TO WAIT FOR A NEW GOVERNMENT IS TO FAIL TO LOOK AT THE DEEPER ISSUES. ATTENDRE UN NOUVEAU GOUVERNEMENT C'EST REFUSER DE REGARDER LES CHOSES EN PROFONDEUR
Members of the power structure
Les membres de la structure de pouvoir
English version
CAN 2012 was a good opportunity for the Ali Bongo regime to keep the Gabonese people distracted. Now that the football competition is over, the Prime Minister, Paul Biyoghe-Mba, has submitted his resignation and a new government is supposed to be announced at any moment. Unfortunately, too many Gabonese are spending their precious time waiting for this new government to be formed and are therefore dwelling over who is going to be in it or not.
But the people should know full well that this "new" government is not going to be any different from the old ones. In Gabon, the various governments are just an endless procession of enablers whose function is to pave the way for the Bongos to dominate and rule. Expecting anything else from a Gabonese government is insane. The Gabonese people should spend time seeking opportunities and potential possibilities to bring real fundamental change in Gabon. Many Southern African countries are making progress in instituting governments based on institutions and not personalities or families. Other part of Africa are currently cleaning up dirty regimes as is the case in Tunisia and Egypt; but in francophone Africa, people are still very tentative with whether or not they would oust dictators to benefit their citizens.
Instead of waiting for another Bongo government, the people should demand a true and effective majority rule government and a true and effective majority president. The people should demand real democracy even if the Bongos are afraid of democracy because they believe that if they were to leave power and a president democratically elected took over the country, all the wrong practices they initiated against the Gabonese people will hunt them. The Bongos believe that because they did rule by applying principles of state sponsored discrimination practice, another regime would use the same strategy against them. This situation thus creates a mess of a government and a regime which represent nothing except their own interests. To remain in power, the regime has to use the strategy of arbitrarily dividing the people along ethnic lines to weaken any possibility of a strong popular coalition that could topple the regime. The result of this strategy is inevitable as it leads to the creation of a political landscape highly compatible to the rapid surfacing and entrenchment of corrupt brutal leaders with no desire or capacity to provide any semblance of decent governance.
Instead of wasting time with an eventual new Bongo government, the people should come to the realization that it is well past time to start getting to work improving the reality, transparency and governance in Gabon. That means all should work on improving the situation instead of having counter-productive attitudes like waiting for the government and see what it would do, which makes people totally delusional and allows for a select few to enjoy the fruits of the country national resources while the poor hapless masses will continue wallowing in grinding poverty, misery & hardships, until Kingdom Come. The Gabonese population needs to understand that the wealth of the country should be spread among the population. There should not be such a big difference between the earnings of the rulers, who are just managers after all, and the earnings of citizens, who are the owners of Gabon's resources. The Gabonese people need to understand that it does not help for the population to be too docile and sadly made too vegetative in its reasoning and actions by overwhelming poverty. It is arguably true that 43 years of dictatorship has caused the average Gabonese young mind to have difficulty thinking beyond material possessions.
But the destiny of Gabon is still in its people's hands, the potential growth in every stratum of the population lives relies heavily on the people's ability to hold those in positions of authority accountable. The people have a lot of battles to contend with and should be asking themselves: "Do we really deserve the kind of people we have at the helms of government affairs?" "Do we lack managers to the point that even in the twenty first century; things are still not looking really upward"?
So goes Gabon
Version française
La CAN 2012 a été une bonne occasion pour le régime Ali Bongo de maintenir le peuple gabonais distrait. Maintenant que la compétition de football est terminée, le premier ministre, Paul Biyoghe-Mba, a présenté sa démission et un nouveau gouvernement est censé être annoncé à tout moment. Malheureusement, un trop grand nombre de gabonais passent son précieux temps en attente que ce nouveau gouvernement soit formé et spécule inutilement à propos de qui va y être dedans ou non.
Mais les gens devraient très bien savoir que ce «nouveau» gouvernement ne va pas être différent des anciens. Au Gabon, les différents gouvernements ne sont qu'une interminable procession de faire-valoir dont la fonction est d'ouvrir la voie pour la domination et la gouvernance du pays par les Bongos. Il faut être débile pour s'attendre à autre chose d'un gouvernement gabonais sous régime Bongo. Les Gabonais devraient être en quête d’opportunités et de possibilités potentielles d'apporter un réel changement fondamental au Gabon. De nombreux pays d'Afrique australe font des progrès en instituant des gouvernements fondées sur les institutions et non sur des personnalités ou des familles. D’autres parties de l'Afrique sont actuellement en phase de nettoyage des régimes dégoûtants comme ça a été le cas en Tunisie et en Egypte. Mais en Afrique francophone, les gens sont encore en train de balbutier si oui ou non ils devraient évincer les dictateurs au profit de régimes plus citoyens.
Au lieu d'attendre un autre gouvernement Bongo, les gens devraient exiger un gouvernement majoritaire réel et effectif et un président issu d’une majorité tout aussi réelle et effective. Les gens devraient exiger une véritable démocratie ; même si les Bongos ont peur de la démocratie parce qu'ils croient que s’ils quittaient le pouvoir et qu’un président démocratiquement élu dirige le pays, toutes les mauvaises pratiques qu'ils ont initiées contre le peuple gabonais vont les pourchasser. Les Bongos présument que parce qu'ils dirigent le pays en appliquant des principes de discrimination d’état, tout autre régime utiliserait la même stratégie contre eux. Cette situation crée donc un gâchis permanent et engendre des gouvernements et un régime qui ne représentent rien, sauf leurs propres intérêts. Pour se maintenir au pouvoir, le régime doit utiliser la stratégie consistant à diviser les gabonais de façon arbitraire, suivant des lignes ethniques pour affaiblir toute possibilité d'une coalition populaire fort qui pourrait renverser le régime. Le résultat de cette stratégie est inévitable car conduisant à la création d'un paysage politique très compatible avec l’apparition et l'enracinement rapide de dirigeants brutaux et corrompus, n’ayant ni le désir ni la capacité de fournir un semblant de gouvernance décente.
Au lieu de perdre du temps avec un éventuel gouvernement Bongo nouveau, les gens doivent arriver à la réalisation qu'il soit grand temps de commencer à travailler à l'amélioration de la réalité, de la transparence et de la gouvernance au Gabon. Cela signifie que tous devraient besogner sur l'amélioration de la situation au lieu d'avoir des attitudes contre-productives comme l'attente de ce gouvernement et voir ce qu'il ferait ; processus qui rend les gens totalement attentistes et permet à quelques privilégiés de jouir des ressources nationales tandis que la pauvre masse infortunée continue à se vautrer dans la misère et la privation, ce pour l’éternité. La population gabonaise a besoin de comprendre que la richesse du pays devrait être répartie équitablement à toute la population. Il ne devrait pas avoir une si grande différence entre les ressources allant aux dirigeants, qui sont tout simplement après tout, des gestionnaires; et celles disponibles aux citoyens, qui sont les propriétaires des ressources du Gabon. Les Gabonais doivent comprendre qu’une population trop docile et malheureusement rendue végétative dans son raisonnement et ses actions par la pauvreté écrasante dans laquelle elle est maintenue, n’aide en rien la situation. Il est sans doute vrai que 43 ans de dictature ont eu pour effet que les Gabonais aient désormais de la difficulté à penser au-delà des biens matériels immédiats.
Mais le destin du Gabon est encore entre les mains de son peuple, le potentiel d’amélioration du niveau de vie de chaque strate de la population dépend fortement de la capacité des gens à tenir ceux en possession du pouvoir responsable de leurs actes. Le peuple a beaucoup de batailles à livrer et devrait se demander: "méritons-nous vraiment le genre de personnes que nous avons à la tête du pays?" "Manquons-nous de cadres, au point que même dans ce vingt et unième siècle, les choses ne vont toujours pas dans in sens positif ?"
Ainsi va le Gabon
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