SALE TEMPS POUR L’ÉMERGENCE. SES CHANTRES AVOUENT LEUR INCAPACITÉ Á HONORER LEURS ENGAGEMENTS. MOUNDOUNGA ET ONDZOUNGA S’ENLISENT





Quand ils tablaient sur des effets d’annonce en rafale, les émergents oubliaient qu’un jour il leur faudrait payer l’addition. Les émergents oubliaient qu’un jour il fallait revenir devant les gabonais pour faire le bilan. Ils oubliaient que les Bongo avaient ruiné le pays et qu’aucune de leurs grandiloquentes promesses n’avaient la plus infime chance d’être réalisée, les caisses étant vides. Même quand un économiste respecté de leur a dit (Albert Ondo-Ossa), les émergents lui ont rit au nez, comme ils savent le faire, et ont entonné leur refrain de rap : « laissez nous avancer-laissez nous avancer ». Mais aujourd’hui, coup de théâtre, les émergents n’arrivent même plus à faire semblant devant des faits impardonnables et difficiles à maquiller. Le château de carte d’Ali Bongo s’écroule comme nous le prédisions. Le problème avec les effets d’annonce est qu’ils laissent une sacrée gueule de bois à leurs auteurs quand les réalisations promises ne restent que mirages.

1. Séraphin Moundounga se rend dare dare à l’université pour empêcher qu’une grève ne soit dégoupillée ; il y fait des aveux d’impuissance
Seraphin Moundounga (photo ci-dessus), est accouru à l’université de Libreville, ce jour, pour essayer de désamorcer la grève des employés, qui s’y prépare. Lors de sa rencontre avec ces derniers, il est ressorti que les employés n’étaient ni régulièrement payés, ni payés de manière complète. C'est-à-dire que lorsque ces employés étaient payés, la prime de rendement qui est un des critères de performance requis, n’était pas payée. Les employés trouvent cet état de fait inadmissible en ce sens que le gouvernement n’honorerait pas ses propres décisions quand à la grille salariale, à la périodicité des salaires et aux mesures d’incitation à la performance. Devant les interrogations des employés concernant leurs retards de salaire, Seraphin Moudounga a épuisé toutes les excuses, avant d’avouer, las de tourner en rond, qu’il n’y avait plus d’argent dans le budget pour satisfaire tous les salaires et toutes les primes. Chers compatriotes, le pouvoir Ali Bongo a bien fait voter un budget 2010, n’est-ce pas ? Les émergents nous avaient promis que désormais les choses ne seraient plus comme avant, n’est-ce pas ? Le super ministère du budget devait régler tous les problèmes, n’est-ce pas ? Comment expliquer qu’en quelques mois seulement, le ministre de l’éducation nationale dise à une partie des employés sous sa tutelle que le budget est « fini ». Plus rien ! Y a plus de sous ! Devant une assistance médusée par cet aveu, Séraphin Moudounga a alors offert quelques conjectures en disant que certains d’entre eux qui ne sont pas payés ne méritent certainement pas d’être à ces postes, car ils ont été engagés par des parents ou des amis. Bel exemple de solidarité qui consiste à donner des coups de pieds à des gens qui sont déjà par terre. Primo vous ne leur donnez pas leur salaire, ensuite vous les accusez sans aucune preuve d’être des employés népotiques, alors que votre président est l’exemple même par excellence du népotisme. Ah l’hypocrisie des émergents.








2. « Les 5000 logements par an ne seront pas faits », dixit Rufin-Pacôme Ondzounga
Le ministre de l’habitat était aussi devant les cameras, pour nous confirmer ce que nous devinions déjà depuis des mois. Les fameuses 5000 maisons qui devaient sortir de terre chaque année, ben ce n’est pas demain la veille, chers compatriotes. Le ministre Ondzounga a même poussé le lyrisme jusqu'à dire que l’année 2010 ne serait réservée qu’au terrassement, c'est-à-dire à la préparation des terres mais que les constructions, elles, auraient lieu à partir de 2011. Ah chers compatriotes, ces émergents ne savent plus à quels mensonges se vouer. Ils savent que ces maisons ne seront jamais construites. En fait, Ondzounga a été incapable de répondre à la question de savoir combien de maisons pouvait-il construire si le chiffre de 5000 promis n’est plus faisable ; il est resté aussi muet qu’une carpe de Lambaréné sur le sujet. Les amis, les émergents s’enlisent et leurs effets d’annonce sont en train de les rattraper. Qu’ils ont l’air penaud devant les cameras, a essayer de sauver les meubles devant la catastrophe inévitable d’un régime condamné à l’échec.

Quand on voit le désastre au Gabon, il y a vraiment lieu de s’interroger avec encore plus d’acuité, sur le bien fondé des dépenses récentes de 65 milliards de francs CFA par Ali Bongo, d’un hôtel particulier à Paris. Nous avons la modestie de penser que cet argent a lui seul aurait permis a tous les employés de l’université d’être payés, et aussi à des milliers de maisons d’être construites. Mais l’émergence d’Ali Bongo a ses priorités que la raison, malheureusement, ne connait pas.

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  2. C'est bien malheureux tout ça, où va le Gabon. Plus d'argent d'un autre côté pour faire face aux dépenses de fonctionnement normales, des investissements improvisés d'un autre et un parlement quasi inexistant qui ne joue pas son rôle de contrôle de l'action du gouvernement. Qu'est-ce qui peut encore sauver notre pays? Qui peut nous venir en aide? Que dit le peuple gabonais? Pourquoi tant d'amateurisme et d'absence de volonté politique? A qui profite ce crime envers le peuple gabonais?

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