NOTRE REVUE DE L’ÉMISSION « LE GABON 50 ANS APRÈS L’INDÉPENDANCE ». ET COMMUNIQUÉ DE L’UPG-AMÉRIQUE DU NORD
1. Jules Bourdes Ogouliguende et Professeur Minso dans une forme éblouissante, une Pierrette Djouassa dépassée par le débat.
Nous avons régressé ! Faut-il accepter une présidence à vie au Gabon ? La phrase est de Jules Bourdes-Ogouliguende. Il l’a prononcée au cours d’une émission télévisée dont le titre est : « Le Gabon 50 ans Apres L’Indépendance ». Le sujet ce jour là était : « Les Evolutions Constitutionnelles au Gabon 1969-2010 ». Cette émission avait 2 autres participants le Prof. Minso et Pierrette Djouassa. Si le professeur Minso a été d’un apport essentiel à l’émission, par contre elle aurait pu se passer de Pierrette Djouassa, car ses contributions étaient généralement de long silences, et les rares fois où elle a ouvert la bouche, ça a été pour sortir des banalités qui en fin de compte n’informaient personne. Mais notre attention a été surtout retenue par l’analyse de Jules Bourdes-Ogouliguende qui, sans langue de bois, a déclaré que le Gabon allait à reculons face au reste du monde, et cela principalement à cause de certains vides juridiques absolument inadmissibles dans un pays qui se veut de droit. JBO s’est inquiété du fait que malgré les 2 chambres du parlement, de la cour constitutionnelle et d’autres institutions susceptibles d’initier ou interpréter les lois, personne au Gabon ne pouvait vous dire quelle était la durée d’une présidence. Nous savons tous qu’au Gabon, les mandats sont de 7 ans. Mais ces mandats sont-ils illimités en nombre? Apparemment oui, puisque Bongo est mort au pouvoir, et son fils qui l’y a succédé s’embarque dans la même galère illimitée dans le temps. En fait, JBO a dit que la présidence au Gabon semblait être une fonction a vie, car le vide juridique a ce sujet permettait qu’un individu comme Omar Bongo s’éternise au pouvoir jusqu'à ce que mort s’en suive, et que rien n’empêchait son successeur de fils d’abouler dans le même sens. Deux présidences à vie d’affilées, avec un père mort au pouvoir qui se voit succéder par son fils lui aussi déterminé à crever au pouvoir ; ce serait certainement là un nouveau record mondial du genre.
2. David Ella Mintsa veut forcer les panelistes à donner un satisfecit prématuré à « l’émergence »
Dans une autre émission de la série « Le Gabon 50 ans Après L’Indépendance », le thème « Quels Enjeux pour le Développement Durable ? » a été débattu, avec pour panelistes : le professeur Zomo Yebe, doyen de la faculté de droit et sciences économiques de Libreville, Nicaise Moulombi de la société civile, Anaclet Bissielo, sociologue, et Georgette Koko, sénateur. Le débat a porté essentiellement sur la capacité du Gabon à répondre aux besoins du présent sans compromettre les chances des générations futures de pouvoir bénéficier d’un environnement propice. Il s’agissait donc de faire un certain inventaire de la manière dont le Gabon essaie de concilier développement économique et social et qualité de l’environnement. Le débat fut de bonne qualité avec des participants ayant une bonne maitrise du sujet, même si trop souvent, Georgette Koko se faisait l’écho sonore du professeur Zomo Yebe, par des onomatopées généralement cocasses. Mais le plus drôle de la soirée arriva quand Nicaise Moulombi a fustigé le fait que les parcs nationaux soient dorénavant gérés par la présidence, et non par le département des eaux et forêts ou de l’environnement. Nous faisons aussi remarquer que l’émission n’a pas du tout fait état de la décision d’Africa’s Eden de se retirer de Loango, ce qui est quand même surprenant quand on parle de développement durable. Donc suite au réquisitoire de Moulombi, David Ella-Mintsa se mit à énumérer les nombreux effets d’annonce à l’actif d’Ali Bongo, et de demander aux panelistes de reconnaitre que des choses étaient en train d’être faites grâce au programme ‘d’émergence ». C’est le professeur Zomo Yebe qui a ramené David Ella-mintsa sur la terre ferme, en lui rappelant que rien de ce qu’il avait énuméré n’avait été déjà réalisé, donc aucune appréciation ne pouvait être objectivement faite. Et Nicaise Moulombi de renchérir qu’il espérait que tous les chantiers annoncés ne restent pas que des éléphants blancs. C’était une façon polie, de la part de nos deux panelistes, de dire à David Ella-Mintsa que son griotisme allait un peut vite en besogne. Nous avons bien rigolé.
3. Communiquée :
Chers compatriotes,
Après les marches du Département d'Etat et de la Maison Blanche, le tour revient à l'Ambassade de France. Une marche de protestation est prévue le 17 Aout 2010 devant le portail central de l'Ambassade de France à Washington. Les informations et le programme vous seront communiqués dans les jours qui suivent.
Nous prions d'ores et déjà tous les gabonais de se mobiliser pour cet évènement. Apres 50 ans ''d'indépendance'', tout ce que les gabonais ont eu comme souvenir et acquis est Omar Bongo et son héritier monarchique Ali Bongo. La monarchie et le Bongoïsme ont été les seuls bénéficiaires de cette indépendance.
Nous prions les gabonais et amis du Gabon de venir ce jour ''remercier" la France pour ces deux dons maudits qu'elle nous a donné et protester contre la Françafrique.
André Bouassa
UPG Amérique, membre de la coordination de la marche
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