IN WRITING THAT THE CONSTITUTIONAL COURT OF GABON IS CORRUPT, JONAS IS CITING AN EVIDENCE AND THEREFORE CANNOT BE CONDEMNED. EN ÉCRIVANT QUE LA COUR CONSTITUTIONNELLE GABONAISE EST CORROMPUE, JONAS MOULENDA CITE UNE ÉVIDENCE ET NE PEUT ÊTRE DONC CONDAMNÉ.

Jonas Moulenda (photo: Moulenda)



English version


The Constitutional Court of Gabon, which has been chaired by Marie Madeleine Mborantsuo since its inception, is a totally discredited and corrupt body. It is not our blog saying this, but irrefutable sources. Pauline Nyingone was Governor of the province of Estuaire when in 1993, she supervised the vote count of the presidential election in the province of Estuaire, and while the main opposition candidate was well ahead, the Interior Minister of the time, Antoine Mboumbou Miyakou (also partially a companion of Mborantsuo from the of their idyll in Franceville), when on State television to proclaim false election results validated by the Constitutional Court of Mborantsuo, declaring her lover, Omar Bongo, the winner of that election (these details about trysts are important because we speak of moral rectitude). Poor Pauline Nyingone and many witnesses demonstrated with all official documentation that the figures given by Mboumbou Miyakou and Mborantsuo could not be true. This episode has been documented in many books by specialists on electoral fraud in Gabon. The U.S. Ambassador to Gabon at the time, Joseph Wilson IV, wrote in his memoir which was a bestseller in the U.S., that these elections were rigged and that the figures validated by the Constitutional Court were fictitious. Beyond these evidence, there is the reality lived by the Gabonese people who can testify about the antics of Mborantsuo and her Constitutional Court!


So, dear readers, before such a large number of precedents establishing the corruption of that court, why is our countryman Jonas Moulenda guilty of a contempt of court when he says the truism that the Court of Mborantsuo is corrupt?


Indeed, dear reader, for having written that the court was corrupt, our compatriot Jonas Moulenda has been sentenced to 6 years of ineligibility by Mborantsuo, for contempt of the Constitutional Court. Not only is Mborantsuo is corrupt, but she has thin skin too...!


Freedom of expression is not only integral to democracy; it is its real symbol. The restrictions that it is subjected to in Gabon are a constant worrying symptom of a tyranny that plan to stay in command for as long as possible. Gabon derives its constitution and its laws for the most part, from the French legislation. Thus, in the Declaration of Human Rights of 1789, it is inscribed: "Printing and publishing are free." However, as we all know, no freedom is absolute, its limitation lies in the rights of others. There is in the French legislation, sixty-eight articles dealing with rules on exceptions that may affect the freedom of expression.


With regard to journalists and media outlets, their freedom of expression receives enhanced protection because it is the corollary of independence without which the rights of citizens to information is no longer assured. In Article 10, the Declaration of Human Rights of August 26, 1789, says: "No one shall be threatened on account of their opinions, even religious, provided their manifestation does not disturb the public order established by law.” Article 11 of the same document goes on to say: "The free communication of thoughts and opinions is one of the most precious rights of man, every citizen may therefore speak, write and publish freely, except to abuse of this liberty in cases determined by law." Further, this statement says that opinions must have civil and criminal immunity if the statements are made in good faith. Seen in this light, anyone who knows the history of Gabon from the past 24 years, would not dare deny the rampant corruption of Marie Madeleine Mborantsuo. Can anyone therefore condemn honestly Jonas Moulenda for writing what others have established for over 20 years? Could Marie Madeleine Mborantsuo accuse Jonas Moulenda of insulting her office, when she herself knows that all Gabonese people have long deprived her of their respect and even more of their confidence. The evidence shows the corruption of Mborantsuo and she cannot be shocked by the fact that Jonas Moulenda writes that.


By citing the Court of Mborantsuo as corrupt, Jonas Moulenda does not show insolence nor outrage or defamatory insults, he only tells the truth, they cannot convict a journalist for telling the truth, even if Mborantsuo dislikes that truth. Conceptually, the Constitutional Court should be independent and impartial; no Gabonese citizen of good faith would confer these characteristics to Mborantsuo’s court. In this context, the recent decision of the Constitutional Court to condemn Jonas Moulenda of contempt, only strengthens the case of the journalist and weakens even further this court in the minds of the Gabonese people who see it as another demonstration of the assault on freedom of expression and freedom of the press.


This sanction should not inhibit the journalistic work of the accused, or to prevent others to continue to speak freely. Democracy is at that price.



Version française


La Cour Constitutionnelle du Gabon, que préside Marie Madeleine Mborantsuo depuis sa création, est un organe totalement discrédité et corrompu. Ce n’est pas ce blog qui l’affirme mais des sources irréfutables. Pauline Nyingone était Gouverneur de la province de l’Estuaire quand en 1993, alors qu’elle supervisait le comptage des voies de l’élection présidentielle dans la province de l’Estuaire, et que le candidat principal de l’opposition était largement en tête, le Ministre de l’Interieur de l’epoque, Antoine Mboumbou Miyakou (lui aussi partiellement compagnon de Mborantsuo du temps de leur idylle francevilloise), passa à la télévision d’Etat proclamer de faux résultats électoraux validés par la Cour Constitutionnelle de Mborantsuo, donnant son amant, Omar Bongo, vainqueur de cette élection (ces détails amourachés sont importants car nous allons parler ici de probité morale). La pauvre Pauline Nyingone et de nombreux témoins démontrèrent avec toute la documentation officielle que les chiffres donnés par Mboumbou Miyakou et Mborantsuo ne pouvaient être vrais. Cet épisode a été documenté dans de nombreux ouvrages de spécialistes sur la fraude électorale au Gabon. L’Ambassadeur des USA au Gabon de l’époque, Joseph Wilson IV, a écrit dans ses mémoires qui furent un best-seller aux USA, que ces élections furent truquées et que les chiffres validés par la Cour Constitutionnelle étaient purement fictifs. Au-delà de ces évidences, il y a le vécu des Gabonais qui peuvent témoigner des facéties de Mborantsuo et de sa Cour Constitutionnelle!


Alors, chers lecteurs, devant un si grands nombre de précédents établissant la corruption de cette cour, en quoi notre compatriote Jonas Moulenda se rend-il coupable d’un outrage à la cour, quand il affirme ce qui est une lapalissade, c'est-à-dire que la Cour de Mborantsuo est corrompue?


En effet, chers lecteur, pour avoir écrit que cette cour était corrompue, notre compatriote Jonas Moulenda vient d’être condamné par Mborantsuo à 6 ans d’inéligibilité pour outrage à la Cour Constitutionnelle. Non seulement Mborantsuo est corrompue, mais en plus…elle est susceptible!


La liberté d’expression n’est pas seulement indissociable à la démocratie, elle en est le symbole même. Les restrictions, qu’on lui fait subir au Gabon, sont un constant symptôme inquiétant d’une tyrannie qui compte bien rester aux commandes aussi longtemps que possible. Le Gabon tire sa constitution et la plupart de ses lois de la législation française. Ainsi, dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, est inscrit: « l’imprimerie et la librairie sont libres ». Mais seulement, comme nous le savons tous, aucune liberté n’est absolue: sa limite réside dans les droits d’autrui. Il y a dans la législation française, soixante-huit articles qui traitent des règles relatives aux exceptions qui peuvent affecter la liberté d’expression.


S’agissant des journalistes et des organes de presse, leur liberté d’expression reçoit une protection renforcée car elle est le corolaire de l’indépendance sans laquelle les droits des citoyens à l’information ne sont plus assurés. Dans son article 10, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, dit: « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». L’article 11 du même document poursuit en ces termes: «La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi». En outre cette déclaration estime que les opinions doivent bénéficier de l’immunité civile et pénale si ces déclarations sont faites de bonne de bonne foi. Vu sous cet angle, toute personne connaissant l’histoire du Gabon de ces 24 dernières années, n’oseraient nier la forte corruption de Marie Madeleine Mborantsuo. Peut-on par conséquent honnêtement condamner Jonas Moulenda pour avoir écrit ce que d’autres ont établis depuis plus de 20ans? Marie Madeleine Mborantsuo peut-elle reprocher à Jonas Moulenda un outrage à sa fonction, quand elle-même sait que l’ensemble des Gabonais lui a depuis longtemps ôté toute marque de respect et encore plus, toute confiance. Les évidences démontrent la corruption de Mborantsuo et cette dernière ne peut donc être scandalisée de ce que Jonas Moulenda l’écrive.


En citant la Cour de Mborantsuo comme étant corrompue, Jonas Moulenda ne fait pas preuve d’insolence; ni d’injures outrageantes ou diffamatoires; il ne fait que dire la vérité, on ne peut condamner un journaliste pour avoir dit la vérité, même si cette vérité déplait là Mborantsuo. Conceptuellement, la Cour Constitutionnelle devrait être indépendante et impartiale, caractéristiques qu’aucun Gabonais de bonne foi n’attribuerait à la Cour de Mborantsuo. Dans ce contexte, la récente décision de la Cour constitutionnelle de de condamner Jonas Moulenda pour outrage, renforce les arguments de ce journaliste et affaibli encore un peu plus cette cour dans l’esprit des Gabonais qui n’y voient qu’une autre démonstration d’agression à la liberté d’expression et la liberté de la presse.


Cette sanction ne devrait pas inhiber le travail journalistique du concerné, ni faire craindre aux autres de continuer à parler librement. La démocratie est à ce prix.

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