HAS DISHONESTY BECOME THE NORM IN GABON? LA MALHONNÊTETÉ EST-T-ELLE DEVENUE LA NORME AU GABON ?
English
version
Corruption drains billions of CFA francs a
year from the country’s economy; it stymies the country’s development, and
weakens the social contract between the government and its people.
In Gabon’s political and institutional
sectors, electoral corruption and kleptocratic capture of the government
structures unlock corruption opportunities across a range of other sectors. Journalism
for hire and other types of media corruption are commonly practiced and
undermine the democratic norms of a free and independent press. Meanwhile, the
symbiotic relationship between legislative and bureaucratic corruption,
embodied by white elephants like the Bay of Kings project, causes a
disproportionate amount of government waste.
Corruption is rife across the country’s
economic sectors: petroleum, trade, industrial, agricultural, infrastructure,
power sector, banking, and environmental. Together, these forms of corruption
erase billions of CFA francs from the country’s bottom line and prevent it from
realizing its great human and economic potential.
In Gabon’s security sectors, defense sector
and police corruption are destabilizing and compounding security challenges across
the country. Similarly, as demonstrated by the Satram case, corruption in the
judiciary undermines the country’s already anemic accountability mechanisms,
thereby fueling even more corruption across the spectrum.
Educational and health sectors corruption,
meanwhile, saps the country’s social capital and has an outsized impact on its
most vulnerable citizens.
Corruption in Gabon appears to be ubiquitous these
days; and it takes many forms: from massive contract fraud to petty bribery;
from straight-up embezzlement to complicated money laundering schemes; from
pocketing the salaries of nonexistent workers to steering plum jobs to
relatives and friends. Some government officials enjoy perquisites so excessive
that they are widely seen as a form of legalized corruption.
When would all of this stop?
Version française
Après avoir regardé l'interview de Chamberland Moukouama sur l'affaire
Satram, on peut facilement constater que la corruption est sans doute le plus
grand obstacle qui pourrait empêcher notre société gabonaise de réaliser son
énorme potentiel.
La corruption ponctionne chaque année des milliards de francs CFA de
l’économie du pays; elle entrave le développement du pays et affaiblit le
contrat social entre le gouvernement et ses administrés.
Dans les secteurs politiques et institutionnels du Gabon, la corruption
électorale et la capture kleptocratique des structures gouvernementales ouvrent
des opportunités de corruption généralisées. Le journalisme payant et d'autres
types de corruption des médias, sont couramment pratiqués et sapent les normes
démocratiques d'une presse libre et indépendante. Pendant ce temps, la relation
symbiotique entre la corruption étatique et administrative, incarnée par les
éléphants blancs comme le projet de la Baie des Rois, provoque une quantité
disproportionnée de gaspillage des ressources gouvernementales.
La corruption sévit dans tous les secteurs économiques du pays: pétrole,
commerce, industrie, agriculture, infrastructure, secteur de l’énergie, banque
et environnement. Grosso modo, ces formes de corruption soutirent des milliards
de francs CFA du pays et l’empêchent de réaliser son grand potentiel humain et
économique.
En ce qui concerne le domaine sécuritaire au Gabon, la corruption des
forces de police déstabilise et aggravent les problèmes de sécurité dans tout
le pays. De même, comme le démontre l’affaire Satram, la corruption dans le
système judiciaire sape les mécanismes de contrôle judiciaire déjà anémiques du
pays, alimentant ainsi encore plus la corruption à tous les niveaux.
La corruption dans les secteurs de l’éducation et de la santé, quant à
elle, sape le capital social du pays et a un impact démesuré sur ses citoyens
les plus vulnérables.
La corruption au Gabon semble être désormais omniprésente ; et cela prend
de nombreuses formes : de la fraude contractuelle massive à la petite corruption
; du détournement de fonds direct aux stratagèmes compliqués de blanchiment d’argent
; de l’empochement des salaires de fonctionnaires fantômes, à la réservation de
postes budgétaires aux parents et amis. Certains fonctionnaires bénéficient
d'avantages si excessifs qu'ils sont largement considérés par les gabonais comme
jouissant des bénéfices d’une forme de corruption légalisée.
Quand donc tout cela s'arrêterait-il?
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