STUDENTS SCHOLARSHIPS ARE CUT; TEACHERS DO NOT RECEIVE THEIR PREMIUMS; SCHOOLS ARE NOT BUILT, BUT ATTIAS RECEIVES ALMOST 5 BILLIONS. LES ÉTUDIANTS ONT LA BOURSE COUPÉE; LES ENSEIGNANTS NE RECOIVENT PAS LEURS PRIMES; LES ÉCOLES NE SONT PAS CONSTRUITES; MAIS ATTIAS REÇOIT PRESQUE 5 MILLIARDS

Cecilia Sarkozy and Richard Attias. Gabon’s money is probably making them smile.
Cecilia Sarkozy et Richard Attias. L’argent du Gabon leur procure certainement du plaisir.
(Photo: Gala.fr)



English version

Political scientists say that a regime or a government can be evaluated and recognized by its priorities. In a country like Gabon, with its immense natural resources and small population, it would have been relatively easy for a responsible regime to have as guidelines and general principles of governance, social redistribution and insurance for all of a reasonable share of the country's resources. A regime conscious of the becoming of the Gabonese people could have had as core values and objectives: security for all, a better distribution of income for a higher standard of living; of equal rights and obligations for all, a range of quality services, better job opportunities for people etc. However, when we look at the reality of Gabon and the regime that has taken the Gabonese people into slavery for 45 years, what do we see? At the same time the living conditions of the Gabonese people are deteriorating precipitously, when the Gabonese students complain about their poor study conditions, when the teachers are not well paid and had to leave the classrooms to protest these conditions, the rulers find that their priority is to pay Richard Attias nearly 5 billion CFA francs to organize for them an hollow annual forum which is completely useless.

It is the international press that confirms what all Gabonese citizens already suspected: that to organize the last New York Forum Africa in Libreville, to the glory of Ali Bongo, Richard Attias was payed almost 5 billion CFA francs. In addition to all the costs for the various guests and logistics, the total tally for this event to the Gabonese treasury could reasonably be expected to reach an amount three times that paid to Attias. But the average Gabonese whose children are at home at this time because the schools are closed; whose wife gives birth on the floor in hospitals; can reasonably ask whether it is more important for Gabon to pay Richard Attias, than to provide to him an adequate income, making him more financially independent and provide him access to suitable and functional housing? But these questions remain unanswered, because Gabon is a petro monarchy and these kinds of countries are run by families, from father to son, all without vote, of course.

400 years ago, African chiefdoms exchanged human beings against beads and hardware, and it seems that nothing has changed in some minds because today African leaders prefer to pay huge fees to filibusters such as Attias who sell them the modern version of beads and hardware, these useless forums that do not lead to anything positive for Africans; all to the detriment of African peoples who still will have to wait longer to see their wealth serve for their development. But when you want a people to have sclerosis in immobility, they must be unalphabetized; and for that, there is no need to invest in their development. Here's why in Gabon, there will always be money to organize football games, boat races, beauty pageants, fireworks, etc., but no money to adequately remunerate teachers, caregivers, or to rehabilitate schools. The funny thing is that the regime’s press, in this climate, does not stop proclaiming the bright dazzling economic progress of the country, and the huge positive changes. But if you ask the average Gabonese citizen to mention what they consider colossal in Gabon, they might answer: the bloody ritual crimes and the gigantic looting the country's wealth.

In a Gabon that is overwhelmed by unemployment and poverty, which induce the multifaceted crises that plague our society, they will never ask the average citizen's opinion about the 5 billion CFA francs paid to Attias. No, on this topic there must not interrogate the Gabonese people coming from markets, shopping malls and other public places. Normal: it must not be shown that in this country, all the obstacles devised by the regime and its protectors to block economic development, do not prevent lucid Gabonese citizens to know exactly what is happening and seek change in all its forms. But ... Shh! No wave says the regime! The old motto of the three monkeys is current in Gabon: see nothing, hear nothing, say nothing!

So goes Bongos’Gabon!


Version Française

Les politologues disent qu’on évalue et reconnait un pouvoir ou gouvernement, à ses priorités. Dans un pays comme le Gabon, avec l’immensité de ses richesses naturelles et sa faible population, il aurait été relativement simple à un régime responsable d’avoir comme orientations et principes généraux de gouvernance, la redistribution sociale et l’assurance pour tous d’une part raisonnable des ressources du pays. Un régime soucieux du devenir des Gabonais aurait pu avoir comme valeurs fondamentales et objectifs visés: la sécurité pour tous; une meilleure distribution des revenus pour un meilleur niveau de vie général; des droits et des obligations égaux pour tous; une gamme de services de qualité; de meilleures opportunités de travail pour les populations etc. Mais voilà, quand on examine la réalité du Gabon et du régime qui tient les Gabonais en esclavage depuis 45 ans, que constate-on? Qu’au même moment où les conditions de vie des Gabonais se détériorent de manière vertigineuse, au moment où les étudiants gabonais se plaignent de leurs mauvaises conditions d’étude, au moment où les enseignants ne sont pas correctement rémunérés et ont du quitter les salles de classe pour protester de ces conditions; les gouvernants trouvent que leur priorité soit de payer Richard Attias près de 5 milliards de francs CFA pour leur organiser un forum bidon annuel qui ne sert strictement à rien.

C’est la presse internationale qui confirme ce que tous les gabonais soupçonnaient déjà: que pour organiser le dernier New York Forum Africa à Libreville, à la gloire d’Ali Bongo, Richard Attias a été paye pratiquement 5 milliards de francs CFA. En plus de tous les frais relatifs aux divers invités et à la logistique, au total on pourrait raisonnablement penser que l’addition de cet évènement pour la trésorerie gabonaise s’élève certainement au triple du montant payé à Attias. Mais le Gabonais moyen dont les enfants sont à la maison en ce moment car les écoles sont fermées; dont l’épouse accouche à même le sol dans les hôpitaux; peut raisonnablement se demander s’il est plus important au Gabon de payer Richard Attias, que de lui assurer un revenu adéquat, le rendre plus autonome financièrement et lui donner accès à un logement fonctionnel adéquat? Mais ces questions resteront sans réponse, car le Gabon est une pétromonarchie et ce genre de pays sont dirigés par des familles, de père en fils, tout cela sans vote, bien entendu.

Il y a 400 ans, les chefferies africaines échangeaient des êtres humains contre verroteries et quincailleries; il semble que rien n’ait changé dans certaines mentalités car aujourd’hui des gouvernants africains préfèrent verser des cachets faramineux à des flibustiers comme Attias qui leur vendent la version moderne de verroterie et quincaillerie, qui sont ces forums bidons qui ne débouchent sur rien de positif pour les Africains ; tout ceci au détriment des populations africaines qui attendront encore longtemps que leurs richesses servent à leur épanouissement. Mais quand on veut qu’un peuple se sclérose dans l’immobilisme, il faut l’analphabétiser; et pour cela, il ne faut absolument pas investir dans son épanouissement. Voici pourquoi au Gabon, il y aura toujours de l’argent pour organiser les matchs de football, les courses de bateaux, les concours de beauté, les feux d’artifice, etc., mais pas d’argent pour convenablement rémunérer le personnel enseignant, le personnel soignant, ou pour réhabiliter les établissements scolaires. Le plus drôle est que la presse du régime, dans ce climat, n’arrête pas de proclamer que le pays vive des fulgurants progrès économiques, de colossaux changements positifs. Mais si on demandait au gabonais moyen de citer ce qu’il y a de colossal au Gabon, il risquerait de répondre: les sanguinaires crimes rituels, et le gigantesque pillage des richesses du pays.

Dans un Gabon accablé par le chômage et la misère, qui induisent des crises multiformes qui rongent notre société, on ne demandera jamais au citoyen moyen son avis sur les 5 milliards de francs CFA versés à Attias. Non, à ce sujet on n’interrogera pas les Gabonais à la sortie des marchés, des galeries commerciales et autres lieux publics. Normal: surtout ne pas montrer que dans ce pays, toutes les entraves imaginées par le régime et ses protecteurs pour bloquer son développement économique, n’empêchent pas les Gabonais lucides de savoir exactement ce qui se passe et rechercher le changement sous toutes ses formes. Mais… Chut! Pas de vague dit le régime! La vieille devise des trois singes est de mise au Gabon: ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire!

Ainsi va la Gabon des Bongo!

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