THIS TOO VISIBLE FAILURE OF ALI BONGO. CE TROP VISIBLE ECHEC D’ALI BONGO

Photo: Jean Gaspard Ntoutoume Ayi



English version

After five years of a usurped term in office and on the eve of the presidential election of 2016, it is appropriate to take stock of the actions, announcements, and therefore promises made by Ali Bongo and his friends. Dear readers, you will recall that impressive indeed were the announcements after the forced seizure of power in 2009. They promised us that we would see what we have never seen before! The jealous that we are, were going to get crushed and receive a robust imaginative and participative management lesson. It was the time of the loudly proclaimed "let us move forward"!

What beautiful promises: 5000 homes a year to ease the social conditions; 6000 jobs in the economic zone of Nkok to curb unemployment; do you want universities? Here they are, in Port-Gentil, in Oyem and in Mouila; hydroelectric dams aplenty; highways to no end etc.; and the icing on the cake for the image of the triumphant emergence, the improvement of the Libreville’s seafront by a splendid marina! But in the end, what is the result?

The Libreville waterfront represents the symbolism of the outcome of this term. All the promises made converge to the huge pile of sand that nobody dares to explain why it remains in a dormant situation. Ali Bongo had promised to give life to Libreville seafront by building a promenade worthy of Monaco or Saint Tropez, littered with luxury shops and restaurants listed in the best tourist guides; in the end, he has only succeeded in killing, literally as well as figuratively, this area of the waterfront and erecting there a mound of sterile sand, on which even weed refuses to grow and where only the garbage that accumulates there prospers.

Initially, the marina had the ambition to not only upgrade the aesthetic side of Libreville, but also to give a boost both culturally and economically to the city, which, if one understands correctly, would irrigate little by little the habits of neighboring populations and improve Gabon's image abroad.

Of course, we, the spoilers, the jealous, were skeptical of the project and wrote and said so, because we felt that this project was a fantasy without any chance of success, knowing the Bongos record for this kind of stuff. "Let us move forward" they told us! We then observed people who were no architects nor planners, nor land developers, nor economists, go on state television to be interviewed by non-journalists such as Patrick Simangoye, on the benefits of the Marina. We were swimming in full hogwash.

But the reality of that pile of inert sand came to blow the imagination of the regime. Because they were no longer paid, the Chinese, the site had just started, packed up and withdrew, leaving behind them the big pile of sand. The regime could not invent slogan to continue to praise the project. The marina was dead; the evidence was before us all!

Dear readers, it seems that to rule is too complicated to understand for Ali Bongo who thinks that developing a country, especially a country whose population is mentally traumatized like Gabon, only takes building 5kms of road and then send his minions brag about that on state television. To govern us and develop the country is much more complex than that.

For any development which wants to be sustainable, successful countries associate the people who necessarily have a say on the design of the future of their city, their country, their universe, in the decision making. By contrast, when one wants to always decide to act without consultation, to chart a course here, move and destroy buildings and houses here and there, such projects often end up amounting to nothing.

The pile of sand on the beachfront symbolically summarizes all the non-achievement of Ali Bongo; this set of beautiful unfulfilled promises since 2009. Who would be against the creation of 6000 jobs in Nkok? No one! Who would oppose the delivery of 5000socio-economic homes a year? No one! The promises are only binding to those who believe them, the saying goes. Well, in 2009, we did not believe Ali Bongo. Now we see the record of his five years in power, we must be even more numerous to say no to him today!



Version française

Après 5 années d’une mandature usurpée et à la veille de la présidentielle 2016, il convient de faire le bilan des actions, des annonces et donc des promesses d’Ali Bongo et de ses amis. Chers lecteurs, vous vous souviendrez certainement qu’impressionnantes furent les annonces au lendemain de la conquête forcée du pouvoir en 2009. On nous promettait alors que nous allions voir ce que nous allions voir ! Que les jaloux que nous sommes allions en prendre pour notre grade et recevoir une sacrée leçon de gestion imaginative et participative. C’était l’époque du « laissez-nous avancer » à tue-tête !

Que de belles promesses: 5000 logements par an pour alléger le social; 6000 emplois dans la zone économique de Nkok pour résorber le chômage; des universités en voulez-vous ? en voilà, à Port-Gentil, à Oyem et à Mouila ; des barrages hydroélectriques à foison ; des autoroutes à n’en plus finir etc.; et pour la cerise sur le gâteau, pour l’image de l’émergence triomphante, l’embellie du front de mer de Libreville d’une splendide marina ! Mais au finish, quel est le bilan ?

Le front de mer de Libreville représente la symbolique du bilan de cette mandature. Toutes les promesses faites convergent en cet énorme tas de sable dont personne n’ose expliquer le pourquoi de sa situation de dormance. Ali Bongo avait promis donner vie au bord de mer de Libreville en y bâtissant une promenade digne de Monaco ou de Saint Tropez, jonchée de boutiques de luxe et de restaurants répertoriés dans les meilleurs guides touristiques; au finish, il n’aura réussi qu’à tuer, au propre comme au figuré, cette zone du front de mer et y érigeant un tas de sable stérile, sur lequel même la mauvaise herbe refuse de pousser et où seuls les détritus qui s’y accumulent trouvent leur compte.

Au départ, la marina avait pour ambition non seulement de relever le côté esthétique de Libreville, mais aussi d'impulser un rayonnement à la fois culturel et économique à la ville, qui, si l'on comprend bien, irriguerait petit à petit les habitudes des populations avoisinantes et amélioreraient l’image du Gabon à l’extérieur.

Bien entendu, nous autres les troubles fêtes, les jaloux, étions sceptiques du projet et l’avons dit et écrit, car nous trouvions que ce projet était une fantaisie sans aucune chance de réussite, connaissant le bilan des Bongo pour ce genre de choses. « Laissez-nous avancer » nous a-t-on répondu ! Nous avons alors observé des gens qui n’étaient ni architectes, ni urbanistes, ni aménageurs de terrain, ni économistes, passer à la télévision d’Etat, pour être interviewés par des non journalistes comme Patrick Simangoye, sur les bienfaits de la Marina. Nous nagions en pleine fumisterie.

Mais la réalité de ce tas de sable inerte est venue faire exploser l’imaginaire du régime. Parce qu’ils n’étaient plus payé, les Chinois, le chantier à peine démarré, ont plié bagage et se sont retirés, laissant derrière eux ce gros tas de sable. Le régime ne pouvait plus inventer de slogan pour continuer de vanter ce projet. La marina était morte, la preuve était devant nous tous !

Chers lecteurs, il semble que gouverner soit trop compliqué à comprendre pour Ali Bongo qui pense que développer un pays, surtout un pays dont la population est mentalement traumatisée comme le Gabon, revient juste à construire 5kms de route et ensuite envoyer ses sous fifres s’en vanter sur la télévision d’Etat. Nous gouverner et développer le pays, c’est bien plus complexe que cela.

Dans tout développement qui se veut durable, les pays ayant réussi ce pari conviennent la population qui a forcément à son mot à dire sur la conception de l'avenir de sa ville, de son pays, de son univers. Par contre, quand on veut toujours décider d'agir sans consultation, de tracer une voie ici, déplacer et détruire des bâtiments et habitations par-là, de tels projets finissent souvent par accoucher d'une souris.

Le tas de sable du front de mer résume symboliquement toutes les non-réalisations d’Ali Bongo ; cet ensemble de belles promesses non tenues depuis 2009. Qui serait contre la création de 6000 emplois à Nkok? Personne ! Qui s'opposerait à la livraison de 5000 logements socio-économiques par an? Personne ! Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, dit l’adage. Eh bien, en 2009, nous n’avons pas cru en Ali Bongo. Maintenant qu’on voit le compte de ses 5 ans au pouvoir, nous devons être encore plus nombreux à lui dire non aujourd’hui !

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