Quand ce qui est bon pour l'oie ne l'est pas pour le jars





Dans l'effervescence électorale, vous vous souviendrez certainement que le PDG, en réponse à l'opposition de certains de ses membres au passage en force d'Ali Bongo, avait annoncé le 15 aout dernier, l'exclusion de certains de ses plus importants adhérents dont, André Mba Obame, Casimir Oye Mba, Jean Eyeghe Ndong, etc. Bien que tout ces exclus furent des membres du parlement Gabonais, ces exclusions furent entérinées sans un hoquet, un toussement, une quelconque requête parlementaire. Guy Nzouba-Ndama, le propriétaire du parlement prit acte et sitôt les exclusions prononcées, sitôt furent elles validées. Les exclus n'étaient plus parlementaires PDG. Dans le communiqué d'exclusion du PDG, parmi les personnes châtiées, il eut les cas insolites du maire adjoint de Libreville, Mehdi Teale, qui perdit immédiatement son emploi; ainsi que Marcel Robert Tchoreret, président du cercle Oméga, un parti de la majorité présidentielle, qui lui, bien que n'étant même pas du PDG, fut exclu quand même de cette majorité par le PDG. Bon, quand le PDG décide, on ne discute pas, on s'exécute. Les caudataires du PDG diabolisèrent ces exclus comme étant des traitres à la mémoire du père Bongo, et arguèrent que la discipline du parti exigeait de chasser les insolents qui osèrent s'opposer à la monarchie. Le communiqué du PDG était sans appel: «Toutes les personnes visées perdent leur mandat électif acquis en qualité de militants du PDG». Le même communiqué menaçait: « les militants dont le soutien à un candidat opposé à celui investi par le parti aura été avéré». En excluant Paulette Missambo, une vice-présidente du parti et député, qui soutint Oye-Mba, le communiqué lapidaire annonça: «l'obligation qui incombe aux militants de soutenir le candidat investi par le parti». Le message était clair, soit on est avec le PDG soit on est contre le PDG. George W. Bush aurait été fier.

En contraste, récemment, lorsque le RPG décida de l'exclusion d'un de ses parlementaires, Alain Claude Billie Bi Nze, pour faute grave, nous avons assisté à une réaction des plus burlesques de l'un des pieds nickelés de la république, le propriétaire du parlement Gabonais, j'ai cité l'honorable (on va être poli) Guy Nzouba-Ndama. Vous avez lu dans la presse, sans nul doute en pouffant de rire, que le bras "parlementaire" de la dynastie Bongo a décidé de s'opposer à l'exclusion du député, Alain Claude Bilié By Nzé, demande pourtant introduite auprès du parlement, dans les règles, par son parti le RPG. Le communiqué du refus du sieur Nzouba dit ceci:
‘’ L’examen approfondi de ce dossier révèle que l’élection de l’intéressé aux dernières législatives a été faite sous la bannière de l’alliance conclue entre le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) d’une part, et le Rassemblement pour le Gabon (RPG) d’autre part. Il s’en trouve que le député concerné dépendant de l’alliance précitée et non du seul RPG’’.

Donc en prenant Nzouba au mot et en juxtaposant sa nouvelle déclaration aux exclusions passées du PDG, on serait tenter d'affirmer que le PDG ne pouvait exclure personne ayant bénéficié du contexte de "la majorité présidentielle" pour se faire élire. Pourtant quand il a fallu opérer la purge du PDG, Nzouba, Boukoubi et leurs amis n'ont pas fait dans la dentelle. C'est par bennes basculantes qu'ils ont déversés les récalcitrants.
Le plus drôle dans tout ça, est que Bilié est en tout et pour tout député du seul RPG. Il ne représente que le RPG à l'assemblée. Donc si Nzouba s'oppose à ce que Bilié soit débarqué par son propre parti, chose que Nzouba a lui-même cautionné pour le PDG, c'est parce que Bilié soutient Ali Bongo, point barre! Voici ce qu'on appelle en termes simples: deux poids deux mesures. Le PDG décide de tout, y compris qui doit être sanctionné dans les partis d'oppositions. Vive la démocratie bananière. Décidément, ils ont raison ceux qui disent que le pouvoir est une drogue et que la vanité est la friandise de l'âme, car l'examen des faits nous signifient que Nzouba applique les regles d'exclusion parlementaire à la tète du client. Des gens de sensibilités politiques les plus diverses, analysant le cas d'espèce, s'apercevraient que les opinions de Nzouba ne valent même pas le papier sur lequel elles sont inscrites. Si vous appartenez à un tiers parti, mais soutenez le PDG contre les directives de votre propre parti, Nzouba viendra à votre rescousse même si vous enfreignez des règles cardinales de discipline de votre parti. Mais si vous êtes aux PDG et enfreignez les regles du PDG, Nzouba sera votre bourreau et vous mènera jusqu'à la potence. Comment la presse Gabonaise peut offrir un mur de silence à de tels abus? Les "émergents" devraient savoir que la politique du deux poids deux mesures a fait suffisamment de dégâts au Gabon, et doit s’arrêter.

Les compatriotes qui font tout un boucan autour du slogan de "l'émergence", qui est sensée régler tous nos problèmes; les compatriotes qui nous rappellent à chaque fois que Eyeghe-Ndong, Mba-Obame, Oye-Mba et compagnie ne peuvent pas être crédibles car leur passé est trop contradictoire à leur présent, qu'ils viennent nous expliquer comment la politique du deux poids deux mesures dont se rend coupable Nzouba, échappe à la contradiction? Comment la politique des règles à la tête du client cadre avec la "tryptique" paix-développement-partage? Et comment un Nzouba jouant la girouette avec les regles parlementaires, compte insuffler un élan d'émergence à notre misérable république bananière. Ah ces Bongoïstes! Ils veulent le pouvoir eternel; on ne sait trop pourquoi. Ils n’ont pas de profondeur, aucune densité. Ils n’ont que l’apparence. Ces hyènes qui avalent l’argent du peuple, pataugent dans leurs vieux discours et leur appareillage désuet. Les solutions sont veillottes, obsolètes mais ils les recyclent. Ils annoncent qu'ils retrousseront une crise économique par quelques travaux d’infrastructures. Autant dire qu'ils mettent en pilote automatique un bateau qui s’en va droit vers un rocher; il parait qu'Ali Bongo aime les bateaux. Le Bongoïsme est corrompu jusqu'à la moelle; il est en phase terminale. Injectez y de l’argent tant que vous voudrez, le malade ne vivra pas longtemps. Mais là où ça gratouille, c’est que nos chimpanzés évolués du Bongoïsme, se croient les seuls à être descendus de l’arbre. C’est comme ça que ces crétins ont tressé une toile d’araignée autour du pays où les règles s'appliquent à nous et pas à eux qui gravitent au dessus des lois, évidemment. Le château de cartes des acteurs du Bongoïsme est devenu une sorte de jeu dangereux où on colmate des brèches ici et là, rien de bien sérieux. Les ersatz de la monarchie s’empiffrent de nos sueurs. Où nous mène donc le cosmetisme de la bande à Ali Bongo? Et dire qu'ils veulent aller à la rebelote avec une nouvelle "majorité présidentielle" dont le premier racoleur serait Maganga-Moussavou. Oh de Dieu! Cette "majorité présidentielle" me donnerait l'impression d'être l'union Gabonaise des anus unis, avec Ali Bongo au centre comme pénis…

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