GABON'S EDUCATION SYSTEM TRAINS BUREAUCRATS, NOT ENTREPRENEURS! LE SYSTÈME ÉDUCATIF GABONAIS FORME DES BUREAUCRATES ET NON DES ENTREPRENEURS !

 



 

English version

 

Entrepreneurship, or entrepreneurial spirit in general, is being promoted in an increasingly visible and pressing way in political, economic, and social discourse, in Gabon, by people ranging from the most serious to the most grotesque.

 

But as many true entrepreneurs, i.e. people who have started their own small, medium or large businesses, know, entrepreneurship is not the specific skill of starting a business, but a transversal skill that involves so many factors. Entrepreneurship is a non-linear career trajectory that evolves in a context of constant uncertainty and change. Regardless of the trade, the entrepreneur must readjust and reconstruct his or her skills relentlessly in order to maintain the possibility of exercising and having his or her talents recognized, in the hope that society as a whole will notice and come to obtain his or her services. In entrepreneurship, only the deserving survive in the long run. The Gabonese education system does not teach these characteristics.

 

The Gabonese education system, which is a colonial legacy, remains rigid, complexed, and hierarchical. The colonial structure on which our education system is based largely explains why few Gabonese think of entrepreneurship, even when they call themselves entrepreneurs. In fact, in Gabon, even entrepreneurs are often bureaucrats who are entrepreneurs only because they benefit from privileges.

 

In Gabon, one goes into entrepreneurship when they have not succeeded in the normal bureaucratic trajectories. Everyone has a trajectory from a high school diploma to graduate degrees, and then to a job in senior administration or in large companies.

 

It is the growing dissonance between its promises and the ferocious reality in which it plunges its graduates, that makes the Gabonese bureaucracy increasingly worrisome to nationals and forces them to go into entrepreneurship as a last resort. However, the education system could better prepare Gabonese youth to embrace entrepreneurship.

 

For more than 30 years now, the welfare state has disappeared in Gabon, although the illusion is still maintained. The situation of young people with higher education has deteriorated sharply and they are hit hard by unemployment or underemployment because they are forced to accept jobs that do not correspond to their level of education.

 

The consequence is that the young graduate leaving the Gabonese education system is often defeatist, resigned and disillusioned. This is the last thing our country needs at a time when innovation, creativity, originality and perseverance have never been more in demand around the world. To be competitive and produce a generation of champions and optimists, our education system must change.

 

General education must continue until the nine grade; But from the tenth grade onwards, students could have the opportunity to receive entrepreneurial training. These courses could become more in-depth in higher education, with the more effective participation of job centers directly involved in training.

 

From the second year onwards, students will receive awareness classes with the aim of developing an appetite for entrepreneurship and entrepreneurial skills and aptitudes. The proposed actions could be such as conferences/testimonies, seminars, event operations, business plan workshops, entrepreneurial demonstration courses, etc.

 

The objectives of these trainings would be to provide a methodology for business creation, tools and technical support, meetings and openings on the entrepreneurial world, the possibility of conducting an entrepreneurial project, etc. Accompanying actions could be set up through incubators used for a project validation process.

 

In other countries, we already know that real entrepreneurs have a dynamic and determined profile when it comes to entrepreneurship. Their attraction to starting a business was not born with an entrepreneurial curriculum, but was slumbering within them. The entrepreneurial process and the opportunity to create, simply revealed it. The Gabonese education system could be this revelator of entrepreneurial talent.

 

These entrepreneurial diploma programs will be awareness-raising modules that will crown a highly specialized course of study; approached with real expectations, including validating projects, reassuring oneself of the path taken, finding a methodology to set up projects, and finding the right solutions to deploy.

 

 

 

 

 

Version française

 

L’entrepreneuriat ou l’esprit d’entreprise en général, est promue de manière de plus en plus visible et pressante dans les discours politiques, économiques et sociaux, au Gabon, par des gens allant des plus sérieux au plus ubuesques.

 

Mais comme le savent de nombreux véritables entrepreneurs, c’est-à-dire des gens ayant créé leurs propres entreprises petites, moyennes ou importantes, l’esprit d’entreprise n’est pas la compétence spécifique qui consiste à créer une entreprise, mais une compétence transversale qui implique tellement de facteurs. L’entreprenariat est une trajectoire professionnelle non linéaire qui évolue dans un contexte d’incertitude et d’évolution permanentes. Quel que soit le corps de métiers exercé, l’entrepreneur doit réajuster et reconstruire sans relâche ses compétences de manière à garder la possibilité d’exercer et de faire reconnaître ses talents, en espérant que l’ensemble de la société se remarquera et viendra se procurer ses services. En entreprenariat, seuls les méritants survivent sur le long terme. Ces caractéristiques, le système éducatif gabonais ne les enseigne pas.

 

Le système éducatif gabonais, qui est un héritage colonial, reste rigide, complexé et hiérarchisant. La structure coloniale sur laquelle repose notre système éducatif, explique en grande partie pourquoi peu de gabonais pensent entreprenariat, même quand ils se disent entrepreneurs. En fait, au Gabon, même les entrepreneurs sont souvent des bureaucrates qui ne sont entrepreneurs que parce que bénéficiant de passe-droits.

 

Au Gabon, on va dans l’entreprenariat quand on n’a pas réussi dans les trajectoires bureaucratiques normales. Tout le monde compte sur une trajectoire allant du baccalauréat aux diplômes d’études supérieures, puis à une embauche dans la haute administration ou dans les grandes entreprises.

 

C’est la dissonance grandissante entre ses promesses et la réalité féroce dans laquelle elle plonge ses diplômés, qui fait que la bureaucratie gabonaise inquiète de plus en plus les nationaux et les force à aller en dernier recours vers l’entreprenariat. Pourtant, le système éducatif pourrait mieux préparer les jeunes gabonais à embrasser l’entreprenariat.

 

Depuis plus de 30 ans maintenant, l’Etat providence a disparu au Gabon, bien que l’on entretienne toujours l’illusion. La situation des jeunes diplômés du supérieur s’est fortement détériorée et ils sont durement frappés par le chômage ou le sous-emploi car contraints d’accepter des emplois qui ne correspondent pas à leur niveau d’éducation.

 

La conséquence en est que le jeune diplômé sortant du système éducatif gabonais est souvent défaitiste, résigné et désabusé. C’est bien la dernière chose dont notre pays aurait besoin, à l’heure où l’innovation, la créativité, l’originalité et la persévérance n’ont jamais été aussi demandées partout dans le monde. Pour être compétitif et produire une génération de champions et d’optimistes, notre système éducatif doit changer.

 

L’enseignement général doit se poursuivre jusqu’en troisième ; mais à partir de la seconde, les élèves pourraient avoir l’opportunité de recevoir des formations entrepreneuriales. Ces formations pourraient devenir plus approfondies dans l’enseignement supérieur, avec la participation plus effective de pôles d’emplois intervenant directement dans la formation.

 

A partir de la seconde donc, les élèves recevront des cours de sensibilisation avec pour objectif de développer l’appétence pour l’acte d’entreprendre, et les compétences et aptitudes entrepreneuriales. Les actions proposées pourraient être de type conférences/témoignages, séminaires, opérations événementielles, ateliers de business plan, cours de démonstrations entrepreneuriales etc.

 

Les objectifs de ces formations seront de fournir une méthodologie de création d’entreprise, des outils et des supports techniques, des rencontres et des ouvertures sur le monde entrepreneurial, la possibilité de conduire son projet entrepreneurial etc. Des actions d’accompagnement pourraient être mises en place par le truchement d’incubateurs servant à un processus de validation du projet.

 

Sous d’autres cieux, on sait déjà que les vrais créateurs d’entreprises ont un profil dynamique et déterminé en matière d’entrepreneuriat. Leur attrait pour la création d’entreprise n’est pas né avec le cursus entrepreneurial, mais somnolait en eux. Le processus entrepreneurial et l’opportunité de créer, l’a simplement révélé. Le système éducatif gabonais pourrait être ce révélateur de talents entrepreneuriaux.

 

Ces formations entrepreneuriales diplômantes seront des modules de sensibilisation qui vont couronner un parcours d’études très spécialisé ; abordé avec de vraies attentes, comprenant de valider les projets, de se rassurer du chemin pris, de trouver une méthodologie pour mettre en place des projets, et trouver les bonnes solutions à déployer.

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