FITCH AGENCY IS WORRIED ABOUT GABON. L’AGENCE FITCH EST INQUIÈTE POUR LE GABON






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Traduction française

Les coupures budgétaires du secteur public au Gabon vont compromettre Bongo


Les réductions de dépenses et l'incertitude quant au calendrier des élections législatives en retard, augmenteront les risques de troubles au Gabon au cours des prochains mois.

Les compressions dans la masse salariale publique vont probablement miner le soutien du président Ali Bongo Ondimba parmi l'élite politique, renforçant probablement les chances de l'opposition de mener une campagne électorale compétitive.

Cependant, il est de plus en plus improbable que des élections aient lieu dans la seconde moitié de 2018, ce qui soulève des incertitudes quant à l'orientation de la politique du pays.

Changements de prévision

Nous avons révisé à la baisse la note du Gabon dans notre indice de risque politique à court terme, qui est passé de 58,8 à 57,5 sur 100, en raison de la montée des risques sur la direction politique du pays.

La stabilité politique restera précaire dans les mois à venir. Le 30 avril, la Cour constitutionnelle a dissous l'Assemblée nationale et ordonné la démission du Premier ministre, Emmanuel Issoze-Ngondet, en raison de l'expiration de leur mandat légal (voir «La dissolution du pouvoir législatif renforce l'incertitude», 2 mai). La Cour avait précédemment fixé un délai au 30 avril pour les élections législatives, initialement prévues pour décembre 2016, mais retardées en raison de violences à la suite de l'élection présidentielle de septembre 2016 et d'un dialogue politique ultérieur. L'opposition a dénoncé la décision, qui a conféré tous les pouvoirs législatifs au Sénat.

Quelques jours plus tard, Issoze-Ngondet a été reconduit dans ses fonctions de Premier ministre et a formé un nouveau gouvernement comprenant trois membres de l'opposition, mais a laissé la plupart des postes clés aux mains des loyalistes de Bongo. Les partis d'opposition ont rejeté ces démarches, affirmant que ces nominations ne représentaient pas leurs positions et certains ont exclus les dirigeants cooptés par Bongo, de leurs partis.

La réduction des emplois dans le secteur public présente un risque croissant de déclenchement de troubles. Alors que nous avions précédemment soutenu que la participation de l'opposition aux préparatifs électoraux avait réduit les risques de troubles à court terme, l'annonce inattendue du gouvernement en juin d'un effort important visant à réduire les salaires du secteur public constitue un nouveau déclencheur potentiel. Le gouvernement a lancé un recensement des employés du secteur public pour détecter les fraudes sur la masse salariale, et a gelé pour trois ans les nouveaux embauches et les promotions ; il a aussi proposé de réduire les salaires de 5 à 15%. Le personnel de la présidence a été réduit de 40% et les ministres ont été encouragés à faire de même. Les plus grands syndicats du pays se sont unis en opposition à ces mesures et ont annoncé une série de manifestations contre elles.

Ces mesures réduiront probablement le soutien de l’élite politique envers Bongo. Nous avons depuis longtemps mis en évidence la menace qui pèse sur Bongo en ce qui concerne les divisions au sein de l'élite (voir «Divisions dans le pays. L’élite déstabilise Bongo», 7 août 2017). Ce qui va probablement empirer à mesure que le gouvernement disposerait de moins de ressources à distribuer. Le gouvernement utilise depuis longtemps les emplois du secteur public et d’autres formes de favoritisme comme moyen essentiel de créer et de maintenir un soutien. Cependant, les syndicats du secteur public accusent largement Bongo et ses proches collaborateurs d’être responsables de la situation actuelle, affirmant qu'elle soit le résultat d'années de mauvaise gestion des finances publiques. Les partis d'opposition ont repris la cause des syndicats et utiliseront probablement la contestation des mesures d’austérité comme pièce maîtresse de leur campagne législative.

Les élections ont de moins en moins de chances de se produire pendant la deuxième moitié de 2018. Les préparations ont été inexistantes. Le nouveau Centre Gabonais des Elections (CGE), qui supervisera les élections, n'était pas totalement en place avant le 27 avril, quelques jours avant la date limite fixée par la Cour. En juin, la révision des listes électorales a été entreprise, mais le manque de ressources a nui à l'efficacité du processus. On ne sait pas quels progrès ont été réalisés dans la redéfinition des circonscriptions. Les plaintes du gouvernement concernant le coût de la tenue des élections continueront probablement d’être citées comme la raison de la lenteur des préparatifs.

L'incertitude sur l'orientation politique pèsera sur l'investissement. Sans assemblée, les décisions législatives de fond prises par le Sénat feront probablement face à des contestations judiciaires. Les protestations et les troubles potentiels affaibliront la capacité du gouvernement à faire adopter des lois, tout en augmentant la probabilité que les partis d'opposition présentent un sérieux défi au Parti Démocratique Gabonais au pouvoir. Cela pourrait affecter la capacité du gouvernement à réformer ses lois sur les hydrocarbures, ce qui, selon notre équipe Oil & Gas, est nécessaire pour soutenir les activités d'exploration en amont (voir «Abattement fiscal pour stimuler le forage», 1er juin).

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