THE NGO "GLOBAL WITNESS" EXPOSES HOW MONEY LAUNDERING IS DONE. L’ONG « GLOBAL WITNESS » EXPOSE LE MODE D’EMPLOI DU BLANCHIMENT D’ARGENT



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English Version

The American TV channel CBS, on Sunday 31 January 2016, aired an investigation by Global Witness, a London-based nonprofit organization that fights international corruption, on how questionable funds are brought into the United States, cleaned and concealed. The program demonstrated how dictators and corrupt politicians avoid getting caught by transforming their ill-gotten gains into assets that appear to be legitimate. This is done by moving the dirty money through a maze of dummy corporations and offshore bank accounts that conceal their identity and the origin of the funds.

For this investigation, Global Witness used a hidden camera and a German business man representing the interest of a minister from a natural resources rich African country looking for law firms willing to help launder millions of dollars in suspicious funds into the USA.

Various lawyers from New York firms were shown on camera willing to provide this German businessman representing an African minister, the capability to set up anonymous shell companies with secret owners, so that the traceability of that money would become very difficult. These lawyers were told that the minister was looking to purchase a townhouse, a jet and a yacht, but that his name was not to be connected to the purchases, because if made public, these purchases would be very embarrassing to him because his official salary cannot cover the kinds of acquisitions.

When the lawyers asked how much money was involved in these transactions, the German business man said that the allocation was $10 million for the brownstone (5 billion CFA francs), $10-20 million for a second-hand Gulfstream (5 to 10 billion CFA francs), and $200, $300 million for a yacht (100 to 150 billion CFA francs). Then the lawyers laid out in detail the different possibilities and ways in which the purchase could be done while avoiding detection by the United-States authorities. Of the 16 lawyers that Global Witness recorded in these meetings, only one declined to participate in the scheme. All the others showed interest including the President of the American Bar Association. They provided a roadmap of how to conceal the source of the funds using layers of anonymous, interconnected shell companies in multiple jurisdictions and countries.

One proposal was to set up company A which is owned by Company B, which in turn is owned jointly by Company C and D and the shadowy interest would own all the shares of C and D. This could be set up offshore, in the Isle of Man or in Lichtenstein. The minister would have to take his millions of dollars from Africa to the Isle of Man, where it could be scrubbed in one of these anonymous corporate entities set up for him. Once scrubbed, this money would be sent to the USA. It was suggested that the minister uses front men to open up overseas bank accounts.

Another proposal was for the African minister to use money managers and investment firms to move these funds. This was thought to be less risky than using banks, because these managers and funds are less concerned about their reputation, because they fly already below the radar. The lawyers also proposed to the German businessman to start with a test of 1 million dollar and then expand if this test is successful. The fees for the lawyers would be in the order of 50000 to 100000 dollars.

Dear readers, the interest of this investigation by Global Witness, for us, is that we are keenly aware of the fact that Maixent Accrombessi and Seydou Kane’s names have been associated with bank accounts and front companies in tax shelters involved in money laundering. Both individuals are currently the subject of an active investigation in France. It is clear that these people serve as straw men for Ali Bongo and his family when it comes to money laundering; and this investigation tells us how they do it.



French Version

La chaîne de télévision américaine CBS, le dimanche 31 Janvier 2016, a diffusé une enquête menée par Global Witness, une organisation non gouvernementale basée à Londres qui lutte contre la corruption internationale, sur la façon dont les fonds douteux sont introduits, blanchis et cachés aux États-Unis. L’émission a démontré comment les dictateurs et politiciens corrompus évitaient d'être détectés, lors du blanchiment de leurs gains mal acquis en actifs qui semblent être légitimes. Cela se fait en déplaçant l'argent sale à travers un labyrinthe de sociétés écrans et de comptes bancaires offshores qui dissimulent l’identité du propriétaire et l'origine des fonds.

Pour cette enquête, Global Witness a utilisé une caméra cachée et un de leurs employés se faisant passer pour un homme d'affaires Allemand représentant les intérêts d'un ministre d’un pays Africain riche en ressources naturelles, cherchant des cabinets d'avocats prêts à l’aider à blanchir des millions de dollars de fonds suspects aux Etats-Unis.

Divers avocats de cabinets New Yorkais ont été filmés disposés à fournir à ce pseudo homme d'affaires Allemand représentant un ministre Africain, la capacité de mettre en place des sociétés écrans anonymes ayant des propriétaires secrets, faisant en sorte que la traçabilité de l’argent soit rendue très difficile. Ces avocats ont été informés du fait que ce ministre désirait acheter une maison, un jet et un yacht ; mais que son nom ne devait pas attachés à ces achats, parce que si rendu publique, ces achats seraient très embarrassant pour lui parce que son salaire officiel ne peut pas couvrir ce type d'acquisitions.

Lorsque les avocats ont demandé à combien s’élevait le montant impliqué dans ces transactions, l'homme d'affaires Allemand a déclaré que la répartition était de 10 millions de dollar pour la maison 5 milliards de francs CFA), de 10 à 20 millions de dollar pour un jet Gulfstream de deuxième main (5-10 milliards de francs CFA), et de 200 à 300 millions de dollars pour un yacht (100 à 150 milliards de francs CFA). Ensuite, les avocats ont expliqués en détail les différentes possibilités et les permutations selon lesquelles ces achats pouvaient être faits tout en évitant la détection par les autorités Américaines. Sur les 16 avocats que Global Witness a enregistré en camera, lors de ces entrevues, seul un a refusé de participer à l’affaire. Tous les autres ont manifesté un intérêt, y compris le Président du barreau American. Ils ont fourni une feuille de route sur comment dissimuler la source des fonds à l'aide de plusieurs sociétés écrans anonymes, interconnectés à travers plusieurs territoires et pays.

Une des stratégies proposées fut de mettre en place une société A qui serait détenue par une société B, qui à son tour serait détenue conjointement par les sociétés C et D et que le personnage dans l'ombre détiendrait toutes les actions de C et D. Cela pourrait être mis en place offshore, sur l'île de Man ou au Lichtenstein. Le ministre devrait transférer ses millions de dollars de l'Afrique vers l'île de Man, où ils pourraient être nettoyés dans une de ces corporations anonymes mises en place pour lui. Une fois nettoyé, cet argent serait envoyé aux Etats-Unis. Il a été suggéré que le ministre utilise des hommes de paille qui ouvriraient des comptes bancaires à l'étranger.

Une autre proposition fut que le ministre Africain utilisa des gestionnaires de fonds et sociétés d'investissement pour déplacer ces fonds. Cela fut présenté comme moins risqué que l’utilisation de banques, parce que ces gestionnaires de fonds sont moins préoccupés par leur réputation, car ils volent déjà hors radar. Les avocats ont également proposés à l'homme d'affaires Allemand de commencer par un test d’un million de dollar et puis de développer si ce test est réussi. Les honoraires des avocats étaient de l'ordre de 50000 à 100000 dollars (entre 25 et 50 millions de franc CFA).

Chers lecteurs, l'intérêt de cette enquête menée par Global Witness, pour nous, est que nous sommes très conscients du fait que les noms de Maixent Accrombessi et de Seydou Kane aient été associés à des comptes bancaires et sociétés écrans dans des paradis fiscaux impliqués dans le blanchiment d'argent. Ces deux individus font actuellement l'objet d'une enquête en France. Il est clair qu’ils servent d’hommes de paille pour Ali Bongo et sa famille pour le blanchiment d'argent; et cette enquête nous dit comment ils s’y prennent.

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