LES SIGNES QUE LE GABON VA MAL (ACTE VI): 2130 NOUVEAUX PDGISTES A OYEM, BEN BRAVO!
D'après le dernier recensement de la population gabonaise publie par la Direction Générale de la Statistique et des Etudes Economiques, en 2003, la population de la province du Woleu-Ntem serait de 160000 habitants, se répartissant comme suit:
Département du Woleu (Oyem): 73000
Département de l'Okano (Mitzic): 17000
Département du Ntem (Bitam): 45000
Département du Haut-Ntem (Minvoul): 18000
Département du Haut-Como (Medouneu): 7000
Par conséquent, quand le PDG annonce la signature dans le département du Woleu de 2130 nouveaux adhérents, les bongoïstes ne parlent que de 3% des populations habitant cette zone. Il est vrai que c'est à peu près le score obtenu par Ali Bongo dans cette région lors de la dernière élection présidentielle, mais franchement, il n'y a pas de quoi pavoiser.
1. Un parti-état ne recueillant que 3% d'adhésion dans un département, devrait avoir honte
Le PDG est le parti-état du Gabon. Son chef Ali Bongo, le fils du président fondateur mort, en est le président actuel sous l'appellation ridicule de "distingue camarade". Il est aussi chef de l'état, président du conseil des ministres, et commandant en chef des forces armées. Ces positions donnent alors à Ali Bongo et au PDG, le pouvoir d'administration sur tout et chaque aspect de la vie au Gabon. Ca il faut le dire. Alors, quand un partie qui a autant de pouvoir, va moissonner dans un département du Gabon et en revient avec seulement 3% d'adhésion, c'est que le rejet de la population pour cette formation politique reste entier. Sachant que le PDG demeure l'unique parti politique autorisé á agir librement au Gabon, sachant qu'une règle informelle exige qu'être membre du PDG soit nécessaire pour toute haute position au dans l'appareil de l'état et même au delà, sachant que le pouvoir du PDG est étendu aux activités professionnelles et éducatives dans le Gabon des Bongo, on peut affirmer avec fermeté que ce chiffre de 3% d'adhésions obtenus a Oyem démontre la banqueroute du PDG. Car si les gens voulaient vraiment adhérer au PDG, c'est par dizaine de milliers qu'ils se seraient manifestés vu les avantages qu'offre l'adhésion á ce parti. N'avoir que 3% est plutôt une gifle au PDG.
2. La vérité reste que le PDG est devenu un parti toxic
Un an déjà qu'Ali Bongo traine au pouvoir au Gabon, et les gabonais sont peu convaincus. Et pour cause; le pouvoir d'achat du gabonais moyen continu de péricliter, ce malgré la hausse du prix du baril de pétrole. Le chômage augmente et les prix aussi comme nous le constatons encore avec les péripéties du pain. La majorité des gabonais estime qu'Ali Bongo n'est pas crédible quand il parle réduction des inégalités. Ennuyeux pour un pays dont l'indice de précarité des populations ne fait qu'augmenter. Surtout quand parallèlement à cela, les mirobolantes dépenses d'Ali Bongo ne suscitent aucune opposition, même de principe, coté pouvoir. Ces derniers temps, de nombreux signes indiquent que le PDG est essoufflé, sans aucune imagination, au bout du rouleau. Et qu'au contraire, le besoin d’un nouveau commencement est très souhaité par les populations gabonaises. L’utopie du parti unique est enterrée. Cette « fin de l’histoire » est morte, et bien morte.
Le PDG est impopulaire, les chiffres d'Oyem le confirment. Tous les gabonais savent que sans un changement profond de notre pays, et de nos institutions nous sommes certains de finir dans une catastrophe. Il faut remettre tout le système politique à plat, car celui qui est place pourri la vie des gabonais qui n'en peuvent plus.
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