FOR MICHAEL MOUSSA ADAMO, THE POLICE AGENTS WHO KILL GABONESE CITIZENS ARE ACTING IN AN ETHICAL MANNER! POUR MICHAEL MOUSSA ADAMO, LES AGENTS DE POLICE QUI ABATTENT LES GABONAIS AGISSENT DE MANIÈRE DÉONTOLOGIQUE !

 



 English version

 

“The country's security and defense forces act with a high degree of professionalism and with strict respect for professional ethics. "

 

This sentence is from the Gabonese Minister of Defense, Michael Moussa Adamo, who believes that police officers who brutalize citizens, when they do not kill them, are acting in an exemplary and professional manner.

 

Dear readers, we must understand that for a totalitarian regime relying on the force of brutality of the uniformed services to maintain itself in power, when these forces literally kill the citizens, it is part of the mission assigned by this regime to these forces. Therefore, this is ethical in their logic.

 

Mr. Michael Moussa Adamo may think that Gabonese citizens are unable to distinguish police ethics from state banditry. We all know that in well organized and ruled countries there is the intervention police that constantly patrol and stop criminals; there is the judicial police that do the investigations, and finally the criminal police that investigate crimes once the judicial police have done their job. No citizen would find it a bad idea for the police to step in to neutralize dangerous criminals. When the police do their job well it is known and seen. What the security forces are doing in Gabon does not correspond to any normal ethics. This is banditry, murder, slaughter!

 

In police academies, during police training, emphasis is placed on the importance of gaining the trust of citizens. The whole training revolves around that. This confidence is earned through good behavior. The right training therefore encourages officers to question themselves personally about the consequences of their actions on citizens. The right training tells officers the legal framework within which they can or cannot intervene. A good ethical officer will know that a tear gas canister cannot be thrown into a private home in the middle of the night because some saucepans noise has been heard. A good ethical officer will know that you don't throw a grenade in a church. A good agent who takes ethics into account will know that one does not shoot point blank in the back of a Gabonese citizen who has committed no crime.

 

Mr. Michael Moussa Adamo, the first element of the quality of a service, be it of the police, is the estimate made by users. The police are at the service of the people and not the other way around. The Gabonese assess the work of the police by the quality of the actions taken by these police. The opinion of the Gabonese is implacable; the Gabonese police services are appalling and stem from brutality and gangsterism, and not from the protection of the population. But for you, all this is ethical!

 

 

 

 

 

Version française

 

« Les forces de sécurité et de défense du pays agissent avec un haut degré de professionnalisme et dans le strict respect de la déontologie professionnelle. »

 

Cette phrase est du ministre gabonais de la défense, Michael Moussa Adamo, qui estime que les agents de police qui brutalisent les citoyens, quand ils ne les tuent pas, agissent de manière exemplaire et professionnelle.

 

Chers lecteurs, nous devons comprendre que pour un régime totalitaire reposant sur la force de brutalité des corps habillés pour se maintenir au pouvoir, quand ces forces tuent littéralement les citoyens, cela fait parti de la mission assignée par ce pouvoir à ces forces. Par conséquent, cela est déontologique dans leur logique.

 

Monsieur Michael Moussa Adamo pense peut-être que les citoyens Gabonais sont incapables de distinguer la déontologie policière du banditisme d’Etat. Nous savons tous que dans les pays bien organisés et dirigés, il y a la police d’intervention qui patrouille en permanence et interpelle les criminels ; il y a la police judiciaire qui fait les enquêtes, et enfin la police criminelle qui enquête sur les crimes une fois que la police judiciaire a fait son travail. Aucun citoyen ne trouverait que ce soit une mauvaise idée que la police intervienne pour neutraliser des criminels dangereux. Quand la police fait bien son travail cela se sait et se voit. Ce que les forces de l’ordre sont en train de faire au Gabon ne correspond à aucune déontologie normale. C’est du banditisme, du meurtre, de la tuerie !

 

Dans les écoles de police, pendant la formation des policiers, l’accent est mis sur l’importance de gagner la confiance des citoyens. Toute la formation tourne autour de ça. Cette confiance, elle se mérite par un bon comportement. La bonne formation encourage donc les agents à s’interroger personnellement sur les conséquences de leurs actes envers les citoyens. La bonne formation indique aux agents le cadre juridique dans lequel ils peuvent intervenir ou non. Un bon agent qui tient compte de la déontologie saura qu’on ne jette pas une grenade lacrymogène dans un domicile privé en pleine nuit, parce que des bruits de casseroles auraient été entendues. Un bon agent qui tient compte de la déontologie saura qu’on ne jette pas une grenade dans une église. Un bon agent qui tient compte de la déontologie saura qu’on ne tire pas à bout portant dans le dos d’un citoyen Gabonais qui n’a commis aucun délit.

 

Monsieur Michael Moussa Adamo, le premier élément de qualité d’un service, fut-il de police, est l’estimation qu’en font les usagers. La police est au service de la population et non l’inverse. Les Gabonais évaluent le travail de la police par la qualité des actes que posent cette police. L’opinion des Gabonais est implacable ; les services de la police gabonaise sont exécrables et tiennent de la brutalité et du gangstérisme, et non de la protection de la population. Mais pour vous, tout cela est déontologique !

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