THE INTELLECTUALS OF DICTATORSHIP. LES INTELLECTUELS DE LA DICTATURE

Guy Rossatanga-Rignault (photo: Gabonreview)



English Version

Guy Rossatanga-Rignault is not a fool; far from it. We say this from the get go to avoid any confusion as to the criticism of him in this post. Guy Rossatanga-Rignault just presented to the public of Libreville, his latest book "Pour Dieu et pour la science" which is dedicated to the unseatably huge Gabonese scholar that was and remains André Raponda-Walker. So far so good as any work that sustains the memory of this important Gabonese would be greeted with approval by this blog. Dear readers, what trouble us is the posture of Guy Rossatanga-Rignault who seems to think that it is possible to play the intellectual, with its universal standards of thirst for and spreading of knowledge, while serving a dictatorial regime that does not hesitate to imprison without trial, students who are his own students at the Faculty of Law of Libreville. More schizophrenic than that... Maybe Rossatanga could tell us what these students are guilty of!

In his book "Les Intellectuels Faussaires", Pascal Boniface analyzes the actions of these "intellectuals" who are the apostles of lies and who betray their mission to enlighten the general public who often does not suspect anything. Indeed, in the Gabonese context, one has to be astounded to see all the bad faith of someone like Rossatanga-Rignault who has no qualms about using legal or scientific arguments in his publications, while at the same time being a member of the last circle of men of a regime that violates daily the very intellectual principles that Rossatanga seems to hold dear. Faced with so much nerve, we can say that the lack of scruples in him seems to be unlimited. When one stops to consider seriously Rossatanga-Rignault, they are faced with the grotesque.

One may ask the attraction a character like Ali Bongo may well exert on someone such as Rossatanga-Rignault. The latter knows what this regime represents. He knows that the Gabonese people live under a totalitarian regime, which loves vulgarity and arbitrariness. So what are the criteria, whether intellectual, cultural and moral, that Guy Rossatanga-Rignault could advance to justify joining the Bongo regime? In his book "La Trahison des Clercs," Julian Benda says that many people whose role was to defend values such as justice and reason, people he called clerks, have betrayed the mission in favor of practical and material interests. Indeed, by its actions, the clerk-Rossatanga Rignault is an active participant in the repeated assaults of the regime against democracy in Gabon.

Any free spirited person will recognize that the ideal which is set forth in the Declaration of Human Rights, which promotes respect for democracy, individual freedoms, justice and truth; considers as blatant apostasy to these values the posture of Guy Rossatanga-Rignault as a servant of imposture, as a servant of a system and an individual who has no use for the truth. Could Guy Rossatanga-Rignault say that his intellectual and literary approach is sincere, when the regime in which he serves, is ferociously opposed to the illumination of the mind, the development of critical thinking, and puts everything in place to get the Gabonese people to think "collectively" that salvation is in dictatorship? Is he not, the him the imminent intellectual, loyal servant of a regime whose treatment of Education, students, and teachers, suggests that it sees education as an overload of young Gabonese minds with unnecessary baggage?

In all dictatorships, the role of academics and intellectuals is important. It is they who provide the theoretical constructs used to legitimize these regimes. In Gabon, Guy Rossatanga-Rignault is one of those intellectuals who put their skills to the service if the dictatorship. He is one of those theorists of the unacceptable, eager to dip his pen in the gall of opportunism and profiteering. To him and his university accomplices of the same type, is the burden to camouflage Ali Bongo’s dementia behind a facade of a Republican honorability. This work is difficult if not impossible; but the pay is good they say...

While Ali Bongo, this ignorant despot, self-proclaimed, gravedigger of democracy, tortures and humiliates Gabon and the Gabonese people; empties the coffers of the state to his benefit and that of his clan; his intellectual brigade in which Guy Rossatanga-Rignault is a privileged lieutenant, must continue to explain to the little people, the vision and the grandiose designs of the Bongos for Gabon. These people, the intellectuals of dictatorship, are a doing irreparable harm to their fellow citizens, their society and the entire country of Gabon.


Version française

Guy Rossatanga-Rignault n’est pas un imbécile; loin de là. Nous le disons d’entrée pour éviter toute confusion quant à la critique que nous allons lui faire dans ce billet. Guy Rossatanga-Rignault vient de présenter au public Librevillois son dernier ouvrage «Pour Dieu et pour la science», qui est consacré à l’indétrônable grand savant gabonais que fut et que reste André Raponda-Walker. Jusqu’ici ça va car tout ouvrage qui pérennise l’œuvre de cet énorme Gabonais sera accueilli avec approbation par ce blog. Chers lecteurs, ce qui nous ennui, est la posture de Guy Rossatanga-Rignault qui s’évertue à penser qu’il soit possible de jouer sur le tableau intellectuel avec ses normes universelles de soif et de propagation de la connaissance, tout en servant un régime dictatorial qui n’hésite pas à incarcérer sans jugement ni procès les étudiants qui sont ses propres élèves à la faculté de droit de Libreville. Plus schizophrène que cela… Peut-être que Rossatanga pourrait nous dire de quoi sont coupables ces étudiants !

Dans son livre "Les Intellectuels Faussaires", Pascal Boniface analyse les agissements de ces "intellectuels" qui se font les apôtres du mensonge et qui trahissent leur mission d'éclairer le grand public qui souvent ne se doute de rien. En effet, dans le contexte gabonais, on ne peut être qu'estomaqué de constater toute la mauvaise foi d'un Rossatanga-Rignault qui n'a aucun scrupule à utiliser des arguments juridiques, voire scientifiques, dans ses publications, tout en étant membre du dernier carré des hommes d'un régime qui viole quotidiennement tous les principes intellectuels que Rossatanga semble tenir pour cardinaux. Devant tant de culot, on peut dire que l'absence totale de scrupules chez lui semble être illimitée. Quand on s'arrête un moment pour examiner sérieusement Rossatanga-Rignault, on se retrouve devant du grotesque.

On peut se demander l'attrait que peut bien exercer un personnage comme Ali Bongo sur quelqu'un comme Rossatanga-Rignault. Ce dernier sait très bien ce que représente ce régime. Il sait que les Gabonais vivent sous un régime totalitaire, qui affectionne le vulgaire et l'arbitraire. Quels sont donc les critères, qu’ils soient intellectuels, culturels ou moraux, que pourraient avancer Guy Rossatanga-Rignault pour justifier son adhésion au régime Bongo? Dans son livre "La Trahison des Clercs", julien Benda affirme que bien des personnes dont le rôle était de défendre les valeurs comme la justice et la raison, qu'il appelait clercs, avaient trahi cette mission au profit d’intérêts pratiques et matériels. Effectivement, par ses agissements, le clerc Rossatanga-Rignault participe activement aux assauts répétés du régime contre la démocratie au Gabon.

Tout esprit libre reconnaîtra que l’idéal énoncé dans la Déclaration des Droits de l’Homme, qui prône le respect de la démocratie, des libertés individuelles, de la justice, de la personne et de la vérité; place en apostasie flagrante à ces valeurs, la posture de Guy Rossatanga-Rignault comme serviteur de l’imposture, comme serviteur d’un régime et d’un individu qui n’a que faire de la vérité. Guy Rossatanga-Rignault peut-il affirmer que sa démarche intellectuelle et littéraire soit sincère, quand le régime au sein duquel il siège s’oppose férocement à l’éclairement des esprits, au développement du sens critique, et met tout en place pour amener les Gabonais à penser «collectivement» que le salut se trouve dans la dictature? N’est-il pas, lui l’imminent intellectuel, loyal serviteur d’un régime dont le traitement de l’éducation nationale et des élèves, étudiants et enseignants, laisse penser qu’il considère l’éducation comme une surcharge des jeunes cerveaux Gabonais d’un bagage inutile?

Dans toutes les dictatures, le rôle joué par les universitaires et intellectuels est important. Ce sont eux qui fournissent les constructions théoriques servant à légitimer ces régimes. Au Gabon, Guy Rossatanga-Rignault est donc un de ces intellectuels qui mettent leurs compétences au service de la dictature. Il est donc un de ces théoriciens de l’inacceptable, prompts à tremper sa plume dans le fiel de l’opportunisme et du mercantilisme. C’est à lui et ses complices universitaires de même type, que revient la charge de camoufler la démence d’Ali Bongo derrière une façade d’une honorabilité républicaine. Ce travail est difficile, voire impossible; mais la paie est bonne dit-on…

Alors qu’Ali Bongo, ce despote ignorant, auto-proclamé, fossoyeur de la démocratie, embastille et humilie le Gabon et les Gabonais; vide les caisses de l’état à son profit et à celui de son clan; sa brigade intellectuelle au sein de laquelle Guy Rossatanga-Rignault est un privilégié lieutenant, doit continuer d’expliquer au petit peuple, la vision et les desseins grandioses des Bongo pour Gabon. Ces gens, ces intellectuels de la dictature, font un mal difficilement réparable à leurs concitoyens, à leur société et au Gabon tout entier.

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