ALI BONGO S'EMBROUILLE ET SE CONTREDIT




En dictateur véritable et héréditaire, faussement paternaliste, et changeant la constitution pour encore se donner plus de pleins pouvoirs et la possibilité d’être "réélu" éternellement sans limitation de durée ni de mandat, Ali Bongo s'est emmêlé les pinceaux en voulant répondre et donner son avis sur le documentaire "Françafrique" sa résultante qui est la comparaison avec la Côte d'Ivoire et les appels á sa démission sur la base du principe des vases communicants que nous évoquions dans un billet précédent.


1. D'après Ali Bongo, il est légitime car il participe aux réunions internationales.
Les dictatures, c’est connu, ne tolèrent ni la liberté de pensée, ni celle et d’expression. Et cette liberté, nous le savons tous, est essentielle à l’évolution et progrès des individus et partant des sociétés qu’ils composent. À partir de là, il est aisé de constater que sous la gouverne des dictatures, les individus, au lieu de progresser et s’épanouir dans une implication citoyenne valorisante, tournée vers l’avenir et ses perspectives, ils sombrent sous l’effet de la peur et de la menace dans une condition de dépendance vis-à-vis de leurs persécuteurs. Ce sentiment de peur est inoculé dans les esprits grâce à l’omniprésence des médias sous contrôle, qui véhiculent la voix de son maitre; et aussi la conviction, qu’ont les gens d’être constamment surveillés par d’invisibles mais insidieuses forces présentent dans tous les rouages de la société. À terme, cette pression dont use le pouvoir finit par user les velléités de résistance des populations au profit de la soumission à l’ordre établi. Alors s'installe dans cette population, un état d’esprit démissionnaire. Au Gabon, le pouvoir appelle ça: "la stabilité". Quand Ali Bongo affirme à Oyem qu'il est le chef de l'état "LEGITIME", parce qu'il va au sommet de l'ONU, á celui de l'Union Africaine etc., il oublie ou feint d'oublier que des dictateurs notoires comme son père, Mobutu, Idi Amin, Pik Botha, Nicolaï Ceausescu etc., ont tous participe a de nombreux sommets internationaux sans que cela changea le fait qu'ils étaient des tortionnaires et spoliateurs de leurs peuples et de leurs ressources. Alors que tout le monde sait que le Gabon est loin, mais vraiment bien loin d’être le modèle démocratique hypocritement prétendu par le pouvoir en place, parler de légitimité pour Ali Bongo relève de la rigolade. En effet, les libertés fondamentales sont toujours niées chez nous; les droits de l’homme souvent piétinés, la démocratie n’y est qu’un exercice purement formel; et la Justice quand elle existe, y est placée sous l’étroit contrôle du pouvoir en toute absence d’état de droit véritable. Quelle légitimité l'ONU ou l'UA peut donner à Ali Bongo, quand la population gabonaise sait qu'il n'est qu'usurpateur?

2. Après avoir pris a témoins les organismes internationaux comme l'ONU et l'UA pour sa "légitimité", Ali Bongo demande aux gabonais d'ignorer l'opinion des "ETRANGERS" qui questionnent sa légitimité électorale. Quelle hypocrisie!
Ceux qui disent "bête comme un gabonais" ont certainement rencontré des compatriotes qui semblables á Ali Bongo, tiennent des discours peu cohérents et pleins de contradictions. Le pire est qu'ils se contredisent parfois dans la même phrase. Oh lala! Quand á Oyem, un journaliste demanda á Ali Bongo de commenter le documentaire "Françafrique", ce dernier qui venait de vanter le fait que la "communauté internationale" le recevait dans des sommets de chefs d'état, et donc pour lui cette communauté internationale le "LEGITIMAIT", s'offusqua brusquement en disant que les gabonais ne devait pas prêter attention á des "ETRANGERS" qui donnent des avis sur une élection nationale. Donc chers lecteurs, si nous suivons Ali Bongo á la trace, quand les "Etrangers" le reçoivent, c'est bien et cela prouve aux gabonais qu'il est "LEGITIME", mais quand les "ETRANGERS" le rejettent, c'est mauvais et il ne faut pas que les gabonais y prêtent attention.


Une chose est certaine, la légitimité d'Ali Bongo doit être examinée sérieusement, avant toute autre échéance électorale au Gabon. Avant de s'engager dans un autre scrutin que d’aucuns annoncent déjà comme similaire aux précédents, c'est-à-dire entaché de fraude massive, car le dispositif électoral au Gabon reste en place; il faut sérieusement examiner la légitimité du pouvoir en place. Même si chaque jour voit le régime se lézarder, sa corruption éclater au grand jour et la population se rendre compte de la nature de ce régime mensonger, et oppresseur; il reste que ce régime garde une grande capacité de nuisance. S'attaquer á sa légitimité est une condition si ne qua non aux futures scrutins.

Comments

  1. j'aimerais avoir votre avis sur la question madame Mborantsuo a largement dépassé son mandat non? alors comment le président peut il être légitime aux yeux de la constitution quand celle qui la dirige n'est plus en respect avec cette même constitution.

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  2. Un billet est en preparation et sera en ligne sous peu.

    Merci pour l'idee.

    Charlie

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