WHAT DOES OUR LAW SAY ABOUT MEDICAL PRIVACY? QUE DIT NOTRE LOI À PROPOS DU SECRET MÉDICAL?






English version

On the website of the National Council of the Medical Association of Gabon, the following can be read:

"The respect of privacy and confidentiality are fundamental rights of the patient. Medical confidentiality is required for all doctors. It covers everything that has come to the knowledge of the physician in the exercise of their profession, that is to say not only what has entrusted to them their patient, but also what they have seen, heard or understood. In the case of grave diagnostic or prognosis, the family, relatives or trusted persons can receive the necessary information to support the patient, unless they object. Only a doctor is authorized to issue this information or make them available under their responsibility. Medical confidentiality does not cease after the patient's death. But information about a deceased person may be issued to the entitled persons in so far as they are necessary to enable them to know the causes of death to defend the memory of the deceased or their rights, unless the patient objected before their death. "

In Chapter XII of the Gabonese Penal Code, relating to the violation of professional confidentiality, Article 289 states the following:

"Doctors, surgeons and other medical officers and pharmacists, midwives and all other persons who, by position or profession, or temporary or permanent functions, secrets entrusted to them, which, outside the cases where the law requires or allows them to be whistleblowers, would have revealed these secrets will be punished with imprisonment of one to six months and a fine of 24,000 to 240,000 francs or one of these penalties only. When such persons would be called to testify in court, they could be relieved by the court of the professional confidentiality; they could not, in this case, refuse to give their testimony. "

Dear readers, the very exercise of medicine cannot be conceived without medical confidentiality. That is to say it is impossible to have effective medical services without trust between patients and medical staff; and it is this trust that allows the exchange of medical confidence between patients and health personnel. The Criminal Code and the Code of Medical Ethics are very explicit on the subject.

It is obvious, dear readers, that the medical commission in charge of examining the candidates of the presidential election of August 2016 in Gabon, by publishing in Jeune Afrique the supposed afflictions of some candidates opposed to Ali Bongo; just committed numerous legal violations not only in terms of the content of the Gabonese Penal Code, but under the professional code of ethics of the medical profession, as described in the statutes of the Medical Association of Gabon.

A person who is a candidate for election to the Presidency of the Republic, remains covered by medical confidentiality. However, in case of serious illness causing suffering, absences with inability to fully assume this function; ethically speaking, the secret would become unacceptable. But we're not there in Gabon. None of the declared candidates is fighting against the disease creating a lack of availability and energy for the function of president. During the 2005 presidential campaign in Gabon, Omar Bongo was seen having discomfort during meetings, without this being noticed by Jeune Afrique. We saw Omar Bongo lose all cognitive means at the UN in 2008; without this meriting even a mention in the columns of Jeune Afrique. It is today that they must pretend to be interested in the health of presidential candidates in Gabon? But who are they kidding?

Knowing that every violation of medical confidentiality could result in criminal or disciplinary proceedings; in a normal country, proceedings would be underway against the commission for disclosure of information covered by medical confidentiality, to third parties (Jeune Afrique).

The Medical Association of Gabon is the guarantor of medical ethics. Its primary mission is to ensure the ethical conduct of its members; will it react to this violation and penalize its guilty members? And what about the Gabonese judiciary; would they take up the case?




Version française

Sur le site du Conseil National de l’Ordre des Médecins du Gabon, on peut lire ce qui suit :

« Le respect de la vie privée et le secret médical sont deux droits fondamentaux du patient. Le secret médical s'impose à tous les médecins. Il couvre tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l'exercice de sa profession, c'est-à-dire non seulement ce que lui a confié son patient, mais aussi ce qu'il a vu, entendu ou compris. En cas de diagnostic ou de pronostic grave, la famille, les proches ou la personne de confiance peuvent recevoir les informations nécessaires pour soutenir le malade, sauf si celui-ci s’y est opposé. Seul un médecin est habilité à délivrer ces informations ou à les faire délivrer sous sa responsabilité. Le secret médical ne cesse pas après la mort du patient. Mais les informations concernant une personne décédée peuvent être délivrées à ses ayants droit, dans la mesure où elles leur sont nécessaires pour leur permettre de connaître les causes de la mort, de défendre la mémoire du défunt ou de faire valoir leurs droits, sauf si le patient s’y est opposé avant son décès. »

Au chapitre XII du Code Pénal gabonais, ayant trait à la violation du secret professionnel, l’article 289 dit ceci:

« Les médecins, chirurgiens et autres officiers de santé, ainsi que les pharmaciens, les sages-femmes et toutes autres personnes dépositaires, par état ou profession, ou par fonctions temporaires ou permanentes, des secrets qu’on leur confie, qui, hors les cas où la loi les oblige ou les autorise à se porter dénonciateurs, auront révélé ces secrets, seront punis d’un emprisonnement de un à six mois et d’une amende de 24000 à 240000 francs, ou de l’une de ces deux peines seulement. Lorsque les personnes susvisées seront appelées à témoigner en justice, elles pourront être déliées par le tribunal, du secret professionnel; elles ne pourront, dans ce cas refuser leur témoignage. »


Chers lecteurs, l’exercice même de la médecine ne peut être conçu sans le secret médical. C'est-à-dire qu’il est impossible d’avoir des services médicaux performants sans confiance entre les patients et le personnel médical; et c’est cette confiance qui permet l’échange de confidences médicales entre les patients et le personnel de santé. Le code pénal et le code de déontologie médicale sont très explicites sur le sujet.

Il est donc évident, chers lecteurs, que la commission médicale chargée d’examiner les candidats à l’élection présidentielle d’Aout 2016 au Gabon, en faisant publier dans Jeune Afrique, les afflictions supposées de certains candidats opposés à Ali Bongo; vient de commettre de multiples violations non seulement légales au regard du contenu du code pénal gabonais, mais aussi professionnelles au regard du code de déontologie de la profession médicale, tel que décrit dans les statuts de l’Ordre des Médecins du Gabon.

Une personne candidate à l’élection pour la présidence de la République, reste couverte par le secret médical. Cependant, en cas de maladie grave entrainant des souffrances, des absences avec incapacité à assumer pleinement cette fonction ; éthiquement parlant, le secret deviendrait inacceptable. Mais nous n’en sommes pas là au Gabon. Aucun des candidats déclarés ne se bat contre la maladie au point de manquer de disponibilité et d'énergie pour assurer d’éventuelles fonctions de président du pays. Lors de la campagne présidentielle de 2005 au Gabon, on a vu Omar Bongo avoir des malaises pendant des meetings, sans que cela n’émeuve Jeune Afrique. On a vu un Omar Bongo perdre tous ses moyens cognitifs à la tribune de l’ONU en 2008; sans que cela ne mérite ne serait-ce qu’une mention dans les colonnes de Jeune Afrique. C’est aujourd’hui qu’il faut prétendre s’intéresser à la santé des candidats à la présidence du Gabon ? Mais de qui se moque-t-on ?

Sachant que toute transgression du secret professionnel médical puisse entraîner des poursuites pénales ou disciplinaires, dans un pays normal, des poursuites seraient en cours contre cette commission pour divulgation d’informations couvertes par le secret médical, à des tiers (Jeune Afrique).

L’Ordre des Médecins est le garant de la déontologie médicale. Sa mission essentielle étant de veiller au respect des principes déontologiques par ses membres, va-t-il réagir face à cette violation et pénaliser ses membres coupables? Et que dire l’appareil judiciaire gabonais ; va-t-il se saisir de l’affaire ?

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