JEAN PING NOW SPEAKS THE LANGUAGE OF THE GABONESE PEOPLE. BUT THEY MUST THINK OF SECURING THE ELECTION APPARATUS TO WIN IN 2016! JEAN PING PARLE DÉSORMAIS LE LANGAGE DES GABONAIS. MAIS IL FAUT PENSER Á SÉCURISER L’APPAREIL ÉLECTORAL POUR PASSER EN 2016!

Image: France 24



English Version

The interview that Jean Ping gave to France 24 is indicative of at least one essential and politically non-negligible fact; that he understood the position of Gabonese people and more seriously, that he adopted their language and their terms in his communication strategy. On this blog we do not like to beat around the bush and find this an encouraging development. However, as said the French cycling champion Bernard Hinault, a race is never won before crossing the finish line and all you can say before does not matter if you do not cross the line as the victor.

In Gabon where the lack of confidence of the opposition electorate, which we can say loud and clear, is overwhelmingly the majority, toward the political representatives of the opposition, is strong for reasons of repeated treason of confidence since 1990, we must admit that Jean Ping has several levels to overcome before this whole electorate would be ready to follow him; if ever as we think, he becomes candidate in the presidential election of 2016. Apart from divisive intentions of some completely discredited people who are in the opposition for no other reason than to sow doubt and you know who they are and we will not name them as to not give them an importance they do not deserve; we must admit that the message of Jean Ping faces the problem of distrust of the people towards politicians in general, which results in the absence of genuine popular mobilizing perspective. A Perspective that no one in the leadership of the opposition has solved or tried to solve in recent years, until the latest entry into the political life of the country in a significant manner, of Jean Ping. This is already an achievement!

When we look at the developing strategy of Jean Ping, we find that in terms of communication, he has realized what many brilliant politicians around the world have understood; that is to say that to speak effectively to a people, to assemble a people and merge with them, one should say their demands, express their anger, express their revolt, using the language of this people, their gestures and their emotional charge. One needs to talk to both the head of the people, but especially to their heart. This is an area where Ali Bongo is beaten even before the ballot takes place, because the Gabonese people cannot stand him and cannot even see his picture. Nobody can convince Ali Bongo that the Gabonese people are eager to listen to one of his speeches; even he would not believe it. The Gabonese people suffer Ali Bongo and it is a truism! Jean Ping therefore has quite a hand to play and his going on Africa 24 indicates that in terms of communication, he is calibrating and aligning his message to that of the Gabonese People and it is a winning formula because for the people to be behind a cause, a purpose, there must be something that drives them to do so, there must be something that speaks to them. The words chosen Jean Ping in his interview with France 24 were talking to the Gabonese electorate.

When Jean Ping describes Ali Bongo as an autocrat who runs Gabon with a group of stateless mafia men, that is exactly what 90% of the Gabonese people think, even within the PDG camp where they dare not speak, and for good reason! When he says that the Gabonese opposition is united as a front against Ali Bongo because it combines safe people who will not move back and forth between the majority and the opposition; it is this desire that the Gabonese people dream of, but they wonder whether to believe it! When he says to commit to one candidacy supported by all and also on the need to move towards a genuine democracy, the application of the rule of law; this is the ideal for which so many Gabonese have died. Ping does not make the mistake of Ali Bongo who is such a poor communicator, that he does not even talk to the Gabonese people, he gives them orders! Ping has understood that when one is communicating poorly, people cannot hear; and to be heard, he must be on the same wave length as the people. To communicate and decide together, there is need for a common language.

But as Bernard Hinault said, it is by crossing the finish line that one becomes the winner. But when the electoral finish line is under the control of the likes of Aboghe-Ella control, Mborantsuo and others who are indebted to the Bongo regime, who could pretend to come out victorious? This is the great challenge, the control of the electoral system; this is where the victory will come from and not in communicating, which, although important, will eventually have a marginal effect, as in the past. If Ali Bongo must fall, the election machinery must be taken away from him. That, everyone knows, and Ali Bongo first among them.


Version française

L’interview que le Jean Ping vient de donner à France 24 est révélatrice d’au moins une chose essentielle et politiquement non-négligeable: qu’il ait compris la position des Gabonais et plus sérieux encore, qu’il ait adopté leur langage et leur vocable dans sa stratégie de communication. Sur ce blog nous n’aimons pas la langue de bois et trouvons ce développement encourageant. Mais seulement, comme disait le champion français de cyclisme, Bernard Hinault, une course n’est jamais gagnée avant d’avoir franchi la ligne d’arrivée et tout ce que vous pouvez dire avant n’a aucune importance, si vous ne franchissez pas ligne en vainqueur.

Dans un Gabon où le manque de confiance de l’électorat d’opposition, qui nous pouvons l’affirmer haut et fort, soit de manière écrasante majoritaire, envers les représentants politiques de cette opposition, est tenace, pour des raisons de trahison répétée de cette confiance depuis 1990, il faut avouer que Jean Ping a plusieurs paliers à franchir avant que l’ensemble de cet électorat soit prêt à le suivre; si jamais comme nous le présageons, il se présentait à l’élection présidentielle de 2016. En dehors des velléités divisionnistes de personnes complètement discréditées qui ne sont d’opposition que pour y semer le doute et vous savez qui ils sont et nous ne les nommerons pas pour ne pas leur donner une importance qu’ils ne méritent pas; nous devons avouer que le message de Jean Ping se heurte à la problématique de la méfiance du peuple envers les personnalités politiques en général, ce qui a pour conséquence l’absence de véritable perspective mobilisatrice populaire. Perspective que personne dans le leadership de l’opposition, n’a résolu ou voulu résoudre ces dernières années, jusqu'à la récente entrée dans la vie politique du pays de manière significative, de Jean Ping. C’est déjà un mérite !

Quand nous regardons se développer la stratégie de Jean Ping, nous constatons qu’en termes de communication, il a compris ce que de nombreux brillants politiciens ont compris de par le monde; c'est-à-dire que pour parler efficacement à un peuple, pour assembler un peuple et fusionner avec lui, il faut pouvoir dire ses demandes, exprimer sa colère, manifester sa révolte, en utilisant le langage de ce peuple, sa gestuelle et sa charge émotionnelle. Il faut parler à la fois à la tête du peuple, mais aussi et surtout à son cœur. Voici un domaine où Ali Bongo part battu avant même que le scrutin ne se déroule, car les Gabonais l’insupportent et ne peuvent même pas le voir en peinture. Personne ne peut convaincre Ali Bongo que les Gabonais aient hâte d’écouter un de ses discours; même lui ne le croirait pas. Les Gabonais subissent Ali Bongo et cela est une lapalissade! Jean Ping a donc un sacré coup à jouer et son passage sur France 24 indique qu’en termes de communication, il calibre et aligne son message sur celui de la revendication populaire gabonaise et c’est une formule gagnante car pour que le peuple se mette en mouvement derrière une cause, un objectif, il faut quelque chose qui le pousse à le faire, il faut que quelque chose lui parle. Les mots que Jean Ping a choisis dans son interview de France 24 étaient parlant à l’électorat gabonais.

Quand Jean Ping décrit Ali Bongo comme un autocrate qui dirige le Gabon avec un groupe d’apatrides mafieux, c’est exactement ce que pense 90% des Gabonais, même dans le camp PDG où on n’ose pas parler et pour cause! Quand il dit que l’opposition gabonaise est unie face à Ali Bongo parce qu'elle regroupe des gens sûrs qui ne vont pas faire des va-et-vient entre la majorité et l'opposition; c’est ce vœu dont rêvent les Gabonais, mais dont ils se demandent s’il faut y croire ! Quand il dit s’engager sur une seule candidature soutenue par tous et aussi sur la nécessité d'aller vers une véritable démocratie, un Etat de droit; c’est de cet idéal pour lequel tant de Gabonais sont morts. Ping ne fait pas l’erreur d’Ali Bongo qui est si piètre communicateur, qu’il ne parle même pas aux Gabonais, il leur donne des ordres ! Ping a compris que lorsqu’on communique mal, alors le peuple n’entend pas ; et pour se faire entendre, il faut se mettre sur la même longueur d’onde que ce peuple. Pour communier et décider ensemble, il faut un langage commun.

Mais comme disait Bernard Hinault, c’est en franchissant la ligne d’arrivée qu’on devient vainqueur. Mais quand cette ligne d’arrivée électorale est sous le contrôle d’Aboghe-Ella, de Mborantsuo et des autres redevables au pouvoir Bongo, qui peut prétendre à la victoire? C’est ici le grand défi, le contrôle de l’appareil électoral; c’est là que se jouera la victoire et non dans la communication, qui, bien qu’importante, n’aura finalement qu’une portée marginale, comme par le passé. Si Ali Bongo doit tomber, il faut que l’appareil électoral lui échappe. Cela tout le monde le sait, et Ali Bongo en premier.

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