais qui est témoin de la destruction de ses maisons par Ali Bongo ; ils ne parlent pas des mères qui donnent naissance à même le sol dans les hôpitaux ; ils ne parlent pas des nombreux étudiants à qui on a promis des emplois ou des bourses d'études et qui n’ont reçu ni l’un ni l’autre. Non, les candidats utilisent plutot deux arguments fondamentaux:

1. Les candidats du PDG justifient leur candidature en disant qu'ils veulent donner une majorité confortable à Ali Bongo, afin qu'il puisse continuer à faire ce qu'il fait.

2. Les candidats se faisant appeler membres de l'opposition, justifient leur candidature en disant que l'opposition ne peut contrôler l’action du gouvernement que si elle siège au parlement et non en dehors.

Ces deux justifications sont ridicules et ne sont effectués que par des gens qui sont en lice pour une seule chose, car être parlementaire constitue une carrière au Gabon. C'est une façon de se faire de l'argent et les Bongos sont ceux qui décident qui obtient le sésame de membre et qui ne l’obtient pas. Les élections sont justes là comme une façade. La situation est devenue si comique au Gabon, qu’un groupe d'ONG affiliées au régime s’est mis à maintenant attaquer le mouvement "Ça suffit Comme Ça", en reprochant à ce mouvement de ne pas être neutre. Il doit être rappelé à ces ONG affiliées au régime qu’il n’y a pas de neutralité quand il s’agit de la lutte contre le chômage chronique des jeunes, contre la tyrannie politique d’une seule famille régnante depuis toujours, contre le manque général de dignité dans le traitement des gens ordinaires et contre le manque de justice dans la société gabonaise. Comment peut "Ça suffit Comme Ça" être neutre lorsque les Bongo et le PDG violent le Gabon depuis 44 ans et ça continue? La plupart des Gabonais savent, même plusieurs au sein du PDG, que d'avoir les Bongo au pouvoir au Gabon est probablement la pire des choses possible pour la direction du pays. Des décennies d'élections truquées ont créé une population désabusée. Les frustrations des jeunes gabonais, et des moins jeunes, s’accumulent depuis des années. Les gens ont dans le passé montré l'ardeur d'embrasser la vraie démocratie. Mais c'était une illusion. Avec les bongos, le Gabon n'a aucune chance de propulser sa population vers la citoyenneté complète et libre. Même les candidats à cette élection législative savent que les vainqueurs n’auront pas été élus, mais nommés royalement par Ali Bongo, afin d'assurer que sa famille régnante ait le dernier mot dans toutes les questions politiques au Gabon. Ceux qui croient que les parlementaires de l'opposition peuvent avoir une voix significative dans un tel système de compromission politique, sont les plus dingues.

Ainsi va le Gabon

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