SCHEMING IN THE AUDIT BUSINESS IN GABON? MAGOUILLE DANS LE BUSINESS DES AUDITS AU GABON ?
English
version
The so
called task force of Noureddin Bongo-Valentin, which has been auditing Gabon's
domestic debt since June 2020, would be riddled with members of the consulting
firm Ernst & Young.
Previously,
the examination of the Gabonese State's debts had been entrusted to another
consulting firm: PricewaterhouseCoopers (PwC).
A press
conference should be organized soon by the Gabonese presidency, to clarify the
figures of the amounts owed by the State to its creditors.
In
addition to some members of the Gabonese financial authorities, the task force
of Noureddin Bongo-Valentin, which has been auditing credit claims on the State
budget since June, includes executives from the National Health Insurance and
Social Guarantee Fund. (CNAMGS) and magistrates from the Office of the Public
Prosecutor. But above all, everything is overseen by consultants from Ernst
& Young.
According
to the announcements made by the Presidency of the Republic, this task force
has already concluded that two thirds of Gabon's domestic debt, or nearly CFAF
300 billion, is fake. Claims deemed valid and accounting for less than CFAF 70
million should be paid to suppliers to the Gabonese State for a total amount of
around CFAF 4 billion.
Curiously,
the results of the audit carried out by Ernst & Young and the members of
the task force are the opposite of the conclusions of a first audit of the same
domestic debt carried out in 2019 by the consultants of PricewaterhouseCoopers
(PwC), at the request of the International Monetary Fund (IMF). Indeed, the
then Minister of the Economy, Régis Immongault-Tatangani, had validated 282
billion CFA francs in domestic debt.
According
to Africa Intelligence, the gap between the two audits could be explained by
the fact that the PwC audit was much narrower than the one in which EY is participating;
that firm having in fact only examined domestic debts over the period
2015-2017. However, the figures put forward by the task force would greatly
worry the IMF, which had disbursed more than 100 billion CFA francs in
emergency credits to Gabon a few months ago; and had neither access to the
methodology used nor to its results.
At the
IMF's headquarters in Washington, they are concerned because the amounts
audited by PwC, and validated by the Gabonese state, have already been
officially included by the IMF in the calculation of Gabonese debt, and can no
longer be canceled.
This is
how Gabon is managed!
Version française
La fameuse task-force de Noureddin Bongo-Valentin, qui auditerait depuis
juin 2020 la dette intérieure gabonaise, serait truffée de la firme de consultants
Ernst & Young.
Précédemment, l’examen des créances de l'Etat gabonais, avait été confié à une
autre maison de consultants : PricewaterhouseCoopers (PwC).
Une conférence de presse devrait être organisée prochainement par la présidence
gabonaise, pour clarifier les chiffres des montants dus par
l'Etat à ses créanciers.
En plus de quelques membres des régies financières Gabonaises, la task-force
de Noureddin Bongo-Valentin, qui audite depuis juin les créances privées sur le
budget de l'Etat, comprend des cadres de la Caisse nationale d'assurance
maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et des magistrats du Bureau du
Procureur de la République. Mais surtout, le tout est chapeaute par des
consultants d'Ernst & Young.
Selon les annonces faites par la présidence de la République, cette task-force
aurait déjà conclu que deux tiers de la dette intérieure gabonaise, soit près
de 300 milliards de francs CFA, serait fantôme. Les créances jugées valides et
inférieures à 70 millions de francs CFA, devraient être réglées aux
fournisseurs de l'Etat gabonais pour un montant total d'environ 4 milliards de
francs CFA.
Curieusement, les résultats de l’audit mené par Ernst & Young et les membres
de la task-force sont à l'opposé des conclusions d'un premier audit de la même
dette intérieure mené en 2019 par les consultants de PricewaterhouseCoopers
(PwC), à la demande du Fonds monétaire international (FMI). En effet, le
ministre de l'économie de l’époque, Régis Immongault-Tatangani, avait validé
282 milliards de francs CFA de dette intérieure.
D’après Africa Intelligence, l'écart entre les deux audits s'expliquerait
notamment par le fait que l’audit de PwC était bien plus étroit que celui
auquel participe EY ; ce cabinet n'ayant en effet examiné que les dettes
intérieures sur la période 2015-2017. Cependant, les chiffres avancée par la
task-force inquièteraient considérablement le FMI, qui avait déboursé 100
milliards de francs CFA de crédits d'urgence pour le Gabon il y a quelques mois,
et n'a eu accès ni à la méthodologie employée, ni à ses résultats.
Au siège du FMI à Washington, on s’inquiète car Les montants audités par
PwC, et validés par l'Etat Gabonais, ont déjà été officiellement intégrés par
le FMI dans le calcul de la dette gabonaise, et ne peuvent plus être annulés.
Ainsi gère-t-on le Gabon !
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