THE ROUT OF THE REGIME FACING THE STRENGHT OF YOUNG STUDENTS. LE REVERS DU RÉGIME FACE À LA FERMETÉ DES JEUNES ÉLÈVES

A young students in defiance of the security forces in the streets of Libreville
Une jeune élève en défiance face aux forces de défense dans les rues de Libreville
(Photo: le Gabon qui dit non)



English version


Feeling that the events were escaping them in a way that was becoming increasingly uncontrollable and unpredictable, the Ali Bongo’s regime came out of the woods in the night of Wednesday, December 4, 2013, by the voice of the Spokesman of the Presidency, Mr. Bile Bi Nzé, waving the white flag of defeat stating shamelessly that it was suspending the Moundounga measures. Young Gabonese students have just demonstrated two key points: a) the inherent weakness of the Ali Bongo dictatorship; b) it is by displaying an iron clad firmness for very clear and visible to all ideals, that results are obtained results.


But the battle is not over yet, far from it. This is just the start of the beginning.


But we must first pay a fitting tribute to these young students who have succeeded through their steadfastness and determination in withstanding the brutal intimidation of the regime to the point to make it wobble. Do not deceive yourselves, dear readers, the system is faltering; Moundounga is Ali Bongo’s and Nzouba Ndama’s man; if he was not, he would not have been at the head of such a mega and strategic department. Moundounga’s mission is to regulate the flow of Gabonese citizen who receive a quality education. Too many well-educated Gabonese goes against the establishment of a monarchy in the country. However, if the regime could sift access to education, by establishing a system of quicksand type, where pupils are stuck between primary and secondary levels, between the ninth and the tenth grade and where the baccalaureate exam is a real massacre, it becomes easier to submit 90% of the population to this system that will make them more malleable and susceptible to the politics of turkey wings; and control the remaining 10% who will be handpicked to be part of the elite around the monarchy. It is this system that young students have come to reject.


By acting spontaneously without waiting for a go ahead word from anyone, young students demonstrated that they were capable on their own, to realize that to deal with the situation, it was necessary for them to intervene and mobilize. Nobody would do it in their place; especially not their elders who are not capable of that. The youth, unlike their seniors, understand better that democrats, regardless of their views, cannot accept that their rights be violated, and therefore cannot yield when it comes to these fundamental issues such as the right to a quality education, because if they start to yield about these fundamental principles, there would be no more opportunities, no future and no freedom. They would be slaves!


A strong regime, a power that knows itself to be on the right side of history, does not fear its children, or its people. "A regime that kills its youth has no future” said François Mitterrand; this phrase has never been as symbolizing as this week in Gabon. To attack with violence young people's demands is not the sign of a strong power, but rather a weak dictatorial regime. If the regime had strong arguments and firmly believed that the Moundounga measures were aimed in the direction of improving the national education system, it would not have sent the defense forces to gas young students, but it would explain logically the benefits of these reforms to all Gabonese. The students, who are the most concerned about this issue, should not be hard to convince if these measures were in their interests. But rather, the opposite is observed. The regime implements measures destructive of intelligence, and then when students say no, they are beaten and not clear and convincing explanations is provided. Why beat up young people who are eager to learn in better conditions?


Young Gabonese citizens have made the regime take a step back. But this is only a postponement because the reality of the authoritarian and undemocratic tendencies of the regime remain intact and in place. Members of the CONASYSED must be inspired by the determination of the young students who supported them, and remain steadfast in their demands; despite the nightmarish repression or purchase of consciences in all directions, that would be brought upon them by the regime.


So goes the Bongos’ Gabon!



Version Française


Sentant que les évènements lui échappaient d’une manière qui devenait de plus en plus incontrôlable et imprévisible, le régime Ali Bongo est sorti du bois dans la nuit de Mercredi 4 Décembre 2013, par la voix du Porte-Parole de la Présidence, M. Bilié Bi Nzé, pour brandir le drapeau blanc de la défaite en déclarant toute honte bue qu’il suspendait les mesures Moundounga. Les jeunes élèves Gabonais viennent de faire la démonstration de deux points essentiels: a) l’inhérente faiblesse de la dictature Ali Bongo ; b) que c’est en affichant une fermeté inoxydable pour des idéaux bien clairs et visibles à tous qu’on obtient des résultats.


Mais la bataille n'est pas encore terminée, loin de là. Ce n'est que le début du commencement.


Mais il nous faut d’abord rendre un hommage mérité à ces jeunes élèves qui ont réussi grâce à leur fermeté et détermination à résister aux intimidations brutales du régime, au point de faire vaciller. Ne vous faites pas d’illusion, chers lecteurs, le régime vacille; Moundounga est l’homme de main d’Ali Bongo et de Nzouba Ndama; s’il ne l’était pas il n’aurait jamais été à la tête d’un méga département aussi stratégique. La mission de Moudounga est de réguler le débit des gabonais qui recevront une éducation de qualité. Trop de gabonais bien éduqués va à l’encontre de l’établissement d’une monarchie dans le pays. Par contre, si le régime pouvait tamiser l’accès à l’éducation, en mettant en place un système de type sables mouvants, où on s’enlise entre l’école primaire et le secondaire, entre la troisième et la seconde, et dans lequel le baccalauréat est un véritable massacre, il devient plus facile de soumettre 90% de la population à ce système qui fera d’eux des citoyens malléables à la merci de la politique des ailes de dinde; et de contrôler les 10% restant qui seront triés sur le volet pour faire partie de l’élite de l’entourage monarchique. C’est ce système que les élèves viennent de rejeter.


En agissant de manière spontanée, sans attendre de mot venant de qui que soit, les jeunes élèves démontrent qu’ils aient été capables de leur propre chef, de réaliser que face à la situation, il leur était nécessaire d’intervenir et de se mobiliser. Que personne n’allait le faire à leur place; surtout pas leurs ainés qui en restent incapables. Les jeunes, mieux que les ainés ont compris que les démocrates, quel que soient leurs opinions, ne peuvent pas accepter que leurs droits soient bafoués, et donc ne peuvent pas transiger avec ces questions fondamentales comme le droit à une éducation de qualité, parce que si on commence à transiger avec ces principes fondamentaux, il n’y a plus d’opportunité, d’avenir et de liberté possibles. On est désormais esclave!


Un régime fort, un pouvoir qui se sait du bon côté de l’histoire, ne craint pas ses enfants, ni sa population. « Un régime qui tue sa jeunesse n’a pas de future » disait François Mitterrand; cette phrase n’a jamais été aussi symbolisante que cette semaine au Gabon. S’attaquer par la violence aux revendications des jeunes n’est pas le signe d’un pouvoir fort, mais plutôt celui d’un pouvoir dictatorial faible. Si le régime avait des arguments forts et croyait fermement que les mesures Moundounga allaient dans le sens de l’amélioration du système éducatif national, il n’enverrait pas les forces de défenses gazer les jeunes élèves, mais il se ferait explicatif de la logique des bénéfices de ces réformes pour l’ensemble des Gabonais. Les élèves qui sont les premiers concernés, ne devraient pas être difficiles à convaincre si ces mesures allaient dans leurs intérêts. Mais c’est plutôt le contraire qui s’observe. Le régime met en place des mesures destructives des intelligences, puis quand les élèves disent non, ils reçoivent des coups et non des explications claires et convaincantes. Pourquoi bastonner des jeunes qui ne demandent qu’à apprendre dans de meilleures conditions?


Les jeunes gabonais viennent de faire reculer le régime. Mais ce n’est que partie remise car la réalité des tendances autoritaristes et non démocratiques du régime restent intactes et en place. Les membres de la CONASYSED doivent s’inspirer de la détermination des jeunes élèves qui les ont soutenus et rester fermes dans leurs revendications, malgré la répression cauchemardesque ou l’achat des consciences tous azimuts, envisagés par le régime à leur endroit.


Ainsi va la Gabon des Bongo !

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