THE REGIME BLUDGEONS THE COUP DE GRACE TO GABONESE EDUCATION. LE RÉGIME ASSÈNE LE COUP DE GRÂCE À L’ÉDUCATION GABONAISE

Clash between students and security forces
Echauffourée entre étudiants et forces de l’ordre
(Photo : Gabonreview)



English version

Ali Bongo has just taken the measure that will complete his project, that begun in 2010 with Seraphin Moundounga leading it, to create a two-tier educational system in Gabon; based on whether one can pay or not. The regime has announced that the defense of a Master degree would now be priced at one million CFA francs and would require an average of 12/20 for registration. Obviously, the students found this measure absurd and counterproductive; and they intend to launch a protest movement to force the authorities to roll back.

A popular adage says that one only funds what they consider important. Because since 2009, Ali Bongo has continuously stifled the education of young Gabonese, one can easily conclude that the future of these young people is not his first priority. The first step taken by Ali Bongo in 2009 on National Education, was to cut a large number of student scholarships and submit recalcitrant teachers to untimely salary cuts. In the same time, we did not see any school construction to increase capacity in primary, secondary or university levels.

Free education is a societal choice. Since the 60s, back when Jean Marc Ekoh was Minister of Education and established the foundation of our educational system, it is understood that all Gabonese children should have access to primary, secondary or higher education if they have the capacity and the will to do so. Gabon, an oil country with a small population, has always had the means to provide free access to education to all its population. It is the political will that often has been missing; and we see that under Ali Bongo, they want to prevent a certain class of Gabonese from having access to education.

When in a country where wages are low for the majority of the population living at the poverty line or below; in a country where families are large; how many students will pay the million required for the right to register for a master? How many parents can send their children to these schools for the rich that proliferate in Libreville while public education is falling apart? Erecting a financial barrier is the ultimate blow to an education system already failing because of the negligence of the politicians.

Through strikes and demonstrations, teachers of primary, secondary and higher education sectors, have bellowed for years to make it clear to a cold and autistic regime that the main problem of education in Gabon remains the overcrowded classrooms, the lack of teaching materials, the poor state of school infrastructure, the mistreatment of teachers by the authorities etc., all these conditions are vectors of the disaster of the Gabonese education system. But the teachers complaints are vain since the regime persists in thinking that the solution is to put the army within the university campus to threaten people, to suspend the salaries of teachers who ask them to account, to set a selection system based on money that will condemn some to a sub education and keep others in power and in the social elite.

Ali Bongo wants the Gabonese education to become the mirror of the Gabonese society advocated by his regime; that is to say a society in which critical thinking is absent; where the priority is to look for easy money, where citizens rarely voice opinions on major social issues. To achieve this, they must dumb down as much as possible the Gabonese people and filter higher education with artificial blockages that prevent the majority of citizens from attaining the highest levels of knowledge.

One does not want higher education only in the hope of personal advantages; but above all to benefit the society of which they live. The people's capacities must be developed from an early age and consistently grown, so that society can progress.

What is done in Gabon, it is not for Education but a makeshift job. Good elitism in education is elitism by merit. But Ali Bongo, because he fears deserving Gabonese, chose to demolish merit and replace it with elitism by money. As someone had said; when over a hundred children from impoverished families are piled in a single classroom, it is not education, it is cattle rearing!




Version française

Ali Bongo vient de prendre la mesure qui va achever son projet, commencé en 2010 avec Séraphin Moundounga à la baguette, de création d’un système éducatif à deux vitesses au Gabon ; suivant que l’on puisse payer ou non. Le régime vient d’annoncer que la soutenance du Master serait désormais tarifée à un million de francs CFA et exigerait 12/20 de moyenne pour l’inscription. Evidemment, les étudiants ont trouvé cette mesure absurde et contre-productive; et ils se proposent de lancer un mouvement de protestation pour faire reculer les autorités.

Un adage populaire dit qu’on ne finance que ce à quoi on accorde de l'importance. Vu que depuis 2009, Ali Bongo n’a cessé d’asphyxier l’éducation des jeunes Gabonais, on peut aisément conclure que le devenir de ces jeunes n’est pas sa première priorité. La première mesure prise par Ali Bongo en 2009 concernant l’Education nationale, fut de supprimer un grand nombre de bourses étudiantes et de soumettre les enseignants récalcitrants à des coupures intempestives de salaire. Dans les mêmes temps, on n’a pas assisté à la construction d’écoles pour augmenter la capacité d’accueil dans le primaire, le secondaire ou l’universitaire.

La gratuité scolaire est un choix de société. Depuis les années 60, du temps où Jean Marc Ekoh était ministre de l’éducation nationale et avait établi les bases de notre système éducatif, il est entendu que tout enfant Gabonais puissent avoir accès à l’éducation primaire, secondaire ou supérieure s'il en a les capacités et s'il en a la volonté. Le Gabon, pays pétrolier à faible population, a toujours eu les moyens de fournir un accès gratuit à l’éducation à toute sa population. C’est la volonté politique qui a souvent manqué ; et nous constatons que sous Ali Bongo, on veut empêcher une certaine classe de Gabonais d’avoir accès à l’éducation.

Quand dans un pays où les salaires sont faibles pour la majorité de la population qui vit au seuil de la pauvreté ou en dessous ; dans un pays où les familles sont nombreuses ; combien d’étudiants pourront payer le million requis pour payer le droit de se présenter en master? Combien de parents peuvent envoyer leurs enfants dans toutes ces écoles pour riches qui prolifèrent à Libreville pendant que l’éducation publique tombe en ruine ? Eriger une barrière financière est un ultime coup de grâce porté à un système éducatif déjà défaillant à cause de la négligence des politiques.

A coup de grèves et manifestations, les enseignants du primaire, secondaire et supérieur, s’époumonent depuis des années pour faire comprendre à un régime froid et autiste que le problème essentiel de l’école au Gabon reste celui des classes surchargées, du manque de matériel didactique, du mauvais état des infrastructures scolaires, du mauvais traitement des enseignants par la tutelle etc., toutes ces conditions sont vectrices de la catastrophe du système éducatif gabonais. Mais les plaintes des enseignants sont vaines puisque le régime s’entête à penser que la solution consiste à mettre l’armée au sein de l’université pour menacer les gens, de suspendre les salaires des enseignants qui lui demandent des comptes, de mettre en place un système de sélection par l’argent qui condamnera les uns à la sous éducation et maintiendra les autres au pouvoir et dans l’élite sociale.

Ali Bongo veut que l’éducation gabonaise soit de plus en plus le miroir de la société gabonaise prônée par son régime ; c'est-à-dire une société dans laquelle l'esprit critique est absente ; où la priorité est à la recherche de l'argent facile, où les citoyens émettent rarement des opinions sur les grands problèmes sociaux. Pour arriver à ce résultat, il faut abrutir le plus possible les Gabonais et filtrer l’éducation supérieure par des blocages artificiels qui empêcheront la majorité des citoyens d’atteindre les hautes sphères du savoir.

On ne fait pas des études supérieures uniquement dans l'espoir d'en tirer des avantages personnels ; mais aussi et surtout pour en faire bénéficier la société dont on fait partie. Les capacités des populations doivent être développées dès le plus jeune âge et constamment cultivées, pour que la société puisse progresser.

Ce qui est fait au Gabon, ce n’est pas de l’éducation nationale, mais du bricolage. Le bon élitisme dans l’éducation est l’élitisme par le mérite. Mais Ali Bongo, parce qu’il craint les Gabonais méritant, choisi de démolir le mérite, et le remplacer par l’élitisme par l’argent. Comme avait dit quelqu’un ; quand on entasse plus de cent enfants de parents paupérisés dans une seule salle de classe, ce n’est plus de l’enseignement, c’est de l’élevage !

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