ARE WE MOVING TOWARD A CONSENSUS GOVERNMENT TO SAVE ALI BONGO? S’ACHEMINE-T-ON VERS UN GOUVERNEMENT D’OUVERTURE POUR SAUVER ALI BONGO?

Daniel Ona-Ondo, Ali Bongo (photo: Gabonreview)




English Version

The formula is well known in dictatorships. To defuse and stop the democratic impulse that could boost an opposition behind which a whole people would stand, simply call a few handpicked semi-representative "opposition members", to form with them a government said to be of "openness" and to make in the name of this dirty trick, endless promises of democratic faith and good governance, which naturally will remain without tomorrows. It seems that such a scenario is under study in Gabon.

The information filtering out of the international media leave open the possibility or even the probability of ongoing negotiations between Ali Bongo and the opposition (at least some in the opposition), under the impulse of the French Foreign Ministry, in order to achieve the formation as soon as of an inclusive government that incorporates some members of that opposition and the removal from office of Maixent Accrombessi; to pass a law regarding the limitation of presidential terms; and finally to restore the presidential election in two rounds. According to the press, the implementation of these conditions would enable Ali Bongo to obtain the neutrality of France during the presidential election of 2016. Dear readers, for this blog, that haggling is unacceptable and seems to be a lifeline to Ali Bongo, because what we ask for is for him to leave without conditions, so that the Gabonese people are rid of this regime!

The possibility of allowing Ali Bongo, after all that has been revealed, to run for a second term in 2016, is an anathema. In addition, all of the electoral machinery in Gabon is fully in the hands of people who are accountable and only answer to Ali Bongo. Who are they kidding? In addition, saying that obtaining these conditions would enable Ali Bongo in return, to obtain the neutrality of France; tells us that if Ali Bongo formed this inclusive government, France would support him, because in the Gabonese context, to be neutral in the face of the exactions committed by Ali Bongo, is to provide him support. There is no neutrality possible with a dictatorship and the denial of the most basic civil rights. How can they still want people to believe today that the formation of a Gabonese government said to be inclusive would be the solution to get the country out of the doldrums? This is a farce.

The desperate openings by Ali Bongo to the opposition could never meet the desire of the Gabonese people to turn the page on this family-run country, this monarchization of Gabon. The members of the opposition should know this, because any entry into a coalition government under Ali Bongo would be the negation of their speech of a break with the old order. The time for political agreements between the Bongos and the official opposition grouped within any consortium is no longer valid; it is time for the final and irreversible break with the past. The convergence of all opposition forces should go in the direction of the dismissal of Ali Bongo and not that of a rescue of his regime. All bullshit like: "We want to opt for a coalition government, an inclusive government that brings people together, that unites, that ties all political camps, etc." should be decisively rejected by all Gabonese out of hand. The time is no longer about patching holes trying to save the regime, but to attempt a new Gabonese experience without the Bongos who should be left aside.

The Gabonese people cannot accept empty promises from Ali Bongo who will come once more to commit to correct errors, god they are many, made during his first term. If we want a new beginning, cleaner and brighter, Ali Bongo should not be on the ballot in 2016. But curiously, apart from courageous pronouncements by some members of the opposition such as Jean De Dieu Moukagni-Iwangou, we notice a suspicious silence by the opposition on these fundamental issues. It is now that the opposition should clearly position itself as being in a logic of taking power. The opposition should clearly state that any proposal for ministerial posts in the Ali Bongo government is inadmissible and that given the ongoing political crisis, only the removal of Ali Bongo is to be considered. To accept a position in any Ali Bongo government would mean to participate in neutralizing the opposition and weakening the forces seeking to bring political change in Gabon.

There is now only one political model in Gabon that is worth it; that of a democratic transition excluding the Bongos. It's that simple!



Version française

La formule est bien connue des dictatures. Pour désamorcer et freiner l’élan démocratique que pourrait impulser une opposition derrière laquelle se reconnait tout un peuple, il suffit de faire appel à quelques «opposants» semi-représentatifs, triés sur le volet; de composer avec eux un gouvernement dit «d’ouverture», et de faire au nom de cette entourloupe des sempiternelles professions de foi démocratiques et de bonne gouvernance qui resterons naturellement sans lendemains. Il semble qu’un tel scenario soit à l’étude au Gabon.

Les informations filtrant des media internationaux laissent planer la possibilité ou même la probabilité de tractations en cours, entre Ali Bongo et l’opposition (du moins une certaine opposition), sous l’impulsion du Quai d’Orsay Français, afin d’aboutir à la formation au plus vite d’un gouvernement d’ouverture qui intègrerait certains membres de cette opposition et le départ de Maixent Accrombessi ; faire voter la limitation des mandats présidentielle comme loi et enfin restaurer l’élection présidentielle à deux tours. D’après cette presse, l’exécution de ces conditions permettrait à Ali Bongo d’obtenir la neutralité de la France lors du scrutin présidentiel de 2016. Chers lecteurs, pour ce blog, ce marchandage est inacceptable et semble être une bouée de sauvetage à Ali Bongo, car ce que nous exigeons est son départ sans conditions, pour que les Gabonais soient débarrassés de ce régime!

La possibilité de permettre à Ali Bongo, après tout ce qui été révélé, de briguer un second mandat en 2016, est un anathème. En plus, l’ensemble de l’appareil électoral au Gabon lui est totalement redevable et acquis. De qui se moque-t-on ? En plus, dire que l’obtention de ces conditions permettrait à Ali Bongo d’obtenir la neutralité de la France revient à nous signifier que si Ali Bongo formait ce gouvernement d’ouverture, la France le soutiendrait, car dans le contexte Gabonais, être neutre face aux exactions d’Ali Bongo, revient à lui apporter du soutien. Il n’y a pas de neutralité qui soit possible face à la dictature et au déni des droits civiques les plus fondamentaux. Comment peut-on encore vouloir faire croire aujourd’hui aux Gabonais que la formation d’un gouvernement dit d’ouverture, serait la solution pour sortir le pays du marasme ? C’est une farce.

Les ouvertures inespérées qu’Ali Bongo pourrait faire à l’opposition ne répondront jamais au désir des Gabonais de tourner définitivement la page de cette gestion familiale du pays, de cette monarchisation du Gabon. Les membres de l’opposition devraient le savoir, car toute adhésion à un gouvernement d’ouverture sous Ali Bongo serait la négation de leur discours de rupture avec l’ordre ancien. Le temps des accords politiques entre les Bongo et l’opposition officielle regroupée au sein de telle ou telle consortium, n’est plus d’actualité; l’heure est à la rupture définitive et irréversible. La convergence de toutes les forces de l’opposition devrait aller dans le sens de la destitution d’Ali Bongo et non dans celui d’un sauvetage de son régime. Tout baratin du type : «Nous voulons opter pour un gouvernement d’ouverture, un gouvernement inclusif, qui rassemble, qui fédère, qui rallie tous les camps politiques, etc.», devrait être rejeté par tous les Gabonais du revers de la main. L’heure n’est plus à colmater les brèches pour essayer de sauver le régime, mais à tenter une nouvelle expérience gabonaise, sans les Bongo qui devraient être mis de côté.

Les Gabonais ne peuvent plus accepter les promesses vides d’Ali Bongo qui viendraient encore une fois s’engager à corriger les erreurs, dieu qu’elles sont nombreuses, enregistrées lors de son premier mandat. Si nous voulons d’un nouveau départ plus propre et prometteur, Ali Bongo ne devrait pas être en lice en 2016. Mais curieusement, en dehors des sorties courageuses que font quelques membres de l’opposition comme Jean De Dieu Moukagni-Iwangou, nous remarquons un mutisme suspect de l’opposition sur ces questions fondamentales. C’est maintenant que l’opposition devrait clairement se positionner comme étant dans une logique de prise de pouvoir. L’opposition devrait sans ambiguïté déclarer que toute proposition de postes ministériels dans un gouvernement d’Ali Bongo est irrecevable et que vu la crise politique qui perdure, seule la destitution d’Ali Bongo soit d’actualité. Accepter un poste dans tout gouvernement d’Ali Bongo revient à participer à la neutralisation de l’opposition et à l’affaiblissement des forces désireuses de l’alternance au Gabon.

Il n’y a aujourd’hui au Gabon qu’un seul modèle politique qui vaille, celui d’une transition démocratique excluant les Bongo. C’est aussi simple que ça !

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