LA REPUBLIQUE EMERGENTE DES BERETS ROUGES

Depuis Aout 2009, et peut être avant, Ali Bongo tient le pays en otage. En ces 6 mois, nous avons assisté à de violentes sorties des forces de défense contre la population. On pourrait même dire que l’armée en tant qu’institution a remplacé les autres institutions qui font fonctionner un pays normal, c'est-à-dire : le gouvernement, les partis politiques, l’administration et l’appareil juridique. On se retrouve en ce moment face à ce qui n’est ni plus ni moins qu’une dictature militaire, vu que l’armée se jette sur la population sans aucune base juridique apparente. On a ainsi vu :

http://www.youtube.com/watch?v=eFjD-nwVoB8

1. La répression de Rio
2. La répression de la cite de la démocratie
3. Les escadrons de la mort à Port-Gentil
4. L’envoie des forces de défense dans le Nord du pays
5. L’empêchement par les forces de défense d’une manifestation de l’opposition a Nzeng Ayong
6. L’assaut contre les étudiants à l’université et sur le boulevard triomphal

En 6 mois de pouvoir, on aura vu Ali Bongo lancer 6 fois de façon létale ses militaires contre la population. Une moyenne d’un acte de répression sanglant par mois. Les Bongoïstes trouveront certainement de quoi justifier ces actes de répression. Mais quoi qu’ils disent, nous sommes dans un état de siège effectif. On ne peut conclure autre chose face au fait que l’armée soit l’institution dominante du pays et que toutes les autres se soient terrées dans l’obscurité ;et on ne sait même pas si cet état de siège sera à jamais levé ? Les événements en cours au Gabon continuent de nous enlever toute illusion de perspective de libération et de progrès avec les gens qui mènent l’embarcation de notre pays. Le garant de l’existence et du fonctionnement de l’état selon la volonté d’Ali Bongo et de sa famille, étant l’armée, le peuple se retrouve ainsi soumis et à la merci d’une armée non républicaine, dont le rôle est d’agir par procuration pour une famille.

Mais comme les derniers événements de l’agression des étudiants par l’armée le démontrent, l’incapacité du pouvoir Bongo à satisfaire les besoins du peuple Gabonais va en crescendo. Vu l’échec du système Bongo et l’obstination de ces derniers à demeurer au pouvoir, on peut malheureusement prévoir d’autres clashes à l’avenir entre une population de plus en excédée et une armée et un pouvoir de plus en plus retranchés.