THE REVEALED CORRUPTION OF ERIC BENJAMINSON. LA CORRUPTION RÉVÉLÉE D’ERIC BENJAMINSON

Eric Benjaminson (photo: UO)


English version


The dictionary tells us that the word corruption can be defined as: “dishonest or fraudulent conduct by those in power, typically involving bribery.”


"The people who do not know their history are doomed to repeat it!" Said Winston Churchill. Gabon is a country that finds itself in the situation of one which persists in ignoring history and which is revisiting it again and again, experiencing unbearable start overs. In the space of a fleeting moment, the Gabonese people had hoped for the end of their torments, with the death of Omar Bongo. But unfortunately, Bongo II seized power and visual navigation, improvisations and mistakes, lies and misrepresentations of reality, abuses and forfeitures, have never been as flourishing as they are now. The consequence is that at all levels, economic predation is accelerated and predators of all kinds have multiplied. Corruption is widespread and political trickery has reached new heights. It is in this furnace of corruption that landed the diplomat/business dealer Eric Benjaminson, in December 2010, when he became U.S. Ambassador to Gabon. With hindsight, we can now say that he quickly sniffed the opportunity for him to get a golden retirement in Oregon, at the expense of the Gabonese taxpayers. He would simply get on Ali Bongo’s payroll, with mounting financial rewards that would guarantee peaceful old days and continual financial stream for minimal work.


The NGO Transparency International defines a practice called “Revolving Door” referring to the movement of individuals between positions in the private and the public sectors. This phenomenon can be beneficial when it allows business and government to share experience, knowledge and practice, in an honest and open environment. However, it is a problem wherever it leads to a conflict of interest and to corruption, and so compromises the integrity of public decision making, policy formation or contracting. Transparency International gives the following as some of the most common ways this may happen:


1. Using Influence and Contacts. Former officials may use contacts in government to gain leverage to decision making after they have resigned and joined business. Former colleagues may feel obliged or pressured into granting them favorable decisions.


2. Using Insider Information. A former government employee may use commercially sensitive information gained while in office to the benefit of his or her new employer or clients, at the unfair expense of competitors who cannot access this information.


3. Representing Former Interests after Taking Office. Officials may bring previous loyalties and interests into office, and will support them in a potentially biased way when forming policy, enforcing regulations or awarding contracts.


4. Seeking Future Employment while in Office. An official may try to gain favor with a certain individual, company or industry while in office, with the view to securing a lucrative job offer or directorship upon leaving public service.


In the Case of Eric Benjaminson, it is clear that he used the wrongdoing number 4 mentioned above in the Transparency International listing, in his dealing with Ali Bongo while he was US Ambassador to Gabon, to secure a lucrative job with the University of Oregon upon leaving public service. We can therefore reasonably consider the 20 million dollars paid by Ali Bongo to the University of Oregon to have been a bribe in exchange to Eric Benjaminson working to provide the US support for Ali Bongo and his regime. On top of that, when we overlay Eric Benjaminson’s suspicious positions consistently in favor of Ali Bongo, as we did in the preceding post, it become very evident that as US ambassador, his principal activity was to consistently undermine any opposition to Ali Bongo. It is therefore important for the Gabonese people to understand what happened and how their money was used to bolster Ali Bongo’s regime, so they would no longer trust in the integrity of diplomatic officials, be they from powerful countries. They can be bought as is shown in the Benjaminson case.


But dear readers, our complicity is also alarming because all this happened before our eyes. Who are the Gabonese citizens who dared to challenge Benjaminson for his corruption while he was Ambassador to Gabon? Only a few brave and courageous members of the free civil society and journalists of independent media and blogs like ours did that. Where were the mass of Gabonese people who will probably be startled to know that once again, their money was used for corruptive means? Many crimes and no punishment for the guilty, because we continue to be quiet, a complicit silence. We continue to close our eyes, and be rocked by old hackneyed rhymes telling us to procrastinate what can be done today. Benjaminson knew very well that Ali Bongo had demonstrated his limits, and it has nothing else to offer the Gabonese people, except for batons and tear gas to his detractors and when facing the legitimate popular anger.




Version française


Le dictionnaire définit la corruption comme: «Conduite malhonnête ou frauduleuse par ceux ayant un pouvoir, typiquement elle inclue des pots de vin.»


«Les peuples qui ignorent leur histoire se condamnent à la revivre!», avait dit Winston Churchill. Le Gabon est un pays se trouvant bien dans la situation de celui qui s'obstine à ignorer son histoire et qui la visite encore et encore, au gré d'insupportables recommencements. L'espace d'un instant passager, les Gabonais auraient espéré la fin de leurs tourments, à la mort d’Omar Bongo. Mais dommage, Bongo II s’est imposé et la navigation à vue, les improvisations et errements, les mensonges et travestissements de la réalité, les exactions et forfaitures, n’ont jamais été aussi florissants. La conséquence étant qu’à tous les niveaux, la prédation économique s'est accélérée et les prédateurs de toutes espèces se sont multipliés. La corruption s'est généralisée et la magouille politique a atteint les sommets. C’est dans cette fournaise de corruption qu’atterrît le diplomate/affairiste Eric Benjaminson en Décembre 2010, quand il devint l’Ambassadeur des USA au Gabon. Avec le recul, nous pouvons aujourd’hui dire que ce dernier flaira rapidement l’opportunité pour lui de s’offrir une retraite dorée en Oregon, au détriment du contribuable Gabonais. Il allait simplement se mettre au service d’Ali Bongo, moyennant un montage de rétribution financière qui lui garantirait de vieux jours paisibles et des entrées financières continuelles pour un travail minimal.


L'ONG Transparency International définit une pratique appelée «porte tournante», se référant à la circulation des personnes entre les positions dans le secteur privé et le secteur public. Ce phénomène peut être bénéfique s’il permet aux entreprises et aux gouvernements de partager les expériences, les connaissances et les pratiques, dans un environnement ouvert et honnête. Cependant, il devient un problème partout où il conduit à un conflit d'intérêts et à la corruption, et ainsi compromet l'intégrité des décisions publiques, des formulations politiques ou de pouvoir. Transparency International donne ce qui suit comme façons les plus courantes de ce phénomène malsain de porte tournante:


1. Utilisation d’influence et de contacts. Les anciens fonctionnaires peuvent utiliser les contacts au sein du gouvernement pour obtenir un effet de levier à la prise de décision après avoir démissionné ou rejoint le secteur privé. Les anciens collègues peuvent se sentir obligés de leur accorder des décisions favorables.


2. Les délits d'initiés. Un ancien employé de l’Etat peut utiliser des informations commercialement sensibles acquises en cours de mandat, au profit de son nouvel employeur ou des clients privés, au détriment des concurrents qui ne peuvent pas accéder à ces informations.


3. Représenter les anciens intérêts privés après la prise de fonction. Des fonctionnaires peuvent conserver des loyautés et des intérêts antérieurs à leur prise de fonction, et leur apporteront leur soutien d'une manière potentiellement biaisées lors de la formulation des politiques publiques, de l'application des règlements et régulations ou d'attribution des contrats.


4. Solliciter un futur emploi en cours de mandat. Un fonctionnaire peut essayer de gagner la faveur d'un certain individu, d’une certaine entreprise ou d’une industrie, en cours de mandat, en vue de se garantir une offre d'emploi ou d'administrateur lucratif au terme de sa carrière dans la fonction publique.


Dans le cas d’Eric Benjaminson, il est clair qu'il s’est rendu coupable de l’acte répréhensible numero 4 mentionné ci-dessus dans la liste de Transparency International; dans ses relations avec Ali Bongo alors qu'il était Ambassadeur des USA au Gabon, pour obtenir un emploi lucratif avec l'Université de l'Oregon après son départ de la fonction publique. Nous pouvons donc raisonnablement considérer les 20 millions de dollars versés par Ali Bongo à l'Université de l'Oregon, comme ayant été un pot de vin en échange du travail que devait fournir Eric Benjaminson de faciliter l'appui des États-Unis à Ali Bongo et son régime. En plus de cela, quand on considère les positions suspectes d’Eric Benjaminson continuellement en faveur d'Ali Bongo, comme nous l'avons fait dans le billet précédent, il devient très évident que la principale activité de cet Ambassadeur fut de saper systématiquement toute opposition à Ali Bongo. Il est donc important pour le peuple gabonais de comprendre ce qui s'est passé et comment leur argent a été utilisé pour obtenir des soutiens au régime d'Ali Bongo, de sorte que ce peuple ne fasse plus confiance aveuglement dans l'intégrité des représentations diplomatiques, quoiqu’elles soient de pays puissants. Elles peuvent être achetées comme le démontre le cas Benjaminson.


Mais chers lecteurs, notre complicité est aussi alarmante, car tout ceci s’est produit sous nos yeux. Quels sont les Gabonais qui osèrent interpeller Benjaminson pour sa corruption du temps où il était Ambassadeur au Gabon? Seuls quelques courageux membres de la société civile libre et des journalistes courageux de la presse indépendante et des blogs comme le nôtre, le firent. Où étaient la masse de gabonais qui sans doute sera effarouchée de savoir qu’encore une fois, son argent ait été utilisé à titre corruptif? Autant de crimes et point de châtiments pour les coupables, parce que nous continuons de nous taire, d'un silence complice. Nous persistons à nous voiler la face, et à nous bercer de vieilles comptines éculées où il est question de remettre à demain ce qui peut être fait aujourd’hui. Benjaminson savait très bien qu’Ali Bongo avait fait la démonstration de ses limites, et qu’il n'a strictement rien d'autre à offrir aux Gabonais que des coups de matraques et des gaz lacrymogènes à ses détracteurs et face à la colère populaire légitime.

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