GABON AND ITS BATTALION OF HYPOCRITES! LE GABON ET SON BATAILLON D’HYPOCRITES!

English version

The high-profile case of Harold Leckat is exposing the hypocrisy of a part of Gabonese society. It uncovers those self-proclaimed moralists, often from the new, educated bourgeoisie, who are perfectly aware of what justice means but who knowingly choose to conceal the truth, distort the facts, and even peremptorily affirm Harold Leckat's guilt.

These individuals literally form a "battalion of hypocrites" ("bataillon d'hypocrites"), an expression coined by the historian Mathilde Larrère who, in a column titled "General Dreyfus and a battalion of hypocrites," used it to designate all those who actively participated in that injustice or chose to let it endure.

The Gabonese battalion of hypocrites facing this injustice is the one that tells us that Bongo-Valentin and Brice Laccruche-Alihanga had to be freed, but that Harold Leckat, himself, deserves criminal prosecution.

This group of people (numerous, hence the term "battalion") who, for personal or political gain, prefer to remain silent about the truth and distort the facts to endorse a blatant injustice, knows full well that this case is merely a political settling of scores.

These people have serious reasons to doubt the sole culpability of the defendant, yet they have chosen to remain silent so as not to displease C’Bon.

The most contemptible are those who pretend to support Harold Leckat while endorsing his tormentors. They attempt to soothe their conscience without questioning the country's judicial structures, whose arbitrary practices are destroying lives.

The hypocrisy here lies in celebrating Harold Leckat as a victim, while simultaneously tolerating or publicly supporting the figures responsible for his incarceration.

Hypocrisy is claiming to uphold the values of Truth, Justice, and Law, while validating methods and positions that exploit selective justice to settle scores!

Version française 

La cause célèbre qu'est devenue l'affaire Harold Leckat met en lumière l'hypocrisie d'une partie de la société gabonaise. Elle révèle ces biens-pensants, souvent issus de la nouvelle bourgeoisie, éduqués et parfaitement conscients de ce qu'est la justice, mais qui choisissent sciemment de dissimuler la vérité, de déformer les faits et d'affirmer péremptoirement la culpabilité d'Harold Leckat.

Ces individus forment littéralement un « bataillon d'hypocrites », une expression que l'on doit à l'historienne Mathilde Larrère qui, dans une chronique intitulée "Le Général Dreyfus et un bataillon d'hypocrites", l'utilisait pour désigner tous ceux qui avaient activement participé à l'injustice ou qui avaient choisi de la laisser perdurer.

Le bataillon d'hypocrites Gabonais face à cette injustice est celui qui nous dit qu'il fallait libérer les Bongo-Valentin et Brice Laccruche-Alihanga, mais qu'Harold Leckat, lui, mérite la correctionnelle.

Ce groupe de personnes (nombreux, d'où le terme "bataillon") qui, par intérêt personnel ou politique, préfère taire la vérité et déformer les faits pour cautionner une injustice flagrante, sait pertinemment que cette affaire n'est qu'un règlement de comptes.

Ces gens ont des raisons sérieuses de douter de la seule culpabilité du prévenu, mais ils ont choisi de maintenir le mutisme pour ne pas contrarier C’Bon.

Les plus abjects sont ceux qui prétendent soutenir Harold Leckat tout en donnant des gages à ses bourreaux. Ils tentent de se donner bonne conscience sans remettre en question les structures judiciaires du pays, dont les pratiques arbitraires détruisent des vies.

L'hypocrisie ici réside dans le fait de célébrer Harold Leckat comme une victime, tout en tolérant ou en soutenant publiquement les figures responsables de son incarcération.

L'hypocrisie, c'est de se réclamer des valeurs de Vérité, de Justice et de Droit, tout en cautionnant des méthodes et des positions qui instrumentalisent la justice sélective pour régler des comptes!