ULTIMATELY, EVEN DICTATORS DIE! EN DÉFINITIVE, MÊME LES DICTATEURS MEURENT!

 Papa and/et Bebe Doc (Photo: New-York Times)



Papa and/et Bebe Bongo (photo: archives)




English Version

"Baby Doc" has died. Indeed, the former Haitian dictator Jean-Claude Duvalier died this past Saturday, 4 Oct. 2014, following a heart attack in Haiti. He was 63 years old.

Born in 1951, Jean-Claude Duvalier succeeded his father François in 1971, when he was only 20 years old, after the father had died in office (this certainly reminds you of something). He led a ruthless dictatorship in Haiti until 1986 when he was overthrown by a popular revolt. He then was exiled in France. The Duvaliers ruled Haiti from 1957 to 1986, 29 years; or 18 years less than the ongoing reign of the Bongos in Gabon!

In his famous book, “Les ténèbres extérieures", the Creole writer Raphael Confiant paints a whole picture of Duvalierism. He describes François Duvalier, Papa Doc, who called himself the "Great Energizer of souls" as the sadistic president for life of the first black republic in the world, who had placed on his desk, the skull of a famous opponent he had executed. Francois Duvalier is described as a pseudo voodoo prophet, a vicious despot, a man going as far as calling himself the "third D" after God (Dieu in French) and Jean-Jacques Dessalines the famous leader of the Haitian Revolution; a man using in a particularly bloodthirsty way his armed militia, the infamous Tonton Macoutes, which spread terror on the island.

The Duvaliers, Papa and Baby Doc, share the disastrous track record of having turned the first black republic in the world, a country that everything to offer a peaceful development to its people, into one of the nations least advanced in the world. As if, in the black world, the word is spread about governance that accumulates ignominies keeping the people in poverty.

When Jean-Claude Duvalier fled Haiti in 1986, with his wife to take refuge in France, he left with eight hundred million dollars. Not a single world power (France, USA etc.), asked him to account. Switzerland, the country where the Duvaliers, father and son, had deposited in numbered accounts, millions of dollars, did freeze their assets, but however, they emphatically refused to return the money to the Haitian people. A long legal battle was initiated by the Haitian people against the Swiss State, and it was only in 2010 that the law called "Lex Duvalier" on the return to the Haitian people of some 5.7 million was promulgated. But this sum was considered by experts as not only ridiculously low, but to not even represent the interest already accrued by the Swiss State on the true amount deposited by the Duvaliers in Switzerland.

Dear readers, you understand that Jean Claude Duvalier enjoyed an insolent impunity during his French exile. After this golden exile in France where he squandered his fortune, Jean Claude Duvalier returned to his country in 2011. In February 2014, a Haitian court decided that he could be tried for crimes against humanity.

As in the Bongos’ Gabon, in Haiti of the Duvaliers, the populations have experienced a terrifying descent into hell. A country where people swayed constantly between courage and cowardice.

Jean Claude Duvalier is dead, a dictator has just disappeared. This blog does not send its condolences ... But Haiti, this ravaged country, is struggling to get out of the filthy trails if Duvalierism. There is in the history of Haiti, so many lessons for Gabon and the Gabonese people. What did the Duvaliers make of Haiti? What have the Bongos made of Gabon? We may well ask that question about the two hereditary dictatorships.



Version française

«Bébé Doc» est mort. En effet, l’ex-dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier est mort ce samedi 4 octobre, des suites d’une crise cardiaque, en Haïti. Il était âgé de 63 ans.

Né en 1951, Jean-Claude Duvalier avait succédé à son père François en 1971, alors qu’il n’avait que 20 ans, après que ce dernier soit mort au pouvoir (cela vous dit certainement quelque chose). Il a exercé une impitoyable dictature en Haïti, jusqu’en 1986 quand il fut renversé par une révolte populaire. Il s’exila alors en France. Les Duvalier régnèrent sur Haïti de 1957 en 1986, soit 29 ans; soit 18 ans de moins que le règne des Bongo, en cours au Gabon!

Dans son célèbre livre, «Les ténèbres extérieures», l’écrivain Créole Raphaël Confiant fait un portrait entier du duvaliérisme. Il décrit François Duvalier, Papa Doc, qui se faisait appeler le «Grand Électrificateur des âmes», comme le sadique président à vie de la première république noire du monde, qui avait placé sur son bureau, le crâne d’un célèbre opposant qu’il avait fait exécuter. François Duvalier est décrit comme un pseudo prophète vaudou, un despote vicieux, un homme allant jusqu'à se faire appeler le «troisième D», après Dieu et Jean-Jacques Dessalines le célèbre leader de la révolution haïtienne; un homme faisant un usage particulièrement sanguinaire de son bras armée, les célèbres Tontons Macoutes, qui semaient la terreur sur cette île.

Les Duvaliers, Papa et Bébé Doc, se partagent le funeste palmarès d’avoir fait de la première République noire de la planète, ce pays qui dispose pourtant de tous les atouts pour offrir un développement serein à ses populations, l’une des nations les moins avancées du monde. A croire que dans le monde noir, on se passe le mot en matière de gouvernance pour accumuler les ignominies qui maintiennent les peuples dans la misère.

Quand Jean-Claude Duvalier fuit Haïti en 1986, en compagnie de son épouse pour se réfugier en France, il emporte avec lui huit cent millions de dollars. Pas une seule puissance mondiale (France, USA etc.), ne lui demande des comptes. La Suisse, pays dans lequel les Duvalier, père et fils, avaient déposé sur des comptes à numéros, des millions de dollars, gèlera leurs avoirs, mais cependant, refusera avec insistance de restituer cet argent au peuple Haïtien. Une longue bataille judiciaire fut engagée par le peuple haïtien contre l’Etat Helvétique, et ce n’est qu’en 2010 que la loi dite "Lex Duvalier" sur la restitution au peuple Haïtien de quelque 5,7 millions de dollars, fut promulguée. Mais cette somme fut jugée par les experts comme étant non seulement dérisoire, mais ne représentant même pas les intérêts déjà accumulés par l’Etat Suisse, du véritable montant déposé par les Duvalier en Suisse.

Chers lecteurs, vous comprendrez donc que Jean Claude Duvalier va jouir d’une insolente impunité pendant son exil Français. Après cet exil doré en France où il a dilapidé sa fortune, Jean Claude Duvalier est revenu dans son pays en 2011. En février 2014, une cour haïtienne avait décidé qu’il pouvait être jugé pour crimes contre l’humanité.

Comme dans le Gabon des Bongo, en Haïti des Duvalier, les populations ont vécu une terrifiante descente aux enfers. Un pays où les gens se balançaient en permanence entre courage et lâcheté.

Jean Claude Duvalier est donc mort, un dictateur vient de disparaitre. Ce blog ne transmet pas ses condoléances… Mais Haïti, ce pays meurtri, peine à se sortir des sentiers répugnants du duvaliérisme. Il y a dans l’histoire d’Haïti, tant de leçons pour le Gabon et pour les Gabonais. Qu’ont fait les Duvalier d’Haïti ? Qu’on fait les Bongo du Gabon ? On peut bien poser cette question à propos des deux dictatures héréditaires.

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