IS THIS WHY THE PUBLIC UNIVERSITY HAD TO BE DESTROYED IN GABON? EST-CE DONC POURQUOI IL FALLAIT DÉTRUIRE L’UNIVERSITÉ PUBLIQUE AU GABON?


Marie Madeleine Mborantsuo, from the right.
Marie Madeleine Mborantsuo, à droite.
(Photo : berthejean.com)



English version



In its latest issue, La Lettre du Continent informs us of the launching very soon (because it is a commercial product), of a private university by the very virtuous and honest Marie-Madeleine Mborantsuo, the woman who oversees the working of democracy in Gabon by applying the law in all its impartiality. How lucky we are!



But seriously, dear readers, La Lettre du Continent observes that the decay and laxity which are found at public Gabonese universities, contrast with the vitality and the investments made by the barons of the regime to set up their own education system through private schools, often financed by funds stolen from the public purse. The most edifying example being Marie-Madeleine Mborantsuo, President of the Constitutional Court and therefore ultimate validator of electoral frauds in Gabon.



This periodical tells us that next November, Marie-Madeleine Mborantsuo will inaugurate what would be called: International University of Libreville (UIL). Well, one might ask what exactly an international university is in this context, but that is not explained. The key is that it sounds good. According to La Lettre du Continent, she funded the project on her own; which means, using our money that should have been used to educate our children. This so-called international university will be located in Essassa, 27 km from Libreville on National Highway 1, and is expected to host at its opening, a law school and management school for a capacity of about 300 students. La Lettre du Continent said that other departments would be added on thereafter.



This Mborantsuo University will be led by one Jean-Joseph Tramoni, a former Dean of the Faculty of Law and Economics at the University of Saint-Denis, Reunion, who landed in Gabon in Charles Debbasch luggages, who was himself the director of Mborantsuo’s thesis at the University of Aix-Marseille; thesis whose subject was ironically: "African Constitutional Courts and the rule of law." This same "Professor" Charles Debbasch is so enamored of liberty and the rule of law, that he has been for a long time a special advisor to this great champion of individual liberties, the rule of law and democracy, that was Gnassingbé Eyadema! He was simultaneously in service with Hassan II, Houphouet Boigny, Omar Bongo and Sassou Nguesso. Today, it is advising Gnassingbe junior, whom he helped in succeeding his father. You have to understand that in Gabon, Charles Debbasch feels like a fish in water, and his proximity to Mborantsuo is not coincidental. This is the françafrique in all its glory. Both lawyers, says La Lettre du Continent, Jean-Joseph Tramoni and Charles Debbasch, were convicted in France in connection with the Vasarely case. These are the people who will train the lawyers in the Mborantsuo mold; that shall be interesting!



What is the Vasarely case? The famous French journalist Vincent Hugeux does not mince his words; for him, Charles Debbasch is a crook. He was sentenced in the 80s for counterfeiting, in a matter regarding 1.2 million euros. The Vasarely Foundation is a museum in Aix-en-Provence, founded in 1976 by Victor Vasarely. The management of this foundation was provided from 1981 to 1993 by the University of Aix-Marseille, specifically by Charles Debbasch. In 1994, the Vasarely Foundation filed a complaint against Charles Debbasch for forgery and breach of trust. He was convicted of embezzlement and got a sentence of two years in prison and a fine of 405000 euros. His friend Jean-Joseph Tramoni was convicted of concealing proceeds of a crime. It is indeed in his accounts that Charles Debbasch was moving money diverted from the Vasarely Foundation, more than one million euros. These are the thieves who will teach the law version Mborantsuo to the little Negros of Gabon!



The Mborantsuo University has adopted what is pompously called a scientific advisor committee. The members of this board will be: René Aboghé Ella of the CENAP; Cheick Modibo Diarra; Anicet Georges Dologuele and Alexandre Barro-Chambrier.



Dear readers, this blog is not opposed to the establishment of a private education in Gabon, whether at the primary, secondary or higher level. However, what this blog has always decried is the deliberate sabotage of the public education system in Gabon, by orchestrating its chronic under-funding which aims to stifle the public sector and make it anemic; while simultaneously, private education, which the barons of the regime are the owners, is bathed in a tsunami of capital whose origins cannot be elsewhere but the State coffers. This is a situation that is unacceptable to us because we are moving towards a two-tier education system with a gap in opportunities between what is proposed by the Mborantsuo and company, and what is available to students in public schools. If Gabon does not have the means to support a quality public education, therefore where does Mborantsuo find the money to build universities, given that she has never been anything other than a civil servant in Gabon? Who can answer this question?





Version française



Dans sa dernière livraison, La Lettre du Continent nous apprend la très prochaine mise en marché (car c’est un produit commercial), de l’université privée de la très vertueuse et honnête Marie-Madeleine Mborantsuo, cette dame qui veille au bon fonctionnement de la démocratie au Gabon en appliquant la loi dans toute son impartialité. Quelle chance avons-nous !



Mais sérieusement, chers lecteurs, La Lettre du Continent observe que la décrépitude et le laisser-aller dans lesquels se retrouvent les universités publiques du Gabon, tranche avec la vitalité et les investissements qui sont faits par les barons du régime pour mettre sur pied leur propre système éducatif par le biais d’établissements privés, souvent financés en faisant main basse sur les deniers publics. L’exemple le plus édifiant étant Marie-Madeleine Mborantsuo, Présidente de la Cour constitutionnelle et donc validatrice par excellence des fraudes électorales au Gabon.



Ce périodique nous apprend qu’en Novembre prochain, Marie-Madeleine Mborantsuo inaugurera ce qu’elle va appeler: Université Internationale de Libreville (UIL). Bon, on peut se demander ce qu’est exactement une université internationale dans ce contexte, mais cela n’est pas expliqué. L’essentiel est que ça sonne bien. D’après La Lettre du Continent, elle aurait financé ce projet sur fonds propres; ce qui veut dire en se servant de notre argent à tous qui devrait être utilisé pour éduquer nos enfants. Cette université dite internationale sera située à Essassa, à 27 km de Libreville sur la route nationale 1, et devrait abriter à son ouverture, une faculté de droit et de gestion pour une capacité d’accueil d’environ 300 étudiants. La Lettre du Continent nous dit que d'autres départements seraient mis sur pieds par la suite.



Cette université de Mborantsuo, sera dirigée par un certain Jean-Joseph Tramoni, ancien doyen de la faculté de droit et d'économie de l’Université de Saint-Denis de La Réunion, qui atterrit au Gabon dans les bagages de Charles Debbasch, qui a été le directeur de thèse de Mborantsuo à l’Université d’Aix-Marseille; thèse dont le sujet était ironiquement: «Cours constitutionnelles africaines et État de droit ». Ce même « professeur » Charles Debbasch est si épris de liberté et d’Etat de droit, qu’il fut pendant longtemps le conseiller spécial de ce grand chantre des libertés individuelles, de l’Etat de droit et de la démocratie, que fut Gnassingbé Eyadema! Il fut simultanément en service auprès d’Hassan II, d’Houphouët Boigny, d’Omar Bongo et de Sassou Nguesso. Aujourd’hui, il est conseiller de Gnassingbé junior qu’il aurait aidé à succéder à son père. Vous comprenez donc qu’au Gabon, Charles Debbasch se sent comme un poisson dans l’eau, et que sa proximité avec Mborantsuo ne soit pas fortuite. C’est la françafrique dans toute sa splendeur. Ces deux juristes, nous dit La Lettre du Continent, Jean-Joseph Tramoni et Charles Debbasch, ont été condamnés en France dans le cadre de l’affaire Vasarely. Ce sont ces gens qui devront former les juristes sortis du moule Mborantsuo ; ça promet !



Qu’est-ce l’affaire Vasarely? Le célèbre journaliste français Vincent Hugeux n’y va pas du dos de la cuillère; pour lui, Charles Debbasch est un truand. Il fut condamné dans les années 80 pour contrefaçon, dans une affaire de 1,2 millions d’euros. La Fondation Vasarely est un musée d’Aix-en-Provence, créé en 1976 par Victor Vasarely. La gestion de cette fondation fut assurée de 1981 à 1993 par l'Université de d'Aix-Marseille, plus précisément par Charles Debbasch. En 1994, la fondation Vasarely porta plainte contre Charles Debbasch pour de faux et usage de faux et abus de confiance. Il fut reconnu coupable d’abus de confiance et écopa d’une sentence de 2 ans de prison assortie d'une amende de 405 000 euros. Son ami Jean-Joseph Tramoni fut lui condamné pour recel de fonds provenant d'un délit. C’est en effet dans ses comptes que Charles Debbasch faisait transiter l’argent détourné à la fondation Vasarely, soit plus d’un million d’euros. Ce sont ces larrons qui enseigneront le droit version Mborantsuo aux petits nègres au Gabon !



L’Université Mborantsuo s’est dotée de ce qui est appelé pompeusement un conseil scientifique. Les membres de ce conseil seront: René Aboghé Ella de la CENAP ; Cheick Modibo Diarra ; Anicet George Dologuele et Alexandre Barro-Chambrier.



Chers lecteurs, ce blog n’est pas opposé à l’implantation d’une éducation privé au Gabon, que ce soit au primaire, au secondaire ou au supérieur. Par contre, ce que ce blog décrie depuis toujours est la mise à sac délibérée du système éducatif public au Gabon, par une orchestration d’un sous-financement chronique dont le but est d’asphyxier le secteur public et le rendre anémique; pendant que simultanément, l’enseignement privé, dont les barons du régime sont les propriétaires, baigne dans un tsunami de capitaux dont les origines ne peuvent être que les caisses de l’Etat. C’est une situation qui nous est inacceptable car on va vers un système éducatif à deux vitesses avec un fossé en termes d’opportunités entre ce qui est proposé chez les Mborantsuo et compagnie, et ce qui est disponible aux étudiants du public. Si le Gabon n’a pas les moyens de soutenir une éducation publique de qualité, où donc Mborantsuo trouve-t-elle l’argent pour construire des universités, elle qui n’a jamais été rien d’autre que fonctionnaire de l’Etat Gabonais? Qui peut répondre à cette question?

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