BUILD STADIUMS AND NOT SCHOOLS. CONSTRUIRE DES STADES ET NON DES ÉCOLES

Lycee Eugene Amogho, Franceville (photo: M. Libama)




English Version

Investing in education and culture does not seem to be in the priorities of Ali Bongo who has committed Gabon to the organization of the African Cup of Nations in 2017. After the half-Can in 2012, Gabon should fund by itself the organization of that of 2017. But it should be noted that if Gabon will organize a CAN and a half in 5 years, no pre-primary, primary or secondary school has been built in the country since 2009. Gabon is one of the few countries without a museum worthy of the name. This is pathetic!

If Gabon can organize CAN 2017, why can’t it invest in a more efficient education system? Why are teachers often paid as little as 80,000 CFA francs? In fact dear readers, the problem of Gabon is not economic, but cultural. The rulers are not accustomed to making choices at the service of all. Their concerns and speeches are often too far away from the fundamental values of the Republic. Their civic consciousness remains to be developed, to be nurtured; and this is serious because it is they who are in power at the moment, hence our slump. Such a regime for nearly 50 years, leaves traces: populations that are formatted to take it easy as desired by the leaders, become without landmarks or values, and are easy prey for predators who tell them that school is for people who do not know how to live; because life, true life, is about alcohol, sex, fun etc... It is not uncommon today to hear Gabonese youth wonder about what the famous values of the Republic we promote could bring to them? When they are told that every citizen has the task of writing their chapter in the building of the republic, they do not understand and tell you that you are wasting their time, which they would have preferred to use for drinking dozens of beers. Gabon is sick! The couple Accrombessi takes 5 million euros belonging to Gabon and invest it in a television channel that specializes in bottom feeders entertainment; all this while Gabon does not even have a museum that would cost less than a tenth of that amount! Gabon is seriously ill!

Gabon is turned on its head because in normally governed countries, the government must be for the people; but what do we see today in Gabon? A regime that organizes the looting of its own economy, the pseudo-mother of a head of State who is only known for her fraud; a presidential family whose only concern is to empty the pockets of the Gabonese people; leaving as result the appearance of a new vocabulary which confirms the failure of governments as a whole over the last fifty years: Endemic school failures, overcrowded classrooms, non-integrated neighborhoods, no rule of law, crimes rituals etc. Dear readers, let us reflect on these words, about the meaning behind them and let us put in place mechanisms for eradicating them. These mechanisms necessarily all pass by the removal of Ali Bongo. Dear readers, we must frontally confront those who are the Bongos and their system’s apologists. Fight with firmness all who seek our destruction by continuing to want to impose the Bongos upon us. It is time to restore the words FREEDOM, WORK, BROTHERHOOD, UNITY, JUSTICE, MERIT, EQUALITY, DEMOCRACY, which have long since been rendered meaningless in Gabon.

Education is the ultimate social buffer in the sense that it is usually through education that people normally manage to negotiate the transition from precarious conditions to an acceptable standard of living. But in Gabon, the social shock absorber are broken and people feel all the social upheavals the hard way. What is happening in Gabon in terms of social paralysis is simply unacceptable; in the sense that some want to govern for life and condemn the rest of the population to suffer. This shift has become very dangerous and increasingly politically difficult because Gabon is generating more excluded people daily; and it is in this climate that Ali Bongo felt that the best thing to do was to reduce the investment in education and promote of all-round entertainment such as a CAN every 5 years. What a calamity!



Version française

Investir dans l’éducation et la culture ne semble pas être dans les priorités d’Ali Bongo qui vient d’engager le Gabon à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations édition 2017. Après la demi-Can de 2012, le Gabon devrait financer seul l’organisation de celle de 2017. Mais il convient de signaler que si le Gabon va organiser une CAN et demi en 5 ans, aucune école du pré-primaire, primaire ou secondaire n’a été construite dans le pays depuis 2009. Le Gabon est un des rares pays sans musée digne de ce nom. C’est pitoyable !

Si le Gabon peut organiser la CAN 2017, alors pourquoi ne peut-il pas investir dans un système éducatif plus performant ? Pourquoi les instituteurs sont souvent payés pour certains à 80000 francs CFA? En effet chers lecteurs, le problème du Gabon n'est pas économique, il est culturel. Les gouvernants sont peu habitués à faire des choix au service de tous. Leurs préoccupations et discours sont trop souvent éloignés des valeurs fondamentales de la République. Leur conscience citoyenne reste à développer, à nourrir ; et c’est grave car ce sont eux qui sont au pouvoir pour l’instant, d’où notre marasme. Un tel régime pendant près de 50 ans, ça laisse des traces: les populations formatées à la facilité comme le souhaite les dirigeants, se retrouvent sans repères ni valeurs, et sont des proies faciles pour ces prédateurs qui leurs disent que l’école c’est pour les gens qui ne savent pas vivre ; car la vie, la vraie, c’est l’alcool, le sexe, l’amusement etc... Il n’est plus rare aujourd’hui, d’entendre les jeunes Gabonais se demander ce que peuvent leur apporter les fameuses valeurs de la République que nous promouvons? Quand on leur répond que chaque citoyen a pour mission de rédiger son chapitre à l’édification de la république, ils ne comprennent pas et vous disent que vous leur faites perdre du temps qu’ils auraient préféré utiliser à boire des dizaines de Régab comme des suppliciés. Le Gabon est malade ! Le couple Accrombessi prend 5 millions d’euros appartenant au Gabon et l’investissent dans une chaine de télévision spécialisée dans le divertissement de bas de palier; tout ceci pendant que le Gabon n’a même pas un véritable musée qui couterait moins du dixième de cette somme! Le Gabon est gravement malade !

Le Gabon marche sur la tête car dans tous les pays normalement gouvernés, le gouvernement se doit d'être tourné vers le peuple ; or que voit-on aujourd'hui au Gabon ? Un régime qui organise le pillage de sa propre économie, la pseudo-mère d’un chef d’Etat qui ne s’illustre que par la fraude ; une famille présidentielle dont la seule préoccupation est de vider les poches des Gabonais ; laissant comme résultante l'apparition d'un nouveau vocabulaire qui confirme l'échec des gouvernants dans leur ensemble depuis une cinquantaine d'années: redoublement endémique, classes pléthoriques, quartiers sous intégrés, Etat de non-droit et de passe-droit, crimes rituels etc. Chers lecteurs, réfléchissions à ces mots, au constat qui se cache derrière eux et mettons en place des mécanismes pour les faire reculer. Ces mécanismes passent tous nécessairement par la destitution d’Ali Bongo. Chers lecteurs, nous devons frontalement confronter ceux qui font l’apologie des Bongo et de leur système. Combattons avec fermeté tous ceux qui visent à notre destruction en continuant à vouloir nous imposer les Bongo. Il est grand temps de redorer les mots LIBERTE, TRAVAIL, FRATERNITE, UNION, JUSTICE, MERITE, EGALITE, DEMOCRATIE, qui ont été depuis longtemps vidés de leur sens au Gabon.

L’éducation est l’amortisseur social par excellence en ce sens que c’est généralement grâce à l’éducation que les gens parviennent a normalement négocier le passage de la précarité a un niveau de vie acceptable. Mais au Gabon, cet amortisseur social est cassé et les populations ressentent toutes les secousses sociales de plein fouet. Ce qui se passe au Gabon en termes de paralysie sociale est simplement inacceptable ; en ce sens que certains veulent gouverner à perpétuité et condamner le reste de la population à les subir. Ce décalage est devenu très dangereux et est de plus en plus difficile à gérer politiquement parce que le Gabon génère toujours plus d'exclus au quotidien; et c’est dans un tel climat qu’Ali Bongo a estimé que la meilleur des choses à faire était la réduction de l'investissement dans l'éducation et la promotion des amusements tous azimuts comme une CAN tous les 5 ans. Quelle calamité !

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