THE REGIME WISHES TO REDUCE ALL GABONESE TO BEGGING! LE RÉGIME TIENT À RÉDUIRE TOUS LES GABONAIS À LA MENDICITÉ !

Some Gabonese heads of companies (photo: Gabonreview)
Quelques patrons d’entreprises gabonaises (photo : Gabonreview)



English version



Dictatorships love beggar-citizens; this is known! Alms by dictators towards their subjects on their knees and mouth-watering, have been known practices of domination since Julius Caesar. Dictators have indeed a need for servile and obedient people to make their power take root. The economic and financial autonomy of the people is a danger for any dictatorship and to avoid this, any compensation in a dictatorship must be encapsulated by the will, the good will, of the dictator. The Bongos’ Gabon is not an exception.

You want to have a good job in Gabon, you will have more chance if you belong to the right chapel or to the proper obedience. Want to do business in Gabon, you should make sure to belong to the economic octopus that is Delta Synergy. Historically, independent businessmen and women of Gabon have complained that the state asphyxiates them. Recently, Gabonese business personalities gathered in an association, indicated yet again the ordeal that the state, the largest consumer of goods and services in Gabon, subjected them in order to get paid.

By maintaining these entrepreneurs in constant financial scarcity, Ali Bongo ensures that they never can truly enjoy real independence, because if they want to be paid by the state, they cannot criticize that state too loudly, unfortunately . When businessmen and women become needy toward the state, the dictatorship holds all the cards, as cutting funding to recalcitrants is a way to silence dissent.

It is as clear as spring water that Ali Bongo wants to occupy by himself all the space of political and social purveyor in Gabon. For this, it does everything, as indeed his father did before him, so the Gabonese people would remain socially and politically weak; poor and economically cut off from educational perspective leading to an improvement of their condition. The Bongos have long known that an educated population is a threat to their dictatorship and that an independent middle class is a threat to them; a politically and socially strong people threaten their hegemony. So what do they do? They protect their own power by keeping the people in weakness. They derive their power from the broken lives of the people.

If the Gabonese people are constantly hungry, they will hardly think about the public affairs concerning them, as they will be looking for something to eat; and since, in Gabon, Ali Bongo alone holds the purse strings, they will know where to go to kneel! History shows that periods of economic prosperity were favored by the emergence of a financially well off middle class; that is to say a large portion of the population with income rising, that accessed a relative well-being and came out of poverty; pulling up the entire economy. Gabon is the only country in the world where the power is intended to achieve the status of emerging economy, without a middle class; that is to say, by counting on a poor population. This has never been seen, because normally the states aspiring to the emerging status, must organize a wide income distribution, guaranteeing to the productive classes an ever-more advantageous economic status: access to health care, education, acquisition of equipment (houses, cars etc.), to social security.

But in Gabon, those who should be the spearhead of the economy, the independent Gabonese business people, are nipped in the bud, for fear that their prosperity might render obsolete the supposed importance and indispensability of Ali Bongo. It is the enslavement of a whole people by poverty!




Version française


Les dictatures adorent les citoyens mendiants ; c’est connu ! L’aumône des dictateurs envers leurs sujets à genoux et salivants, est une pratique d’asservissement connue depuis Jules César. Les dictateurs ont en effet besoin d’un peuple servile et obéissant pour assoir leur pouvoir. L’autonomie économique et financière du peuple est donc un danger pour toute dictature et pour éviter cela, il faut encadrer toute rémunération en dictature par la volonté, la bonne volonté du dictateur. Le Gabon des Bongo n’est pas une exception.

Vous voulez avoir un bon emploi au Gabon, vous aurez plus de chance en militant à la bonne chapelle ou en appartenant à la bonne obédience. Vous voulez faire des affaires au Gabon, soyez sure d’appartenir à la pieuvre économique qu’est Delta Synergie. Depuis toujours, les hommes et femmes d’affaires indépendants du Gabon se plaignent que l’Etat les asphyxie. Récemment encore, des personnalités d’affaires Gabonaises réunies en association, ont encore indiqué le calvaire que l’Etat, le plus gros consommateur de biens et service au Gabon, leur faisait subir pour se faire payer.

En maintenant ces entrepreneurs sur une disette financière constante, Ali Bongo s’assure que ces derniers ne puissent jamais véritablement jouir d'une réelle indépendance, car si on veut être payé par l’Etat, on ne peut pas trop contester cet Etat, malheureusement. Quand les hommes et femmes d’affaires deviennent des nécessiteux envers l’Etat, la dictature tient toutes les cartes en main, car couper les vivres aux récalcitrants est une façon de faire taire les contestataires.

Il est aussi clair que de l'eau de roche qu’Ali Bongo veuille occuper tout seul l’espace de pourvoyeur économique, politique et social au Gabon. Pour cela, il fait tout, comme le faisait d’ailleurs son père avant lui, pour que le peuple Gabonais reste faible socialement et politiquement, pauvre économiquement et coupé de toute perspective éducative menant à une amélioration de sa condition. Les Bongo savent depuis longtemps qu’un peuple éduqué est une menace pour leur dictature et qu’une classe moyenne indépendante est une menace pour eux ; qu’un peuple politiquement et socialement fort menacerait leur hégémonie. Alors que font-ils ? Ils assurent leur propre pouvoir en maintenant le peuple dans la faiblesse. Ils tirent leur pouvoir de la vie brisée du peuple.

Si les Gabonais ont en permanence faim, ils ne songeront guère aux affaires publiques les concernant, car ils seront à la recherche de quoi manger ; et puisqu’au Gabon, seul Ali Bongo tient les cordons de la bourse, ils sauront où aller s’agenouiller ! L’histoire démontre que les périodes de prospérité économique ont été favorisées par l’apparition d’une classe moyenne financièrement aisée ; c'est-à-dire une vaste portion de la population qui grâce à son revenu en hausse, accédait à un relatif bien-être et sortait de la misère ; entrainant dans la foulée l’ensemble de l’économie du pays. Le Gabon est le seul pays au monde où le pouvoir se propose d’atteindre le statut d’émergence, sans classe moyenne ; c'est-à-dire en tablant sur une population pauvre. Du jamais vu, car normalement, les Etats aspirant à l’émergence doivent organiser une vaste redistribution des revenus, garantissant aux classes productives un statut économique toujours-plus avantageux : accès aux soins, à l’éducation, à l’acquisition d’équipements (maisons, automobiles etc.), à la protection sociale.

Mais au Gabon, ceux qui devraient être le fer de lance de l’économie, les patrons Gabonais indépendants, sont étouffés dans l’œuf, pour peur que leur prospérité ne rende obsolète la supposé importance et indispensabilité d’Ali Bongo. C’est l’asservissement de tout un peuple par la pauvreté !

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