WHY IS SARKOZY SAYING THAT GABON IS AN EXAMPLE OF DEMOCRACY? POURQUOI SARKOZY CLAME-T-IL QUE LE GABON SOIT UN EXEMPLE DE DEMOCRATIE?
English version
At a press conference recently held in Paris by President Sarkozy and the newly and democratically elected President of Senegal, the French president scandalously used Gabon and the transition of power from the deceased Omar Bongo to his son Ali Bongo, as a "GOOD EXAMPLE" of democratic transition. Any rational person would scratch their head and ask why is Nicolas Sarkozy saying such a falsehood to the newly democratically elected president of Senegal? The answer is simple, may be too simple: the French presidency was purchased for him by Omar Bongo and as the first round of French presidential elections takes place on 22 April 2012, with Socialist candidate François Hollande expected to have the edge, it is clear that the second round will probably see Sarkozy head to head against Hollande for a run-off in May. Therefore behind the scenes, Sarkozy is already activating his secret system of "suitcases” from African dictators who need to send millions of Euros to help sarkozy's campaign.
This is a long lived and more or less secret tradition of the relationship between African francophone countries and French presidents. Historically, the primary donor countries for these funds to French presidential candidates have been: Brazzaville-Congo, Burkina Faso, Senegal, Ivory Coast and Gabon. The presidents who have been cited as providing recently providing funds are: Abdoulaye Wade of Senegal [in power 2000-2012]; Blaise Campaoré of Burkina Faso [1987-to present]; Laurent Gbagbo of Ivory Coast [2000-2011]; Denis Sassou Nguesso of the Congo [1997-to present] and Omar Bongo of Gabon [1967-2009]. However, everybody believes that having succeeded his father, Ali Bongo continues the practice and the Alassane Ouattara will also be a heavy contributor to these secret funds. In exchange to these generous contributions, the French president promises to will use his power to defend and protect these African regimes and France continues to have exclusive access to African raw materials and the right to plunder these countries. It is in fulfilling this mission of defending these corrupt African regimes that Sarkozy can say that the transition in Gabon was democratic, even if he knows full well that Ali Bongo was never elected by anybody in Gabon.
So in Gabon, what we have is in essence Ali Bongo, who just like is father is playing the role of dictator, installed and propped up by France military, diplomatic and influential power; who in turn using Gabon's oil and other revenues, finances Sarkozy and his friends in France. It would be a mistake to consider that Francois Hollande is totally naïve about this practice. As we saw with Mitterrand, the French left wing can be just as ruthless as their right wing sibling when it comes to the exploitation of Africa. The outcome of this practice is that given France’s strategic position within Europe and the larger world, an influence only matched by Germany and Britain within Europe, anyone able to buy the French President has in effect purchased huge influence in Europe itself. As long as Gabon has strategic natural resources, it is clear that the strategy of the Bongo family is to have extremely close ties with French financial interests and this closeness would make sure that all French government cozy up and protect their dictatorial rule. Since Ali Bongo provides funds to Sarkozy, he will always claim that Ali Bongo was legitimate, even when the evidence to the contrary hits him in the face.
Dear readers, stop being surprised by the attitude of French leaders towards African dictators. There is a simple fact that explains why Africa is so crucial to France, it is the following: the two first companies of the French stock exchange are Total and Areva and they exploit raw materials, oil and uranium which come primarily from Africa. In 2011, Total had revenues of 165 billion Euros and a third of these revenues come from Africa, meaning about 60 billions Euros annually, which is about 40000 billions francs CFA. With money at this scale, for the French it is preferable to keep the African under dictatorships, because it is a guarantee that they would get all the raw materials and the African people would have no say in the matter.
Version française
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue récemment à Paris et donnée par le président Sarkozy et le président nouvellement et démocratiquement élu du Sénégal, le président français a scandaleusement utilisé le Gabon et la transition du pouvoir du défunt Omar Bongo à son fils Ali Bongo, comme un «bon exemple» de transition démocratique. Toute personne rationnelle se gratterait la tête en se demandant pourquoi Nicolas Sarkozy a dit un tel mensonge devant le nouveau président démocratiquement élu du Sénégal? La réponse est simple, peut-être trop simple: la présidence française lui a été offerte par Omar Bongo et que le premier tour des élections présidentielles françaises aurait lieu le 22 Avril 2012, avec avantage pour le candidat socialiste, François Hollande; il est donc clair que le second tour opposera probablement Sarkozy à Hollande en mai. Par conséquent dans les coulisses, Sarkozy est déjà en train d'activer son système secret de "valises" de dictateurs africains qui "doivent" faire convoyer des millions d'euros pour aider la campagne de Sarkozy.
Il s'agit d'une longue tradition plus ou moins secrète dans les relations entre les pays africains francophones et les pouvoirs français. Historiquement, les pays donateurs principaux, pour que ces fonds aux candidats français à la présidentielle ont été: le Congo Brazzaville, le Burkina Faso, le Sénégal, la Côte-d'Ivoire et le Gabon. Les présidents qui sont cités comme ayant récemment versés des fonds sont les suivants: Abdoulaye Wade du Sénégal [au pouvoir 2000-2012]; Blaise Compaoré du Burkina Faso [1987-à aujourd'hui]; Laurent Gbagbo de Côte-d'Ivoire [2000-2011]; Denis Sassou-Nguesso du Congo [1979-1992 puis 1997-à aujourd'hui] et Omar Bongo du Gabon [1967-2009]. Cependant, tout le monde pense qu'après avoir succédé à son père, Ali Bongo a continué la pratique et Alassane Ouattara serait aussi un contributeur lourd à ces fonds secrets. En échange de ces généreuses contributions, le président français promet de se servir de son pouvoir pour défendre et protéger ces régimes africains et la France continue d'avoir un accès exclusif aux matières premières africaines et le droit de piller ces pays. C'est dans l'exercice d'accomplissement de cette mission de défendre ces régimes africains corrompus, que Sarkozy peut dire que la transition au Gabon fut démocratique, même s'il sait très bien qu'Ali Bongo n'a jamais été élu par quiconque au Gabon.
Donc, au Gabon, la situation que nous avons est par essence Ali Bongo, qui tout comme son père, joue le rôle de dictateur, installé et soutenu par la France et son pouvoir militaire, diplomatique et d'influence; qui à son tour en utilisant le pétrole du Gabon et les autres revenus, finance Sarkozy et ses amis en France. Ce serait une erreur de considérer que François Hollande est totalement naïf à propos de cette pratique. Comme nous l'avons vu avec François Mitterrand, la gauche française peut être tout aussi impitoyable que leurs frères et sœurs de la droite, quand il s'agit de l'exploitation de l'Afrique. Le résultat de cette pratique est qu'étant donné la position stratégique de la France au sein de l'Europe et du reste du monde, une influence qui n'a d'égales que l'Allemagne et la Grande-Bretagne en Europe, toute personne en mesure de s'acheter le président français, a en effet acheté une influence considérable en Europe. Tant que le Gabon a des ressources naturelles stratégiques, il est clair que la manœuvre de la famille Bongo est d'avoir des liens très étroits avec les intérêts financiers français et cette proximité fait en sorte que tous les gouvernements français veillent et protègent leur régime dictatorial. Tant qu'Ali Bongo fourni des fonds à Sarkozy, il sera toujours en train de prétendre qu'il est légitime, même lorsque la preuve du contraire le frappe en plein visage.
Chers lecteurs, cessez d'être surpris par l'attitude des dirigeants français à l'égard des dictateurs africains. Il est un fait simple qui explique pourquoi l'Afrique est si cruciale pour la France, c'est le suivant: les deux premières entreprises cotées en bourse française sont Total et Areva et elles exploitent les matières premières, le pétrole et l'uranium, qui proviennent principalement d''Afrique. En 2011, Total a affiché des revenus de 165 milliards d'euros et un tiers de ces revenus proviennent d'Afrique, ce qui signifie environ 60 milliards d'Euros par an c'est-à-dire environ 40000 milliards de francs CFA. Avec de l'argent à cette échelle, pour les Français il est préférable de garder l'Afrique sous les dictatures, parce que c'est une garantie qu'ils recevraient toutes les matières premières et les populations africaines n'auraient rien à dire en la matière.
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