THE PITIFUL LACK OF COURAGE OF OPINION LEADERS IN AFRICA. L’AFFLIGEANT MANQUE DE COURAGE DES LEADERS D’OPINION EN AFRIQUE

English version

It is a German politician, the European parliamentarian Jo Leinen, who speaks with the most accuracy and firmness to demand the respect of the sovereignty of the suffrages of the Gabonese people. On the Gabonese question, almost all politicians in Africa remain silent, except Senegalese Idrissa Seck, who demanded that the will of the ballot boxes be respected in Gabon. On a continent of 54 countries, with thousands of parliamentarians and politicians, the harvest is very meager.

On the cultural side, Congo-Brazzaville’s Alain Mabanckou regularly talks about the need for Central African dictatorships to give way to democracy. The Cameroonian Achille Mbembe also does it with regularity and for longer than Mabanckou. But it is also distressing that for every Mabanckou and Mbembe clearly taking position for the progress of Africa, there are a hundred; even a thousand of Calixthe Beyalas who openly display their support for the bloodthirsty dictatorships that bind Africa.

Many Africans on the continent and in the diaspora, having a political, social or cultural platform, say they firmly support the struggle of the African peoples for their emancipation. But they have a very curious way of demonstrating this, by remaining silent in the face of the dictatorships that stifle these peoples.

Dear readers, what about the African Union whose observers were also in Gabon, but who dare not publish an official report of this mission; being content to remain engulfed in a foreseeable wait. There is no doubt that the African Union will one day speak on the Gabonese crisis, but once the European Union would have cleared the road. We want to be independent, but we lack the courage to behave like peoples that deserve this independence.

Let us hope that more Africans, when facing dictatorships, will be inspired by the German Jo Leinen, the Congolese and Cameroonians Mabanckou and Mbembe, and the Senegalese Idrissa Seck. It is about our future and our progress, because no one will come make Africa in our place. Africans must stop excluding themselves from a debate that is essentially theirs.

We will not give up!

Version française

C’est un politicien Allemand, le parlementaire Européen Jo Leinen, qui s’exprime avec le plus de justesse et exigence pour demander le respect de la souveraineté des suffrages du peuple Gabonais. Sur la question Gabonaise, presque tous les politiciens d’Afrique restent muets, sauf le Sénégalais Idrissa Seck qui a exigé que la volonté des urnes soit respectée au Gabon. Sur un continent de 54 pays, avec des milliers de parlementaires et politiciens, la moisson est bien maigre.

Côté culturel, le Congo-Brazzavillois Alain Mabanckou s’exprime régulièrement sur la nécessité pour les dictatures d’Afrique Centrale de passer la main à la démocratie. Le Camerounais Achille Mbembe le fait aussi avec régularité et depuis plus longtemps que Mabanckou. Mais il est aussi affligeant de constater que pour chaque Mabanckou et Mbembe prenant clairement position pour le progrès de l’Afrique, il y a cent, voir mille Calixthe Beyala qui affichent ouvertement leur soutien pour les dictatures sanguinaires qui enlisent l’Afrique.

Beaucoup d’Africains du continent et de la diaspora, ayant une plateforme politique, sociale ou culturelle, disent soutenir en effet fermement le combat des peuples Africains pour leur émancipation. Mais ils ont une bien curieuse façon de le démontrer en restant muets face aux dictatures qui étouffent ces peuples.

Chers lecteurs, que dire de l'Union africaine dont les observateurs étaient aussi au Gabon, mais qui n’ose pas publier de rapport officiel de cette mission ; se contentant de rester engloutis dans un attentisme prévisible. Il n’y a pas de doute que l’Union Africaine va un jour s’exprimer sur la crise gabonaise, mais une fois que l’Union Européenne aura déblayé la route. Nous voulons être indépendants, mais nous manquons de courage de nous comporter comme des peuples méritant cette indépendance.

Espérons que plus d’Africains, face aux dictatures, s’inspireront de l’Allemand Jo Leinen, des Congolais et Camerounais Mabanckou et Mbembe, et du Sénégalais Idrissa Seck. Il en va de notre avenir et de notre progrès, car personne ne viendra faire l’Afrique à notre place. Les Africains doivent arrêter de s’auto exclure d’un débat qui est essentiellement le leur.

On ne lâche rien !