THE NEW FRENCH MILITARY POSTURE IN AFRICA SEEMS TO DESIGNATE ABIDJAN AS ITS NEW COMMAND CENTER. LA NOUVELLE POSTURE MILITAIRE FRANÇAISE EN AFRIQUE SEMBLE DÉSIGNER ABIDJAN COMME SON NOUVEAU CENTRE DE COMMANDE

The French base in Libreville
La base française de Libreville
(Photo: Images d'Armee)


English version


In early 2014, the French Defense Minister, Jean-Yves Le Drian, made public some details of the new military posture of France in Africa. According to François Hollande’s Minister, who has also been retained in his position under Manuel Valls, the reasons why Africa is of prime importance for France, are very simple: "The 21st century Africa has both a huge potential for economic growth and human development and the challenges of defense and security are of the first order.” You may have noticed dear readers, that unlike Sarkozy’s team which claimed demagogically that France did not need Africa, while vigorously pressing the parallel influence channels of françafrique networks, team François Hollande has at least the merit of candor on this point. France greatly needs Africa and it is not going there only for humanitarian reasons.


After the Malian episode, Jean-Yves Le Drian said: "Africa is (...) at the beginning of profound social, economic, demographic, political and environmental changes. These developments are promising opportunities and also a source of new threats which are mostly transnational. Some - trafficking, jihadist terrorism - are the consequence of the necessary and desired insertion of Africa in the globalization circuits (...) it is these vulnerabilities that are, in our view, a major risk. " They must therefore protect French interests there and for that, Jean-Yves Le Drian said: " We cannot allow that takes root again, in Mali or in any other State in the region, a threat comparable to that which motivated our response in January 2013.” He also said that these security challenges require better cooperation between African States on the one hand, and between these States and France on the other.


Although the French Minister has not given all the details of the reorganization of the French military presence in Africa, he has already reported the broad lines. He has already announced that by the summer of 2014, the number of soldiers on the platform of N'Djamena would be of 1000 men. This force will aim to anticipate and deter threats to that region (Chad and Central African Republic). Two countries were selected for the Advanced Operating Bases (AOB): Djibouti to cover the Horn of Africa, the Maghreb and the Middle East; and Côte d'Ivoire to cover West and Central Africa. It is important to note that Libreville which was until now an Advanced Operational Base of France in Africa, will become only a modest Cooperation Operational pole, like the one established in Dakar since August 2011, which saw the reduction of French military personnel present in Dakar from 1000 to 350 men . We may therefore anticipate a reduction of the same order for French Forces in Gabon. The majority of soldiers currently present in Gabon will be redeployed in Côte d'Ivoire, where a force of over 1,000 men is being established, to meet the urgent need in case of security degradation in the region. Moreover, the forces in Djibouti and Côte d’Ivoire will be responsible for ensuring maritime security in the Gulf of Aden and the Gulf of Guinea, respectively.


Dear readers, for those who have not yet understood, the main forces of the French army will pack up this year and withdraw from the Camp de Gaulle of Libreville and redeploy to Abidjan. What would remain in Gabon would be a symbolic force of no more than 350 men as in Senegal, or even 150 men as some sources say, because Gabon would have become less strategically important to France than Senegal. The departure of Gabon should concern us because remember, dear readers, as soon as Ali Bongo came to power, Nicholas Sarkozy visited Gabon to sign military agreements that reinforced Gabon as the primary French military base in West and Central Africa. François Hollande and his team decided to tear those agreements and withdraw; why? It is important for us to be able to interpret the signals that are sent to us two years before the presidential election. This withdrawal also explains why Ali Bongo, prudent, has entrusted his security to a private company controlled by Michel Tomi and his friends from the Corsican underworld.



Version française


En début de l’année 2014, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, rendait publique certains détails de la nouvelle posture militaire de la France en Afrique. Selon le Ministre de François Hollande, qui a d’ailleurs conservé son poste sous Manuel Valls, les raisons pour lesquelles l’Afrique revêt une importance première pour la France, sont très simples: «l’Afrique du 21e siècle présente à la fois un potentiel immense de croissance économique et de développement humain et des défis de défense et de sécurité qui sont de premier ordre». Vous aurez remarqué chers lecteurs, que contrairement à l’équipe Sarkozy qui prétendait démagogiquement que la France n’avait pas besoin de l’Afrique, tout en actionnant vigoureusement les réseaux d’influences parallèles de la françafrique, l’équipe de François Hollande a au moins le mérite de la franchise sur ce point. La France a grandement besoin de l’Afrique et elle n’y est pas installée seulement pour des raisons humanitaires.


Après l’épisode malien, Jean-Yves Le Drian a dit: « le continent africain est (…) à l’aube de profondes mutations, d’ordre social, économique, démographique, politique et environnemental. Ces évolutions sont porteuses d’opportunités, et aussi source de nouvelles menaces, qui sont pour la plupart transnationales. Certaines – les trafics, le terrorisme djihadiste – constituent le revers de l’insertion nécessaire et souhaitée de l’Afrique dans les circuits de la mondialisation (…) Ce sont ces vulnérabilités qui constituent, à nos yeux, un risque majeur». Il faut donc protéger les intérêts français sur place et pour cela, Jean-Yves Le Drian a affirmé: « Nous ne pouvons pas permettre que se réimplante, au Mali ni dans aucun autre Etat de la région, une menace comparable à celle qui a motivé notre intervention en janvier 2013». Il dira aussi que ces défis sécuritaires passent par une meilleure coopération entre les Etats africains d’une part et entre ces Etats et la France d’autre part.


Même si le ministre français n’a pas encore donné tous les détails de la réorganisation de la présence militaire française en Afrique, il a déjà fait état de ses grandes lignes. Il a déjà annoncé que dès l’été 2014, les effectifs sur la plateforme de N’Djamena seront de 1000 hommes. Cette force aura pour objectif d’anticiper et de dissuader les menaces qui pèsent sur cette région (Tchad et Centrafrique). Deux pays ont été retenus pour les Bases Opérationnelles Avancées (BOA): Djibouti pour couvrir la Corne de l’Afrique, le Maghreb et le moyen Orient; et la Côte d’Ivoire, pour couvrir l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il est important de signaler à ce propos, que Libreville qui était jusqu'à maintenant une des Bases Opérationnelles Avancées de la France en Afrique, ne sera plus qu’un modeste Pôle Opérationnel de Coopération, au même titre que celui établi à Dakar, depuis août 2011, qui avait vu la réduction des effectifs militaires français présents à Dakar de 1000 à 350 hommes. On peut donc prévoir une réduction du même ordre des forces françaises présentes au Gabon. La majorité des soldats actuellement présents au Gabon sera redéployée en Côte d’Ivoire où est prévue une force de plus de 1000 hommes pour répondre à l’urgence d’une dégradation sécuritaire dans la région. Par ailleurs, les forces de Djibouti et de Côte d’Ivoire auront pour mission d’assurer la sécurité maritime dans le Golfe d’Aden et dans le Golfe de Guinée respectivement.


Chers lecteurs, pour ceux qui n’ont pas encore compris, le gros des forces de l’armée française va en cette année plier bagage et se retirer du camp de Gaulle de Libreville et se redéployer à Abidjan. Il ne resterait plus au Gabon qu’une force symbolique tout au plus de 350 hommes comme au Sénégal, ou même de 150 hommes comme certaines sources l’estiment, car le Gabon serait devenu moins stratégiquement important pour la France que le Sénégal. Ce départ du Gabon devrait nous interpeller car souvenez-vous, chers lecteurs, que sitôt Ali Bongo au pouvoir, Nicholas Sarkozy vint au Gabon signer des accords militaires qui renforçaient le Gabon comme la première base militaire française en Afrique de l’Ouest et du Centre. François Hollande et son équipe ont décidé de déchirer ces accords et de se retirer; pourquoi? A nous de savoir interpréter les signaux qui nous sont faits, à deux ans de l’élection présidentielle. Ce retrait explique aussi pourquoi Ali Bongo, prudent, vient de confier sa garde rapprochée à une société de sécurité privée contrôlée par Michel Tomi et ses amis de la pègre Corse.

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