L'IMPORTANCE DU DEVOIR DE MÉMOIRE. POUR LA RESTAURATION DU DROIT Á LA VÉRITÉ. POUR SATISFAIRE NOTRE COLLECTIVE SOIF DE JUSTICE




Ci-dessous, nous reproduisons une dépêche de l'AFP datée des années 1970, qui a été publié sur le site "moubamba.com". Si vous êtes un gabonais normal, c'est-à-dire animé d'un minimum de compassion envers vos compatriotes, vous ne pourrez restez insensible á la lecture de cette dépêche. Elle relate l'assassinat de Germain Mba, par des mercenaires français de la garde présidentielle gabonaise. Nous reproduisons cette dépêche sur ce blog pour soutenir l'appel de Moubamba pour que toute la vérité soit faite sur cet assassinat. La famille de Germain Mba mérite de savoir ce qui s'est passé, et ce qu'on a fait du corps de ce dernier. Nous répercutons sur notre blog cette dépêche, car les puissants qui se croient á l'abri de tout compte á rendre, du haut de leur arrogance, ne sont pas si puissants que ça; et que l'impunité qui a toujours prévalue au Gabon ne devrait pas rester "impunitive" par notre léthargie à nous prendre en main. Il convient aujourd'hui de balayer devant la maison Gabon en portant devant les instances internationales, les cas des assassinats et détournements de deniers publics dont se sont rendus coupables les membres du régime Bongo. Nous avons le droit de savoir ce qui s'est passé pour Doukakas, pour Fanguinoveny, et les autres. Vu que les complicités françaises sont établies, nous devons porter plainte dans les instances européennes, la France étant membre de l'UE. Même si comme l'ont constaté nos braves compatriotes qui ont porté plainte dans l'affaire des biens mal acquis, la justice française s'arrange encore á étouffer "les affaires" compromettantes pour la France, nous pouvons aussi remarquer que ce système d'omerta n'est plus aussi hermétique que par le passé. Donc si nous continuons à pousser, la justice française aussi devra bien un jour se plier aux exigences de l'état de droit. Les juifs ont du attendre 50 ans avant de recevoir la justice qui leur était due, suites aux crimes nazis, un jour aussi, si nous restons concentrés sur l'objectif à atteindre, les descendants de Bongo auront à justifier devant les tribunaux, certains acquis qui font leur arrogance d'aujourd'hui. Il n'est pas exclu qu'un jour on demande á Dossou-Aworet, ou á ses descendants de justifier l'origine de leur fortune, car nous pourrons légitimement leur porter plainte sur la base que cette fortune soit constituée du vol de nos recettes pétrolières. Ces gens se croient en sécurité grâce à leurs relations avec l'Elysée, mais ces relations ne seront pas éternelles. Ils croient que l'argent planquée dans les paradis fiscaux ne peut être touché, mais c'est mal connaitre l'évolution de la justice financière internationale. Rien ne peut arrêter un peuple qui a décidé de se prendre en main. Pas les menaces, les injures, la corruption, la privation des droits, les limogeages, etc. La conception du pouvoir incarnée par les Mborantsuo, Rogombé, Nzouba et Bongo, finira par tomber si nous persistons. Ça prendra le temps que ça prendra, mais l'histoire est de notre côté.


LIBREVILLE – 18 septembre 1971 – Affaire Germain M’Ba
(Dépêche de l’AFP-Libreville à la grande époque)

Mystère à Libreville. Un diplomate abattu. Sa femme et sa fille blessées. Le cadavre disparaît. Tels sont les éléments d’une affaire qui soulève une vive émotion dans la capitale gabonaise.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Germain M’Ba, ancien ambassadeur à Bonn nommé récemment à Tokyo, rentre du cinéma en voiture, accompagné de sa femme et de sa fillette. Mme M’Ba et l’enfant descendent de voiture et entrent dans la maison. Celle-ci se trouve dans une rue éclairée à 300 mètres du centre de la ville. Au moment où M. M’Ba ferme sa portière, un homme surgit de l’ombre et tire deux coups de pistolet sur lui. M. M’Ba s’effondre en poussant un cri.

Au bruit, sa femme se précipite. Le tueur ouvre le feu sur elle, la blessant assez gravement sous l’épaule. La fillette affolée arrive en courant. Trois coups de revolver. Touchée à la jambe, elle tombe en criant.

Un deuxième homme sort d’une 404 blanche arrêtée à quelques distances. Aidé de l’homme au pistolet, il traine jusqu’à la 404 le corps de M. M’Ba. Les deux hommes remontent dans la voiture qui disparait dans la nuit. Ces précisions ressortent du témoignage de Mme M’Ba.

La 404 – Une voiture de location – a été retrouvée vendredi matin à quelques centaines de mètres du lieu de l’attentat.

L’affaire a été examinée aujourd’hui au cours d’un conseil des ministres extraordinaire présidé par le président Albert-Bernard Bongo et auquel ont assisté les présidents des corps constitués, les membres du gouvernement et du bureau politique, les responsables des services de sécurité et les commandants des forces armées et de gendarmerie.

Mme M’Ba avait été amenée par une ambulance jusqu’à la salle de réunion du conseil où elle fit son entrée, pieds nus et le visage émacié, soutenue par un médecin. Après avoir fait le récit des événements, elle a conclu en pleurant : « Je ne demande qu’une chose : qu’on me rende le corps de mon mari, que je puisse l’enterrer décemment. »

Jusqu’à maintenant, toutes les recherches entreprises pour retrouver la trace de M. M’Ba sont restés vaines.

Comments

  1. Que faire afin que Germain Mba ne soit pas oublié de ses compatriotes, et principalement des générations avenirs?

    Question de Placide Ibouanga Moussounda.
    Facebook: Placide Ibouanga Moussounda
    E.mail: lautregabon@yahoo.fr

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