THE COUNTRY IS LOCKED UP, WHAT WILL THE ELECTORALISTS SAY? LE PAYS EST VEROUILLÉ, QUE REPONDRONT LES ÉLECTORALISTES ?






English version

In this text published by Gabonreview, a Gabonese intellectual tells us in essence that at all levels, the country is locked up and we do not have to accept it. Brilliant analysis! What can the accommodationists and electoralists answer?

In this text, this academic explains that in Gabon, after the 50-years butchering by the Bongos, there is almost nothing today that is Republican. At all levels, the Bongos have set up a system whose purpose is simple: they must be the absolute masters of the country!

The Bongos have brought all the administrations and political and economic institutions to a standstill. They have erected a strictly vertical system of which they are at the top and the rest of the Gabonese below. The country is centralized to the extreme and it functions as in the Middle Ages, where the entire administration and institutions are the Bongos fiefdoms that are there to serve the king and monitor the people.

During the electoral period, all this machinery is put at the service of the King, because the latter must be elected. In state institutions, such as the security services and many administrations, the staff are brought together and told: "You have to vote. No need to tell you for whom." In each region, the King asks the authorities on the ground to guarantee him a comfortable score in the elections. The state media, in a dictatorial logic, speak only of the activities of the King and his regime.

Ali Bongo promises to implement substantive reforms that would be necessary for the modernization of the country; that is to say for example to disengage the State from the economy, to make justice more independent and fair. But the problem is that these reforms will never happen, because Ali Bongo and his clan are afraid that this will destroy the system they have put in place and from which they benefit so much. They cannot afford this trauma.

Can our electoralists contradict this analysis? We think not!


We will not give up!






Version française

Dans ce texte publié par Gabonreview, un intellectuel Gabonais nous dit en substance qu’à tous les niveaux, le pays est verrouillé et que nous ne dévons pas l’accepter. Brillante analyse ! Que peuvent répondent les accommodationistes et électoralistes ?

Dans ce texte, cet universitaire nous explique que du Gabon, après le dépeçage de 50 ans effectué par les Bongo, il ne reste presque rien aujourd'hui de républicain. A tous les niveaux, les Bongo ont mis en place un système dont la finalité est simple : ils doivent être les maitres absolus du pays !

Les Bongo ont mis au pas toutes les administrations et institutions politiques et économiques. Ils ont érigé un système strictement vertical dont ils sont au sommet et le reste des Gabonais en dessous. Le pays est centralisé à l'extrême et le pays fonctionne comme au Moyen Âge, ou toute l’administration et institutions sont des féodaux des Bongo placés là pour servir le roi et surveiller le peuple.

En période électorale, toute cette machinerie se met au service du Roi, car ce dernier doit être élu. Dans les institutions d'Etat, comme les services de sécurité et de nombreuse administrations, on réunit le personnel et on leur dit: « il faut que vous alliez voter. Pas besoin de vous dire pour qui.» Dans chaque région, le Roi demande aux autorités sur place de lui garantir, un score confortable aux élections. Les media d’Etat, en toute logique dictatoriale, ne parlent que des activités du Roi et de son régime.

Ali Bongo promet faire des réformes de fond qui seraient nécessaires à la modernisation du pays ; c’est-à-dire de par exemple désengager l'Etat de l'économie, de rendre la justice plus indépendante et équitable. Mais le problème est que ces réformes ne se feront jamais, car Ali Bongo et son clan ont peur que cela ne détruise le système qu’ils ont mis en place et qui leur rapporte tant. Ils ne peuvent se permettre ce traumatisme.

Nos électoralistes peuvent-ils contredire cette analyse ? Nous pensons que non !


On ne lâche rien !

Comments

  1. Il transparaît clairement ici que vous n"avez pas compris le fond de ce réquisitoire qui, comme celui de Ntoutoume Ayi quelques semaines avant, vise à exiger la tenue des législatives et à contester à la Cour constitutionnelle le droit de proroger tous les mandats, y compris ceux d'institutions qui ne nécessitent pas de vote comme le CES ou le CNC.... Une petite recherche supplémentaire vous aurait permis de comprendre que l'auteur est favorable à la participation aux législatives. Mais là n'est pas la question. La question est : quelle est la plus-value du boycott, en quoi fera-t-il partir Ali Bongo ?

    ReplyDelete
  2. Ce qu’on aura surtout compris, c’est que l’auteur de l’analyse nous démontre que le pays a été phagocyté et pour nous, il serait dérisoire de penser qu’une élection législative débloquerait la situation avec le système Bongo bien en place et contrôlant tous les rouages.

    ReplyDelete
  3. L'auteur démontre que le mécanisme institutionnel est bloqué au gré des intérêts d'Ali Bongo et que la Cour constitutionnel a perdu toute autorité, comme le prouve les report successifs des législatives. Le propos suivant est bien de l'auteur et veut tout dire. "Dans la polémique des législatives, à deux reprises, la Cour constitutionnelle a été obligée de constater des cas de force majeure que seules les deux puissances voyaient. Mais, le pire, c’est que l’Exécutif détenu par Ali Bongo, va à nouveau ignorer les recommandations de la Cour constitutionnelle et mépriser les expressions des dates butoirs de type « au plus tard ». Marie-Madeleine Mborantsuo ne peut plus donner des injonctions à Ali Bongo, si un jour elle en a eu l’opportunité. Dans quelques semaines, sauf coup de théâtre impossible, elle va être forcée de trouver un cas de force majeure et d’avaler une énième humiliation du report des élections législatives". Si après ça, on se sert encore de son texte pour appeler au boycott passif, à l'inaction et à l'incantation c'est qu'il y a un problème..

    ReplyDelete
  4. Justement, ce texte nous résume le disfonctionnement de l’Etat et son inféodation a un homme. Comment oser penser que les élections législatives peuvent débloquer cet état de fait ? Peut-être qu’effectivement nous ne comprenons rien ! Non, ne plaisantez pas. Le Gabon est ce qu’il est aujourd’hui par la volonté d’un régime cinquantenaire. Aucune élection législative ne saurait y remédier. Il faut une chirurgie plus profonde et radicale. Cela, vous le savez.

    Bien à vous !

    ReplyDelete
  5. Commençons par ne pas prendre les postures pour des stratégies et les positions de principes pour des actions. Ensuite, organisons nous et abordons les législatives comme jamais auparavant et on pourra juger. Ne soyons ni tire-au-flanc ni tranche-montagne. Ne prenons pas nos émotions ou impressions pour des statistiques, après on pourra faire avancer les choses. Le.Gabon est ce qu' il.est par la faute du PDG certes. Mais cela ne doit nullement occulter que trop souvent des fausses bonnes idées ont prévalu au sein de la population. Il faut de la.froideur dans l'analyse, de la rigueur dans l'organisation et de la méthode dans l'action. Bien à vous

    ReplyDelete
  6. Je me permets de vous inviter à rechercher les statistiques suivantes : nombre de candidats de l'opposition aux différentes législatives, nombre de sièges sur lesquels l'opposition à eu des prétentions législatives par législatives, nombre de sièges sur lesquels ses candidats étaient en compétition. Je vous conseillerai dans cet exercice de considérer qu' entre 1996 et 2009, Paul Mba Abessole était plutôt proche du camp Bongo. Je me permets aussi de vous préciser que 4 partis oeuvrent à presenter 143 candidats uniques sur 143 sièges aux législatives à venir

    ReplyDelete
  7. Même si l’on se permet de vous suivre un instant ; que vous présentiez vos 143 candidatures uniques et qu’Ali Bongo dans son infinie bonté ordonne à Mborantsuo de valider une soixantaine de vos victoires ; en seriez-vous plus avancé dans un système où vous deviendrez de facto la vitrine démocratique dont a besoin Ali Bongo mais dont l’efficacité en termes de gouvernance serait totalement édentée ? Suivre votre raisonnement ne nous rapproche aucunement de toute solution viable, suis-je au regret de vous avouer.

    En l’état actuel du pays, il n’y a aucune piste électoraliste qui puisse dénouer les choses. Le cas de Jean Ping nous le prouve à suffisance !

    ReplyDelete
  8. C'e défaitisme me fait peur .... Ali Bongo aurait-il plus d'alliés objectifs que je ne le crois ?

    ReplyDelete
  9. Alors allez donc triompher par la méthode électoraliste que vous proposez qui n’est autre chose qu’une forme d’entrisme déguisée. Nous vous regarderons faire !

    ReplyDelete
  10. "Méthode électoraliste" ? Au lieu de vous demander si vous préférez l'incantation et la commedia del'arte, je me permets de vous rappeler qu'une position qui ne s'appuie pas sur des faits est un dogme. N'étant pas dogmatique, je vous redemande quand avez-vous vu l'opposition faire ce que nous envisageons, à savoir présenter des candidats uniques sur l'ensemble des sièges que compte le pays. Si ça vous chante, nous allons revisiter ensemble les législatives, scrutin après scrutin, échéance après échéance, année après année. Une impression n'a jamais été ni une donnée statistique ni un élément d'analyse.

    ReplyDelete
  11. Le dogmatisme c’est cette insistance qui consiste à nous demander de croire en des miracles saugrenus. La prestidigitation ? Non merci, nous préférons garder les pieds sur terre.

    ReplyDelete
  12. En l’occurrence, la dénonciation de "miracles saugrenus" et de la "prestidigitation" procède du refus d'une démarche scientifique : préférant la logique uni-causale à la multi-causalité induite par l'histoire en tant que science, l'on adosse des impressions à la narration et refuse obstinément l'analyse des faits et des données statistiques. Encore une fois, je me permets de vous inviter à analyser les législatives, les unes après les autres.

    ReplyDelete
  13. Détrompez-vous ; nous ne vous refusons rien car vous êtes libres de faire ce que vous vous voulez. Par contre, nous nous refusons à vous suivre ; ce qui n’est pas une nuance négligeable. Puisque vous avez conviction en vos méthodes, allez-y donc !

    ReplyDelete
  14. Un peu curieuse comme approche. Promouvoir une opinion sans songer à la stratégie, en.dehors de toute donnée statistique verifiable et en balayant d'un revers de main toute analyse froide.de l'histoire ? Il faut le faire et y a qu' au Gabon...

    ReplyDelete
  15. Rien de bien curieux car notre position s’inscrit dans le respect non seulement de notre liberté à ne pas sauter avec vous dans l’abime, mais surtout à vous laisser faire votre choix de vous suicider. Ce n’est pas plus compliqué de cela.

    ReplyDelete
  16. C'est le triomphe de la subjectivité. Plus de place pour un échange discursif et constructif. Dommage.... On se serait attendu à mieux.... Merci pour l'échange... Bien à vous

    ReplyDelete

Post a Comment

Popular posts from this blog

GAGAN GUPTA’S MASTERFUL TRICK! LA MAGISTRALE ENTOURLOUPE DE GAGAN GUPTA !