OPEN LETTER OF JEAN EYEGHE-NDONG TO THE POPULATION OF LIBREVILLE. LETTRE OUVERTE DE JEAN EYEGHE-NDONG AUX POPULATIONS DE LIBREVILLE

Jean Eyeghe-Ndong (photo: Gabonreview)



English Version


OPEN LETTER TO THE PEOPLE OF LIBREVILLE


This open letter is to remind the people of Libreville that of 151 municipal councilors officially elected during the last local elections, 48 belong to independent lists "Libreville for all." They are consequently distinct from those of the PDG and CLR lists.


In her opening speech of the first session of the City Council, Madam Mayor, bluntly, suggested that it is the PDG and CLR Councilors who constitute the majority (a way of saying that independent Councilors account for nothing) and that their program of action will be based on the strategic plan Gabon emergent from the executive branch and it is on this basis that she will present her record to the population at the end of her term. This position of the President of a local Council is in our sense the confirmation that the official majority did and does not really have an action plan for the city of Libreville.


It goes without saying that the 48 councilors having been elected on the lists "Libreville for all" cannot recognize this program and cannot subscribe to it. This for the reason that, on the one hand, a program of the executive branch (a society project) should not be confused with a municipal program, and on the other, that the decentralization policy (announced several years ago but still not implemented indefinitely) allowing to give local communities sufficient financial resources and opening up prospects for substantial growth for the whole country (example by job creation that would solve the problem of rural exodus and the building of a genuine local democracy demanded by the population) would not hatch in these conditions.


The refusal by the Executive branch to grant, on the basis of a law, a significant part of the general budget of the State, clearly evidences a willingness to persist in a system of centralized, administrative and financial policies, which leaves no chance to the development of local communities.


No wonder the very strong feeling that the hand of the executive branch is constantly hidden behind all actions of the Office of the City Council of Libreville!



Version française


LETTRE OUVERTE AUX POPULATIONS DE LIBREVILLE


La présente lettre ouverte a pour objet de rappeler aux populations de Libreville que sur les 151 Conseillers municipaux officiellement élus lors des dernières élections locales, 48 d’entre eux appartiennent aux listes indépendantes « Libreville pour tous ». Ils se distinguent par conséquent des listes PDG et CLR.


Dans son discours d’ouverture de la première session du Conseil municipal, madame le Maire, sans ambages, a laissé entendre que ce sont les conseillers PDG et CLR qui constituent la majorité (manière de dire que les conseillers indépendants comptent pour du beurre) et que son programme d’actions va se fonder sur le plan stratégique Gabon émergent de l’exécutif et que c’est sur cette base qu’elle déclinera aux populations de Libreville son bilan de fin de mandat. Cette prise de position du Président d’une Assemblée locale est à notre sens la confirmation que la majorité officielle n’avait et n’a pas véritablement un programme d’actions pour la ville de Libreville.


Il va de soi que les 48 conseillers municipaux ayant été élus sur les listes « Libreville pour tous » ne peuvent se reconnaitre dans ce programme et ne peuvent y souscrire. Ce, pour la raison d’une part, qu’un programme de l’exécutif (projet de société) ne saurait se confondre à un programme municipal, et que d’autre part, la politique de décentralisation (annoncée depuis plusieurs années mais toutefois remise aux calendes grecques) qui permet de donner aux collectivités locales des moyens financiers suffisants et leur ouvre des perspectives de développement substantiel pour l’ensemble du pays (à l’exemple de la création d’emplois qui permet de résoudre le problème de l’exode rural et le renforcement d’une réelle démocratie locale réclamée par la population) ne saurait éclore dans ces conditions.


Le refus par l’exécutif d’octroyer, sur la base d’une loi, une part conséquente du budget général de l’Etat, atteste manifestement d’une volonté de persister dans un système de centralisation politique, administrative et financière qui ne laisse aucune chance à l’épanouissement des collectivités locales.


Comment s’étonner du sentiment très fort que la main de l’exécutif est constamment cachée derrière tous les actes du bureau du Conseil municipal de Libreville !

Comments

Popular posts from this blog

GAGAN GUPTA’S MASTERFUL TRICK! LA MAGISTRALE ENTOURLOUPE DE GAGAN GUPTA !