THE HEAD OF THE EU OBSERVATION MISSION COULD NOT BE CLEARER. LE CHEF DE LA MISSION D’OBSERVATION DE L’UE NE POUVAIT ETRE PLUS CLAIRE

English version

Diplomacy is at the same time about international relations, sociology, and the science of behavior and language. On the basis of judicious verbal formulas and measured gestures, the good diplomat will be able to clearly convey a message that is not ambiguous, without alarming the people. It is this exercise that was carried out by the European and Bulgarian MEP Mariya Gabriel, who headed the European Union Observers Mission in Gabon.

In answering the questions of Christophe Boisbouvier of RFI, with professionalism, finesse and elegance, she succeeded while staying above political ideologies, with measure and on the basis of facts, to make everyone understand in simple terms that the decision of the Constitutional Court announcing Ali Bongo as the winner of the presidential election of August 2016 was fictional. But in a refined language, she also said that the application of sanctions against Gabon was not part of her mission but of other EU bodies.

Dear readers, we are in a relay race, the EOM-EU has presented its report, and it is now up to the enforcement authorities in charge of applying the Cotonou agreements to decide on the measures to be taken against the Ali Bongo regime. This is the already ongoing work of another European parliamentarian, Jo Leinen.

When Alain Claude Bilié By Nze, Ali Bongo’s Government Spokesman, said that the report did not proclaim Jean Ping explicitly the winner, he is making a bad faith argument, because Mariya Gabriel was clear: if the figures giving Ali Bongo the win are equivocal, if the compilation of the results in eight of the nine provinces gave Jean Ping a large victory, it means that without the fraud in Haut-Ogooué, Jean Ping is necessarily the winner of this election. It's elementary!

Our role is to continue to work to ensure that all forces of synergy leading to the dismissal of Ali Bongo are joined.

We will not give up!

Version française

La diplomatie relève à la fois, des relations internationales, de la sociologie, et de la science des comportements et du langage. À partir de judicieuses formules verbales, et d’une gestuelle mesurée, le bon diplomate saura clairement faire passer un message dépourvu de toute ambigüité, sans pour autant affoler les peuples. C’est cet exercice auquel s’est livrée le Député Européen et Bulgare Mariya Gabriel, qui a dirigé la Mission d’Observation de l’Union Européenne au Gabon.

En répondant aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI, avec professionnalisme, finesse et élégance, elle est parvenue en dépassant les idéologies politiques, avec mesure et en ne se basant que sur les faits, à faire comprendre à tout le monde en termes simples, que la décision de la Cour Constitutionnelle annonçant Ali Bongo comme vainqueur de la présidentielle d’Aout 2016, relevait de la fiction. Mais dans un langage raffiné, elle a aussi dit que l’application de sanctions à l’encontre du Gabon ne relevait pas de sa mission, mais de celle d’autres organes de l’UE.

Chers lecteurs, nous sommes dans une course de relais, la MOE-UE a présenté son rapport, et il s’agit maintenant aux instances d’exécution du respect des accords de Cotonou de se prononcer quant aux mesures à prendre contre le régime Ali Bongo. C’est à ce travail que s’attelle un autre parlementaire Européen, Jo Leinen.

Quand Alain Claude Bilié By Nze, le Porte-parole du gouvernement Ali Bongo, dit que le rapport n’a pas proclamé Jean Ping explicitement vainqueur, il fait dans la mauvaise foi, car Mariya Gabriel a été claire : si les chiffres donnant Ali Bongo vainqueur sont équivoques, si la compilation des résultats dans huit des 9 provinces donnait Jean Ping largement vainqueur, c’est que sans la fraude au Haut-Ogooué, Jean Ping est forcément le vainqueur de cette élection. C’est élémentaire!

Notre rôle à tous est de continuer à œuvrer pour que toutes les forces de synergies pouvant mener à la destitution d’Ali Bongo, s’y joignent.

On ne lâche rien !