THE SINKHOLE OF NTOUM IS A SYMBOL OF THE STATE OF THE GABONESE INFRASTRUCTURE. L'ÉBOULEMENT DE NTOUM EST UN SYMBOLE DE L'ÉTAT DES INFRASTRUCTURES AU GABON
English version
The strength of every modern country can be evaluated by taking a good look at what is commonly called its infrastructure. However, many people use the term infrastructure without really knowing what it really means. For a country, infrastructure is constituted by: roads, railways, harbors, telecommunications, clean water and irrigation systems, electricity and energy, transportation and airports etc. Then there is the social infrastructure made of: health care system, education, banking and commercial services, housing etc. This blog received many comments from readers expressing that fact that the sinkhole that had cut the National 1 road was only a reflection of the poor state of the Gabonese infrastructure in general and this blog can only agree with these readers.
For many years now, various Gabonese citizens have said that infrastructure strengthening must be the foundation of Gabon's development and that lack of modern infrastructure was a major challenge to impediment to the achievement of any of the country's goals. This example in Ntoum was certainly caused by poor maintenance of that road that has left it in disrepair and allowed it to deteriorate to the point where water rushed through and created this crater. The fact that such a major and strategic road could be left to deteriorate and thus endanger the country's economy, is an illustration of the chronic inadequate planning and management capacity demonstrated by the Gabonese authorities. Everyday, the Gabonese population pays the social impact of this neglect by the authorities to strengthen the infrastructure. Here are just a few of these impacts:
1. The fact that the National 1 road is closed is making it difficult for Libreville to receive agricultural supplies and for the interior to receive goods from Libreville. Thus commerce is greatly reduced. When supply is reduced, demand goes up and prices go up. This incident is likely to result in price hikes in the country.
2. There are many Gabonese citizens, including the current Prime Minister, who own transportation companies. All of these companies would have to stop their activities until the road is reopened. This is going to create losses for these companies.
3. The lack of reliable clean water and electricity puts the health of many citizen in danger because they have to drink tainted water and use firewood, kerosene lamps or candles to illuminate their homes and thus increasing the risk of house fires. Also, even for those who have electricity, the recurrent power outages create food insecurity because people lose their food due to spoilage.
4. The lack of access to hospitals causes Gabonese citizens to have a low life expectancy.
5. The lack of adequate access to education causes many Gabonese citizens to be ill prepared to enter the job market.
As you can clearly see, the lack of proper infrastructure in Gabon is a significant stumbling block when it comes to human and economic development. The World Bank has estimated that poor road, rail and harbor infrastructure in Gabon adds 30–40% to the costs of goods traded within the country.
In a country within which the main economic road is allowed to collapse, it is doubtful that the infrastructure conditions could allow economic growth leading to the status of emerging country. What happened in Ntoum is also happening for the water supply, sanitation, drainage and solid waste management services; public transportation in urban centers; the health and education sectors etc. What happened in Ntoum is only the visible peak of a very big iceberg. Modern infrastructure, in our view is the spine on which economic development depends and without it, no "emergence".
So goes Gabon
Version française
La force de chaque pays moderne peut être évaluée en jetant un bon aperçu sur l'état de ce qui est communément appelé ses infrastructures. Cependant, beaucoup de gens utilisent le terme infrastructure sans vraiment savoir ce qu'il signifie vraiment. Pour un pays, les infrastructures sont constituées de: routes, voies ferrées, ports, réseaux de télécommunications, adduction d'eau potable et systèmes d'irrigation, réseaux d'électricité et disponibilité de l'énergie, systèmes de transports et aéroports, etc. Ensuite, il y a l'infrastructure sociale composée de: système de santé, l'éducation, les services bancaires et commerciaux, le logement, etc. Ce blog a reçu de nombreux commentaires de lecteurs exprimant l'opinion que la coupure de la Nationale 1 n'était qu'un reflet de l'état déplorable des infrastructures du Gabon en général et ce blog ne peut qu'être d'accord avec ces lecteurs.
Depuis de nombreuses années, divers citoyens gabonais ne cessent de proclamer que le renforcement des infrastructures doit être la base du développement du Gabon et que le manque d'infrastructures modernes est un défi majeur entravant la réalisation de tous objectifs du pays. Cet exemple de Ntoum a certainement été causé par un manque d'entretien de cette route, ce qui l'a laissé dans un état lamentable et a permis sa détérioration au point où l'eau s'y est précipitée et a créé ce cratère. Le fait qu'une telle route, si importante et stratégique, puisse être délaissée à la détérioration et donc à la mise en danger de l'économie du pays, est une illustration du manque chronique de planification adéquate et de capacité de gestion des autorités gabonaises. Tous les jours, la population gabonaise paie l'impact social de cette négligence par les autorités, à renforcer l'infrastructure. Voici quelques-uns de ces impacts:
1. Le fait que la route Nationale 1 soit fermée rend difficile la fourniture de Libreville en produits agricoles et réciproquement complique la fourniture de l'intérieur du pays en marchandises venant de Libreville. Ainsi, le commerce national est considérablement réduit. Lorsque l'offre est réduite, la demande augmente et les prix montent. Cet incident est susceptible d'entraîner des hausses de prix dans tout le pays.
2. Il y a beaucoup de citoyens gabonais, dont l'actuel premier ministre, qui possèdent des sociétés de transport. Toutes ces sociétés devront cesser leurs activités jusqu'à ce que la route soit ré ouverte. Cela va créer des pertes énormes pour ces sociétés et leurs employés.
3. Le manque d'eau potable et de fiabilité de l'électricité met la santé des citoyens en danger parce qu'ils doivent boire de l'eau contaminée et utiliser du bois de chauffage, des lampes à pétrole ou des bougies pour éclairer leurs maisons; augmentant ainsi les risques d'incendies. En outre, même pour ceux qui ont de l'électricité, les récurrentes coupures de courant créent une insécurité alimentaire parce que les gens perdent leurs provisions en raison de la détérioration dans les réfrigérateurs et congélateurs.
4. Le manque d'accès aux hôpitaux fait que les citoyens gabonais aient une faible espérance de vie.
5. Le manque d'accès à une éducation de qualité entraîne que de nombreux citoyens gabonais sont mal préparés à entrer sur le marché du travail.
Comme vous pouvez clairement le constater, le manque d'infrastructures appropriées, au Gabon, est un important obstacle à son développement humain et économique. La Banque mondiale a estimé que le mauvais état des routes, du transport ferroviaire et des infrastructures portuaires au Gabon, ajoute 30-40% sur les coûts des biens vendus dans le pays.
Dans un pays où on laisse la principale route économique être coupée par les eaux, il est douteux que les conditions de l'infrastructure puissent permettre une croissance économique menant au statut de pays émergent. Ce qui est arrivé à Ntoum se produit également dans les domaines de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement des voiries, du drainage et gestion des déchets solides, du transport public dans les centres urbains, de la santé et de l'éducation, etc. Ce qui est arrivé à Ntoum n'est que la pointe visible d'un très gros iceberg. Des infrastructures modernes, à notre avis, sont la colonne vertébrale dont dépend le développement économique et sans elles, aucune «émergence» n'est possible.
Ainsi va le Gabon
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