CAREFUL WITH THESE PARASITICAL BUSINESS CONGLOMERATES CLOSE TO DICTATORSHIPS. ATTENTION Á CES MULTINATIONALES PARASITES PROCHES DES POUVOIRS DICTATORIAUX



Evo Morales



English version


A piece of information contained in Oliver Stone’s documentary “South of the Border” could be of crucial importance for Gabon, because the same multinational corporation is involved at the highest level of the Gabonese dictatorship; this multinational is Bechtel. In Gabon, Bechtel is in charge of the Agency of Great Works that reports directly to Ali Bongo and answers to no one else.

In the documentary, Evo Morales, the president of Bolivia tells Oliver stone how in 1999, the Bolivian government of his predecessor, Hugo Banzer, under heavy pressure from the World Bank, sold Cochabamba's public water system to Bechtel, for an amount of money that remains secret to this day. Cochabamba is Bolivia third largest city with about 608276 inhabitants and containing some of the most fertile soils in Bolivia. As soon as Bechtel took control of the water sources in Cochabamba, it informs water users that their rates would be doubling and more. The consequence was that families earning a minimum wage of less than $100 per month were asked to pay more than $20 and threatened with having the water shut off if they did not pay. The increase was equivalent to several families entire food budget and sometimes equivalent to 300 per cent increase over what they were paying before Bechtel took over. The water privatization proposed by Bechtel was so extreme that local Bolivian now needed to have permission to collect rain water, something unacceptable to the population. The population then got out of their houses and communities to occupy streets and roads and public Squares in Cochabamba during five months, to fight to change privatization laws and expel Bechtel from Bolivia.

The local population of Cochabamba staged strikes and blocked roads, effectively shutting their city down for four straight days, asking for Bechtel to leave them alone and return the water to Bolivian control. The Bolivian government then promised to lower rates, but thousands of local people organized a peaceful protest. In response, President Banzer had police attack protesters for two days with tear gas that left 175 people injured, two youths blinded and one death. After this violence, it was estimated that ninety percent of Cochabamba's citizens believed that Bechtel should return the water system to public Bolivian control. But the dictatorial government of Banzer decreed the state of emergency, suspending almost all civil rights, banning gatherings of more than four people, and severely limiting freedom of the press. Local radio stations were closed by the military; newspaper reporters were arrested and the police conducted nighttime raids searching homes for water protesters and arresting them.

But the Bolivian people persisted in their opposition to Bechtel. The Bolivian water-rights protesters continued to maintain that the contract between Bechtel and the Bolivian government was a useless from the very beginning and a guarantee that tens of thousands of Bolivian families would be ask to pay water rates they could not afford. Cochabamba became the front line in the battle against appropriation of local resources by multinational corporations. A broad-based coalition including environmental groups, economists, lawyers, labor unions and local neighborhood organizations, joined the demonstrations to prevent loss of local control over water systems. This coalition was determined to retain water as a public resource not to be privatized entirely in the hands of a multi-national corporation. Knowing that the tide had turned against them, the Bolivian government canceled the contract and asked Bechtel to leave Bolivia.

One of these Cochabamba residents who protested against Bechtel was Evo Morales, the current president of Bolivia.

This Bolivian case is very pertinent for the Gabonese people since Bechtel and Olam are now the two biggest corporation working hand in hand with Ali Bongo. The Bolivian story shows that it is possible for a determined people to fight and win against powerful financial and political entities. The threat to water in Bolivia is comparable to the threat Olam pose to the land of Gabon and to the experience of traditional farming communities who are increasingly asked to give up their land to the benefit of Olam. It is a long-standing tradition in many African countries and in Gabon in particular, to frown upon the selling of land. When land is snapped up by large agribusiness interests, it is a brutal violation of this tradition, one that compromises the lives and livelihoods of entire generations to come.




Version française


Une information contenue dans le documentaire d’Oliver Stone "South of the Border" pourrait être d'une importance cruciale pour le Gabon, parce que la même société multinationale est impliquée au plus haut niveau de la dictature gabonaise; cette multinationale est Bechtel. Au Gabon, Bechtel est responsable de l'Agence Nationale des Grands Travaux, qui ne rend compte qu’à Ali Bongo directement et ne répond à personne d'autre.

Dans le documentaire, Evo Morales, le président bolivien dit à Oliver Stone comment en 1999, le gouvernement bolivien de son prédécesseur, Hugo Banzer, sous la forte pression de la Banque mondiale, a cédé le système public d'eau de Cochabamba à Bechtel, pour un montant qui reste secret jusqu'à ce jour. Cochabamba est la troisième ville de Bolivie avec environ 608276 habitants et contenant certains des sols les plus fertiles du pays. Dès que Bechtel a pris le contrôle des sources d'eau de Cochabamba, elle informa les utilisateurs de cette eau que leurs tarifs allaient doubler. La conséquence a été que les familles gagnant un salaire minimum inférieur à 100 $ par mois ont été demandées de payer plus de 20 $ et menacées d'avoir l'eau coupée si elles ne payaient pas. Cette augmentation fut équivalente au budget alimentaire de ces familles et parfois était équivalent à 300 pour cent d'augmentation sur ce qu'elles payaient avant Bechtel. La privatisation de l'eau proposée par Bechtel était tellement extrême qu’elle exigeait maintenant de la population locale bolivienne d'avoir leur permission pour recueillir l'eau de pluie, chose inacceptable pour la population. Cette population est alors sortie de leurs maisons pour occuper les rues et places publiques de Cochabamba pendant cinq mois, exigeant le changement de la loi de privatisation et l’expulsion de Bechtel de Bolivie.

La population locale de Cochabamba a organisé des grèves et des blocages de routes, fermant leur ville pendant quatre jours d'affilée, demandant à Bechtel de les laisser tranquilles et de rendre l'eau à la Bolivie. Le gouvernement bolivien a alors promis une baisse des taux, mais des milliers de personnes ont organisé une manifestation pacifique. En réponse, le président Banzer a fait attaquer les manifestants par la police pendant deux jours avec des gaz lacrymogènes qui ont fait 175 personnes blessés, rendus 2 jeunes aveugles et causés un décès. Après ces violences, il fut estimé que 90 pour cent des citoyens de Cochabamba voulaient que Bechtel rétrocède le contrôle du système d'eau publique aux boliviens. Mais le gouvernement dictatorial de Banzer décrèta l'état d'urgence, suspendant presque tous les droits civils, interdisant les rassemblements de plus de quatre personnes et limitant sévèrement la liberté de la presse. Les radios locales furent fermées par l'armée; les reporters furent arrêtés et la police fit des descentes nocturnes fouillant les maisons des manifestants et les arrêtant.

Mais le peuple bolivien a persisté dans son opposition à Bechtel. Les manifestants boliviens des droits en eau ont continué à soutenir que le contrat entre Bechtel et le gouvernement bolivien était nul dès le début et une garantie que des dizaines de milliers de familles boliviennes devaient payer des tarifs d'eau en deca de leurs moyens. Cochabamba devenue la ligne de front dans la bataille contre l'appropriation des ressources locales par des multinationales. Une large coalition, comprenant des groupes environnementaux, des économistes, des juristes, des syndicats et des organisations de quartier, se sont joints aux manifestants pour empêcher la perte de contrôle local sur les réseaux d'approvisionnement en eau. Cette coalition était déterminée à maintenir l'eau comme une ressource publique qui ne doit pas être privatisée et mise entièrement entre les mains d'une société multinationale. Sachant que le vent avait tourné contre eux, le gouvernement bolivien a annulé le contrat et demandé à Bechtel de quitter la Bolivie.

L'un de ces habitants de Cochabamba qui ont protesté contre Bechtel était Evo Morales, l'actuel président de la Bolivie.

Ce cas bolivien est très pertinent pour le peuple gabonais car Bechtel et Olam sont aujourd’hui les plus grande entreprises travaillant la main dans la main avec Ali Bongo. Cet épisode bolivien démontre qu'il soit possible pour un peuple déterminé de combattre et gagner contre de puissantes entités financières et politiques. La menace sur l'eau en Bolivie est comparable à la menace qu’Olam fait peser sur la terre du Gabon et sur l'expérience des communautés traditionnelles agricoles auxquelles il est de plus en plus demandé d’abandonner leurs terres au profit d’Olam. Il est une tradition de longue date dans de nombreux pays d'Afrique et au Gabon en particulier, de refuser la vente des terres. Lorsque la terre est happée par des intérêts agro-industriel, c’est une violation brutale de la tradition qui compromet la vie et les moyens de subsistance des générations entières à venir.

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