WHAT CRIMES HAVE COMMITTED THE PEACEFUL PROTESTERS OF SAINTE MARIE, TO BE SO SAVAGELY ASSAULTED? QUELS CRIMES ONT COMMIS LES MANIFESTANTS PACIFIQUES DE LA PLACE SAINTE MARIE, POUR ETRE SI SAUVAGEMENT AGRÉSSÉS?

The protestors/les manifestants (photo: M. Libama)



English version


On the night of 12th to 13th of September 2014, the esplanade of St. Marie’s Cathedral in Libreville was the theater of a violent night. The Ali Bongo regime’s orchestrated there, a violent and criminal aggression against peaceful demonstrators who had gathered in that place. Here we have another crime against the Gabonese people. Many protesters were arrested by elements of the security forces and released in the wild, in areas dangerous to their safety. It is impossible for Ali Bongo to bear the image of Gabonese people fighting peacefully and with refinement against his tyranny. Again, Ali Bongo gives proof that he stands against the people and the interests of Gabon, in order to stay in power.


If the claims of the protesters are legitimate, why attack them? It is obvious that to justify the assault at night on these protesters, the Ali Bongo services will invoke the "risk of trouble to public order." Under the cover of the excuse of security, the Ali Bongo regime considers preventively that any protester is dangerous. Any protest event is thus automatically regarded as a threat to the regime.


But we all know that these compatriots simply wanted to gather on a symbolic place of peace and freedom, to protest publicly against the retrograde treatment inflicted upon them by the regime. Anyone with common sense therefore would not hesitate, in our opinion, to foresee the attack on demonstrators at night, as a disproportionate exceptional measure against the Gabonese people, for one may well ask what order these protesters were troubling? Unfortunately, given the nature of the operetta Gabonese parliament, we cannot expect that chamber to demand that light be shed on this brutal eviction. However, this cowardly attack which is only one more hindrance to constitutional freedom and which constitutes an additional denial of the reality, will not allow the regime to stifle the sense of outrage it causes among the Gabonese people.


Civil peace and free democratic debate can only be preserved if the government has a responsible attitude vis-à-vis the citizens. When protesters asking for their rights to be reinstated are systematically abused because the regime equates them with being the enemy, this is just a desperate reaction of those who, in reality, are afraid to leave power, which they exercise anyway with a woeful incompetence. We have students, women and men who are fighting for justice, democracy and freedom in a country long subjected to the terror of a tyrant. The reality is simply that the authorities in power in Gabon continue to favor the use of violence in response to protests that are growing in the country. The state media is actually in a blackout about this assault and it is certainly not in an infomercial by Jeune Afrique that you may read the demands of Gabonese protesters. It is not in the Gabonese state media which sell stupidity by the kilo, that one can read a comprehensive analysis of the reasons that led these Gabonese citizens to meet on the Place Sainte Marie to protest against their conditions. These media will simply lead you on the beaten path of charges of "Salafism, bitterness, jealousy, manipulation by a black hand etc.”


One needs not to regularly read Tolstoy, Balzac, Sartre, or Césaire, etc... to understand that Gabon is in a desperate state and the protesters of Sainte Marie are closer to the solution than the problem. Indeed, these are the brave Gabonese protesters who want the country to get out of the muddy water in which it is located presently. They are asking those in power to account. But faced with the demonstrators and given its inability to find solutions to the issues raised, the regime comically dares to be indignant at these acts of protest; and its auxiliaries, fully aware of the functioning of the Gabonese State, have no decency in burying their heads in the sand like the proverbial ostrich, by approving the beating of demonstrators. As the saying goes, when a problem is too complicated and that there is no solution, to forget it becomes the only way out. By attacking and dispersing the demonstrators, the regime thinks to have solved the problem. But that is a mistake, because everything is remains the same; nothing is resolved; although we can expect that the disposable news magazine Jeune Afrique will come in its next infomercial, tell us that all is well in Gabon!


There are many similarities between the fall of communism in Eastern Europe in 1989 and what is happening right now in Gabon. Everyone knows that the regime is staggering, but everybody is still pretending through the control of State media, the restrictions of civil liberties and the intimidation of dissenters. But the cracks are now too obvious to be ignored...





Version française


Dans la nuit du 12 au 13 septembre dernier l’esplanade de la cathédrale Sainte Marie de Libreville a connu une nuit violente. Le régime Ali Bongo y a orchestré une violente et criminelle agression contre des manifestants pacifiques qui étaient rassemblés en ce lieu. Nous avons là un autre crime contre le peuple Gabonais. Nombreux sont les manifestants qui ont été appréhendés par des éléments de la force publique puis relâchés en pleine nature, dans des zones dangereuses pour leur sécurité. Il est impossible à Ali Bongo de supporter l’image de Gabonais qui se battent pacifiquement et de manière raffinée contre sa tyrannie. Encore une fois, Ali Bongo donne la preuve de se dresser contre le peuple et contre les intérêts du Gabon, pour demeurer au pouvoir.


Si les revendications des manifestants sont légitimes, pourquoi alors les agresser? Il est évident que pour justifier l’assaut donné en pleine nuit sur ces manifestants, les services d’Ali Bongo vont invoquer les «risques de troubles pour l’ordre public». Sous couvert de l’excuse de la sécurité, le régime Ali Bongo considère donc préventivement que tout manifestant soit dangereux. Toute manifestation est ainsi automatiquement regardée comme une menace au régime.


Mais nous savons tous que ces compatriotes tenaient simplement à se rassembler sur une place symbolique de la paix et de la liberté, pour protester publiquement contre les traitements rétrogrades qui leurs sont infligés par le pouvoir. Toute personne dotée de bon sens n’hésiterait donc pas, à notre avis, à entrevoir cette agression de manifestants en pleine nuit, comme une mesure d’exception disproportionnée contre le peuple Gabonais, car on peut bien se demander quel ordre troublaient ces manifestants? Mais malheureusement, vu le caractère d’opérette du parlement gabonais, on ne peut pas s’attendre à ce que cette chambre demande que la lumière soit faite sur ce déguerpissement brutal. Cependant cette lâche agression qui n’est qu’une une entrave de plus à la liberté constitutionnelle et qui constitue un supplémentaire déni de la réalité, ne pourra pas permettre au régime d’étouffer le sentiment de révolte qu’il provoque au sein du peuple Gabonais.


La paix civile et le libre débat démocratique, ne peuvent être préservés que si les pouvoirs publics ont une attitude responsable vis-à-vis des citoyens. Quand des manifestants demandant d’être rétablis dans leurs droits sont systématiquement agressés car le pouvoir les assimile à des ennemis, il ne s’agit là que d’une réaction désespérante de ceux qui, en réalité, craignent de quitter le pouvoir qu’ils exercent d’ailleurs avec une affligeante incompétence. Nous avons des étudiants, des femmes et des hommes qui se battent pour la justice, la démocratie et la liberté dans un pays longtemps soumis à la terreur d’un tyran. Force est simplement de constater que les autorités au pouvoir au Gabon continuent de privilégier l’usage de la violence pour répondre aux mouvements de protestation qui se multiplient dans le pays. Les media d’Etat on fait un blackout sur cet assaut et ce n’est certainement pas dans un publi-reportage de Jeune Afrique que vous risquez de lire les revendications des manifestants Gabonais. Ce n’est pas dans les media d’Etat au Gabon qui vous vendent la bêtise au kilo, que vous pourrez lire une analyse exhaustive des raisons qui ont poussé ces Gabonais à se réunir sur la place Sainte Marie pour protester contre leurs conditions. Ces media vous conduiront simplement sur les sentiers battus d’accusations de « salafisme, aigreur, jalousie, manipulation par une main noire etc. »


On n’a pas besoin de lire régulièrement du Tolstoï, du Balzac, du Sartre, du Césaire, etc… pour comprendre que le Gabon soit dans un état désespérant et que les manifestants de Sainte Marie sont plus proches de la solution que du problème. En effet, ces manifestants sont ces courageux Gabonais qui veulent sortir le pays de l’eau boueuse dans laquelle il se trouve. Ils mettent les tenants du pouvoir devant leurs responsabilités. Mais face à ces manifestants, devant son incapacité à trouver des solutions aux problèmes soulevés, le régime de manière comique, ose s’indigner de ces actes de protestation; et ses supplétifs, parfaitement au courant du fonctionnement de l’Etat au Gabon, n’ont aucune pudeur à enfouir leur tête dans le sable, comme la proverbiale autruche, en approuvant le tabassage des manifestants. Comme dit l’adage, quand un problème est trop compliqué et qu’on n’a pas de solution, l’oublier devient l’unique échappatoire. En attaquant et dispersant les manifestants, le régime pense avoir résolu le problème. Mais erreur, car tout reste entier; rien n’est résolu, même si nous pouvons nous attendre à ce que ce magazine d’information jetable qu’est Jeune Afrique vienne, dans son prochain publi-reportage, vienne nous dire que tout va bien au Gabon!


Il y a beaucoup de similarités entre la chute du communisme en Europe de l’Est en 1989 et ce qui se passe en ce moment au Gabon. Tout le monde sait que le pouvoir est chancelant, mais on faire encore semblant grâce notamment au contrôle des média d’Etat, aux restrictions des libertés civiques et à l’intimidation des contestataires. Mais le lézardage est désormais trop évident pour être ignoré…

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