NO MR. OYIMA, THE GABONESE ARE NOT AFRAID OF DEBT; THEY ARE AFRAID OF YOUR MANAGEMENT! NON MONSIEUR OYIMA, LES GABONAIS N’ONT PAS PEUR DE LA DETTE; ILS ONT PEUR DE VOTRE GESTION!
English version
During his recent appearance on the state broadcaster Gabon Télévision, Henri-Claude Oyima, the Gabonese "Minister" of the economic sphere, stated that Gabonese citizens should not be afraid of debt.
We are here to respond to Mr. Oyima by suggesting that fear is not the right word to describe the Gabonese public's reaction. No, given the Bongo management style—which Oyima embodies and which has plundered the country—it is better to be extremely vigilant.
Debt is a double-edged sword: it is an engine for growth if controlled, but a powerful drag if it becomes unsustainable. To address this issue, we must distinguish between two levels: state (public) debt and household (private) debt.
What the Gabonese people fear is that, after having plundered the country and indebted it to the hilt, the "Bongo method" personified by Oyima is now coming to attack households' private assets. The residence tax is just the beginning of this assault. This is what is dangerous and what worries the Gabonese.
A serious State borrows to invest in the future. If the borrowed money is used to build roads, hospitals, schools, or energy infrastructure, it creates future wealth. Investment generates economic growth (GDP) that will allow for debt repayment later. In this case, debt is a lever for development.
But the reality is that Oyima is among those who, through BGFI, have saddled Gabon with very toxic debt. So far, Gabonese debt has been used to finance operating costs (salaries, the State's lavish lifestyle) rather than investment. It has been diverted through corruption or mismanagement, for which BGFI served as the laundromat.
The consequence is that debt service (the interest to be paid) becomes so high that it absorbs a large portion of the national budget, preventing the State from financing health or education. The impact is that public debt is poorly managed, leading to tax increases (such as the residence tax), inflation, and drastic austerity measures.
At the individual level, the logic is similar. Debt is often the only way for a citizen to build wealth. A mortgage allows you to borrow to acquire an asset that appreciates in value. It is a form of long-term enrichment.
Debt becomes dangerous when it is used to purchase liabilities (things that lose value): luxury cars, vacations, clothes, or to make ends meet. Interest rates on consumer credit are often very high. It is this type of debt that leads to over-indebtedness and financial instability.
Citizens should not necessarily fear debt itself, but they must monitor its sustainability.
For the State: Citizens must demand transparency to know whether the debt is being used for productive investment or for waste. For oneself: One must ensure that repayment capacity is solid and that the debt is being used to build a future, not to finance the present.
Debt is a tool. Like fire, it can cook your meal (development) or burn down your house (bankruptcy/austerity), depending on how it is used.
Despite all of Henri-Claude Oyima’s optimism, the reality remains that Gabon is facing what economists call a "debt wall" around 2026-2027. Public debt is set to exceed 80% of GDP according to estimates (IMF/World Bank). Debt service (repayment of interest + principal) will absorb a huge portion of the State budget (sometimes more than 20 to 30% of revenue).
Every billion FCFA used to repay past debt is a billion that is not invested in hospitals, schools, or reducing the cost of living today. This is what frightens the Gabonese people.
For Gabon, the question is not "should we stop borrowing?", because the country needs massive investment. The real question is the quality of the spending.
Debt is healthy for Gabon if:
- It finances infrastructure that actually exists and functions (no abandoned construction sites).
- It is not excessively collateralized by oil (because if the price per barrel drops, the debt becomes unpayable).
- The State pays its local suppliers on time to keep the real economy running.
Version française
Lors de son récent passage à la télévision d’Etat Gabon Télévision, Henri-Claude Oyima, le ministre Gabonais de l’univers économique, a dit que les Gabonais ne devraient pas avoir peur de la dette.
Nous venons ici répondre à Monsieur Oyima en ce sens que la peur n'est pas le bon mot pour qualifier la réaction du public Gabonais. Non, avec la gestion des Bongo, qu’incarne Oyima, et qui q mis le pays à sac, il vaut mieux être extrêmement vigilant.
L'endettement est une arme à double tranchant : c'est un moteur de croissance s'il est maîtrisé, mais un frein puissant s'il devient insoutenable. Pour répondre à cette question, il faut distinguer deux niveaux : la dette de l'État (publique) et la dette des ménages (privée).
Ce que craignent les Gabonais est qu’après avoir spolié le pays et l’avoir endetté jusqu’à la lie, la méthode Bongo qu’incarne Oyima vient désormais s’attaquer aux avoirs privés des ménages. La taxe d’habitation n’est que le début de cet assaut. C’est cela qui est dangereux et qui inquiète les Gabonais.
Un État sérieux s'endette pour investir dans l'avenir. Si l'argent emprunté sert à construire des routes, des hôpitaux, des écoles ou des infrastructures énergétiques, cela crée de la richesse future. L'investissement génère de la croissance économique (PIB) qui permettra de rembourser la dette plus tard. Dans ce cas, la dette est un levier de développement.
Mais la réalité est qu’Oyima est de ceux qui par l’entremise de la BGFI, ont endetté le Gabon de manière très toxique. Jusqu’ici la dette Gabonaise a servi à financer le fonctionnement (salaires, trains de vie de l'État) au lieu de l'investissement. Elle a été détournée par la corruption ou la mauvaise gestion, dont la BGFI a été la lessiveuse.
La conséquence est que le service de la dette (les intérêts à payer) devient si élevé qu'il absorbe une bonne partie du budget national, empêchant l'État de financer la santé ou l'éducation. L’impact est que la dette publique est mal gérée, et cela conduit à une hausse des impôts (la taxe d’habitation), à l'inflation et à des mesures d'austérité drastiques.
Au niveau individuel, la logique est similaire. L'endettement est souvent le seul moyen pour un citoyen de se constituer un patrimoine. Un prêt immobilier vous permet d’emprunter pour acquérir un bien qui prend de la valeur. C'est un enrichissement à long terme.
La dette devient dangereuse lorsqu'elle sert à acheter des passifs (des choses qui perdent de la valeur) : voitures de luxe, vacances, vêtements, ou pour combler des fins de mois difficiles. Les taux d'intérêt des crédits à la consommation sont souvent très élevés. C'est ce type de dette qui mène au surendettement et à la précarité financière.
Les citoyens ne doivent pas avoir nécessairement peur de la dette en soi, mais ils doivent surveiller sa soutenabilité.
- Pour l'État : Les citoyens doivent exiger de la transparence pour savoir si la dette sert à l'investissement productif ou au gaspillage.
- Pour soi-même : Il faut s'assurer que la capacité de remboursement est solide et que la dette sert à bâtir un avenir, pas à financer le présent.
L'endettement est un outil. Comme le feu, il peut cuire votre repas (développement) ou brûler votre maison (faillite/austérité) selon la manière dont on l'utilise.
Malgré tout l’optimisme d’Henri-Claude Oyima, la réalité reste que le Gabon fait face à ce que les économistes appellent un "mur de la dette" à l'horizon 2026-2027. La dette publique va dépasser 80% du PIB selon les estimations (FMI/Banque Mondiale). Le service de la dette (le remboursement des intérêts + le capital) absorbera une part énorme du budget de l'État (parfois plus de 20 à 30% des recettes).
Chaque milliard de FCFA utilisé pour rembourser une dette passée est un milliard qui n'est pas investi dans les hôpitaux, les écoles ou la baisse du coût de la vie aujourd'hui. C'est cela qui effraie les Gabonais.
Pour le Gabon, la question n'est pas "faut-il arrêter d'emprunter ?", car le pays a besoin d'investissements massifs. La vraie question est celle de la qualité de la dépense.
Une dette est saine pour le Gabon si :
- Elle finance une infrastructure qui existe réellement et fonctionne (pas de chantiers abandonnés).
- Elle n'est pas gagée de manière excessive sur le pétrole (car si le prix du baril chute, la dette devient impayable).
- L'État paie ses fournisseurs locaux en temps et en heure pour faire tourner l'économie réelle.
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