MEME DIEU A PLEURÉ CE 14 JUILLET, DEVANT LE TRISTE SPECTACLE DE LA NOSTALGIE COLONIALE FRANÇAISE
Un défilé souvenir-souvenir de la glorieuse France d’entant, que Dieu a décidé d’arroser.
On peut affirmer sans complaisance que la France contemporaine, a toujours versée dans une nostalgie mythologique, quand il a fallu regarder et évaluer sa grandeur passée. Elle n'a jamais pu trouver son équilibre dans le monde postcolonial. Ses rapports avec ses anciennes colonies sur le continent africain ne ressemblent en rien aux rapports existant entre les anciennes colonies britanniques et Londres. De même, les territoires d'outre-mer contrôlés par la France tels que la Martinique ou la Guadeloupe, ne sauraient être comparés à des territoires comme St-Maarten qui sont sous juridiction d'autre pays européens. Parmi toutes les anciennes puissances coloniales, la France restent la seule à nourrir encore des fantasmes d'une destinée commune entre la France et l'Afrique, d'une intersection obligatoire entre français et africains. Ce jour, la nature a manifeste son désaccord avec cette bêtise, par le biais d’une bonne bourrasque qui s’est abattue sur cet évènement. Qui a dit que Dieu n’avait pas le sens de l’humour.
1. L'expression "françafrique" n'a aucun équivalent ailleurs dans le monde
La françafrique, l'expression résume désormais tout ce qu'il y a de malsain et de putréfié dans les "liens" unissant la France à ses anciennes colonies africaines. Cette expression est devenue au fil du temps le symbole d'un système néocolonialiste, anti-démocratique et mafieux. Mais le plus curieux est qu'il n'existe pas une "angloafrique" équivalente dans les relations entre la Grande Bretagne et ses anciennes colonies. Il existe encore moins une hispanoafrique, ou une lusoafrique. Seuls les français ont confectionné une camisole de force á nos pays africains pour mieux nous mettre en coupes réglées devant leurs intérêts. Où est la dignité à vouloir maintenir coute que coute, des peuples entiers sous le joug d'un état français, dont ces peuples se fichent somme toute? D’où vient cette nostalgie qui insiste que la France soit l'indispensable dénominateur commun de l'existence et du devenir des africains? Quand Sarkozy reçoit á diner 12 chefs d'états africains au nom des liens entre la France et l'Afrique, mais il y a lieu de se demander de quels liens il s'agit quand on sait qu'un gabonais vivant dans son mapane de Libreville, á Ndjolé, ou Mimongo, ou encore Ovan, n'aura certainement pas le sentiment d'être lié á la France dans sa vie de tous les jours. Quand Sarkozy insiste á demander aux africains de confier au partenariat avec la France, le futur économique de l'Afrique francophone, nous sommes quand même en position de dire NON, au regard des résultats des expériences passées avec la France.
2. La rupture qui ne rompt pas
La rupture avec les vieilles méthodes était annoncée. Les choses n'allaient plus être comme avant disait Sarkozy. Pourtant, on a encore vu la France faire des pieds et des mains pour que Faure Gnassingbe et Ali Bongo succèdent héréditairement à leur père. La famille récoltant ainsi les dividendes des longs et loyaux services rendus à la France par leurs parents ; et la France voyant en ces fils, les seules garanties du maintient de ces fameux liens « d’amitiés » entre la France et l’Afrique. Pourquoi ne voit-on jamais le premier ministre de Grande Bretagne aller s’immiscer dans les joutes électorales du Ghana ou du Kenya? Pourquoi n’y voit-on jamais des émissaires sulfureux aller et venir entre les palais Africains et 10 Downing Street ? Il semblerait que la France ne veuille pas décoloniser. Nous savons aussi qu’historiquement, les Pays d’Afrique ayant refusé « l’amitié » forcée de cette France, l’on payé très chèrement par le sang de leurs enfants ; ça a été le cas au Vietnam, en Algérie, au Cameroun, en Guinée-Conakry et plus récemment en Côte d’Ivoire et au Congo-Brazzaville (sous Lissouba). N’oublions quand même pas qu’en plein 21ième siècle, l’armée française, auprès de laquelle 13 pays africains défilaient aujourd’hui, a tiré sur des civils africains sans défense, et ce dans leur propre pays en Côte d’Ivoire. Ça il faut le faire. L’Afrique est diverse et offre, par pays, des résultats de développement différents. Qui peut dire aujourd’hui que les pays d’Afrique Francophone sont les leaders dans quelque domaine que ce soit en Afrique ? Quel est le pays d’Afrique francophone qui pourrait servir d’exemple politique ou économique ?
Le soutien de la France est nécessaire pour donner une légitimité à nos pouvoirs dictatoriaux qui ne dérivent aucunement leur autorité de leurs peuples. La France en retour, bénéficie de toutes les richesses dont regorgent nos pays en priorité. Malgré tout l’apparat mis en scène aujourd’hui sur l’avenue des Champs Elysée, malgré les uniformes, les épaulettes, les avions Rafales dans le ciel etc., la vérité cruelle est que la France reste désormais et demeure une puissance de seconde zone, dont les derniers aficionados ne sont plus que des dictateurs africains. C’est peut être cette impitoyable ironie qui a fait rire Dieu jusqu’aux larmes, d’où l’averse de ce jour sur les Champs.
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