CAN GABONESE HIGHER EDUCATION BE SAVED? PEUT-ON SAUVER L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR AU GABON?



The spokesperson of the presidential palace speaking of the empty meeting held by Ali Bongo, on education
Le porte-parole de la présidence, rendant compte de la réunion sans objet tenue par Ali Bongo au sujet de l’éducation


English version

It is now abundantly clear that Seraphin Moundounga and the Ali Bongo regime have taken the decision to cripple the university system in Gabon. Why are they doing that? This blog cannot really answer that question. But what is clear to this blog is that the crisis that has engulfed the University of Libreville is not nearing a resolution. On the contrary, it is worsening. Now, there are 2 fronts: one student front with its demand; one professor front with its own demand as well. In both cases, the regime is opting to less the situation simmer as it believes that both these students and professors do not have anywhere else to go, therefore they have to give up their demands and come back to the classrooms.

On the students' front, their demands are as follows:
1. Better study conditions
2. Payment of scholarships
3. Abolish the limit of being 27 years old in order to still receive scholarship
4. Departure of the security forces from the university campus

On the professor front, the demands are:
1. The insecurity climate on the campus
2. The brutalization of their colleagues by the security forces
3. The siege of the campus that is rendering delivering academic education quite impossible

Taken on face value, these demands are quite reasonable and not at all frivolous. Then, why does the regime refuse to comply with these requests? Why is the regime choosing the path toward escalation and the risk of having a blank year?

Everybody knows that the students are right to complain about appalling learning conditions. This is a university that has seen over the years, its number of students dramatically increased, but no preparation was taken to receive these increase numbers, or to improve the quality of education they receive and research they and their professors could do. The inadequate institutional support these students are complaining about ranges from lack of effective alignment of programs to international standards (LMD system) to the absence of libraries or adequate research funds. These are just a few examples of the difficulties encountered by students:

1. Free access to a computer room with a relatively cheap cost of printing documents and a reasonable internet speed that let student download research documents easily. In today's world, this should no longer be difficult even in Africa.
2. Access to a Library that has current and relevant books. How can students learn and professors teach if their books are either inexistent or totally obsolete? How can a university not have a decent library?
3. Professor sometimes teach classes with 200 or 300 students. There is no teaching that can be done effectively at this high load. Students cannot receive the specialized information they need in order to develop critical thinking. The result of such a teaching environment is an education curriculum that is often unimaginative and repetitive.

As a result of these structural problems and the lack of political will from the regime to resolve them once and for all, it can be concluded that in Gabon, the idea of higher education as a structure that produces knowledge is absent. The regime thinks that higher education is there to deliver diplomas. No, universally, higher education's role is to produce and disseminate knowledge. Ali Bongo and Seraphin Moundounga must understand that knowledge cannot be disseminated freely, when armed soldiers are deployed on campus grounds. This is simply ridiculous, unless of course the real objective of the regime is to prevent any forms of knowledge production and dissemination to happen within the university and therefore keep the Gabonese diploma holder from becoming a true citizen. Some questions one might ask this regime are: if the university cannot be the place where knowledge is produced and disseminated freely, what role does the Gabonese university have in the knowledge economy? What happens to the best and brightest Gabonese students when they are not provided with the resources to help them excel? The only logical conclusion these question lead to is that this regime is anti-intellectual. That is what we can call a regime that is doing its best to stunt the growth of its own students. It is especially sad for the extremely bright students from modest Gabonese families who obtain the baccalaureate with high grades, but do not go abroad because they have no connections, and then when they go to the university in Gabon, they are disappointed to find little shade under the tree of knowledge there.

So goes Gabon


Version française

Il est maintenant clair que Séraphin Moundounga et le régime Ali Bongo ont pris la décision de paralyser le système universitaire au Gabon. Pourquoi font-ils cela? Ce blog ne peut pas vraiment répondre à cette question. Mais ce qui est apparent à ce blog, est que la crise qui englouti l'Université de Libreville n'est pas en voie de résolution. Au contraire, elle s'aggrave. Il y a maintenant 2 fronts: un front étudiant avec ses revendications; un front professoral ayant lui aussi ses conditions. Dans les deux cas, le régime opte de laisser mijoter la situation, car il croit que ces étudiants et professeurs n'ont pas d'autres points de chute ; par conséquent, ils devront bien renoncer à leurs exigences et revenir dans les salles de classe.

Sur le front étudiant, les demandes sont les suivantes:
 1. De meilleures conditions d'études
 
 2. Le paiement des bourses
 
 3. L'abolition de la limite d'âge de 27 ans comme critère d’éligibilité boursière

 4. Le départ des forces de sécurité du campus universitaire
  
Sur le front professoral, les exigences sont les suivantes:

 1. Le fin du climat d'insécurité sur le campus
 
 2. La fin des brutalités envers leurs collègues par les forces de sécurité
 
 3. La fin du siège du campus qui rend l’exercice académique tout à fait impossible
 
Prise sur leur valeur nominale, ces demandes sont tout à fait raisonnables et pas du tout légère. Alors, pourquoi le régime refuse-t-il d’accéder à ces minima? Pourquoi le régime choisi le chemin de l'escalade et le risque d'avoir une année blanche?
 
Tout le monde sait que les étudiants ont raison de se plaindre des conditions d'apprentissage déplorables. C'est une université qui a vu au fil des ans, le nombre de ses étudiants considérablement augmenter, mais aucune préparation n’a été faite afin de recevoir ce nombre croissant d’étudiants, ou pour améliorer ni la qualité de l'enseignement qu'ils reçoivent, ni les conditions de recherche de leurs professeurs. Le manque de soutien institutionnel dont ces étudiants se plaignent va de l'absence d'harmonisation efficace des programmes aux normes internationales (système LMD), à l'absence de bibliothèques ou de fonds de recherche adéquats. Voici quelques exemples des difficultés rencontrées par les étudiants:
 
1. L’Accès gratuit à une salle informatique avec un coût relativement léger d'impression de documents et un d’internet raisonnable qui permette aux étudiants le téléchargement de document de recherche. Dans le monde d'aujourd'hui, ceci ne devrait plus être difficile, même en Afrique.
 
 2. L'accès à une bibliothèque contenant des livres actuels et pertinents. Comment les élèves peuvent-ils apprendre et les professeurs, enseigner; si leurs livres sont soit inexistants, soit totalement obsolètes? Comment peut-on être une université et ne pas avoir une bibliothèque décente?
 
 3. Les professeurs, parfois enseignent dans des amphithéâtres de 200 ou 300 élèves. Il n'y a pas d'enseignement qui puisse être dispensé efficacement avec cette charge élevée. Les étudiants ne peuvent pas recevoir l'information spécialisée dont ils ont besoin afin de développer la pensée critique. Le résultat d'un tel environnement d'enseignement est un programme d'éducation qui est souvent sans imagination et répétitif.
 
En raison de ces problèmes structurels et du manque de volonté politique du régime à les résoudre une fois pour toutes, il peut être conclu qu’au Gabon, l'idée de l'enseignement supérieur comme structure productrice de connaissances est absente. Le régime pense que l'enseignement supérieur n’est là que pour délivrer des diplômes. Non, universellement, le rôle de l'enseignement supérieur est de produire et diffuser des connaissances. Ali Bongo et Séraphin Moundounga doivent comprendre que la connaissance ne peut être disséminée librement quand des soldats armés sont déployés sur le campus. C'est tout simplement ridicule, à moins bien sûr que le véritable objectif du régime soit de prévenir que toutes les formes de production de connaissance et leur diffusion ne se produisent au sein de l'université ; avec pour objectif d’empêcher le diplômé gabonais de devenir un véritable citoyen. Quelques questions qu’on pourrait poser à ce régime sont: si l'université ne peut pas être le lieu où la connaissance est forgée et propagée librement, quel est le rôle de l'université gabonaise dans l'économie du savoir? Qu'advient-il des étudiants gabonais les plus brillants quand on ne leur fourni pas les ressources nécessaires pour les aider à exceller? La seule conclusion logique vers laquelle mènent ces questions, est que ce régime soit anti-intellectuel. C'est ainsi que nous pouvons qualifier un régime qui fait de son mieux pour paralyser l’essor de ses propres étudiants. Il est particulièrement triste, pour les étudiants extrêmement brillants de modestes familles gabonaises qui ont obtenu le baccalauréat avec des notes élevées, mais n’ont pas pu aller à l'étranger parce qu'ils n'avaient pas les bonnes connexions, de se retrouver à l'université au Gabon et avoir la profonde déception d’y trouver peu d'ombre sous l'arbre de la connaissance.
 
Ainsi va le Gabon

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