VIOLATION DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE AU GABON ! VIOLATION DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE AU GABON !

English version 

Pascal Ogowe-Siffon may be guilty of the facts of which he is accused; or perhaps he is innocent of them. This is not the subject of this post. This post simply reminds us that by arresting Pascal Ogowe-Sidon, the Gabonese State violates the law, its own law.

In Gabon’s French-inspired constitutional system, parliamentary immunity starts from the election (proclamation of results).

Indeed, in most French-speaking countries (France, countries in French-speaking Africa), parliamentarians do not take a religious or solemn oath to take office (unlike the President or magistrates). Immunity (inviolability) begins at the beginning of the mandate, which officially begins at the proclamation of the results by the competent body (Constitutional Council, Constitutional Court, etc.).

The objective of the law is to protect the elected official immediately to prevent the executive or judicial branch from hindering his arrival in Parliament. If they had to wait for the oath, they could theoretically arrest an elected opponent before they could take sit.

Dear readers, this is Gabon.

Version française 

Pascal Ogowe-Siffon est peut être coupable des faits qui lui sont reprochés; ou peut être qu’il en est innocent. Ce n’est pas l’objet de ce post. Ce post rappelle simplement qu’en procédant à l’interpellation de Pascal Ogowe-Siffon, l’Etat Gabonais viole la loi, sa propre loi.

Dans le système constitutionnel, d’inspiration française, du Gabon, l'immunité parlementaire démarre dès l'élection(proclamation des résultats).

En effet, dans la plupart des pays francophones (France, pays d'Afrique francophone), les députés ne prêtent pas de serment religieux ou solennel pour entrer en fonction (contrairement au Président ou aux magistrats). L'immunité (inviolabilité) commence dès le début du mandat qui débute officiellement à la proclamation des résultats par l'organisme compétent (Conseil Constitutionnel, Cour Constitutionnelle, etc.).

L'objectif de la loi est de protéger l'élu immédiatement pour empêcher le pouvoir exécutif ou judiciaire d'entraver son arrivée au Parlement. S'il fallait attendre le serment, on pourrait théoriquement arrêter un opposant élu avant qu'il ne puisse siéger.

Chers lecteurs, ainsi va le Gabon.