OYIMA AND HIS PURCHASING CENTER: A GOOD OR BAD IDEA? OYIMA ET SA CENTRALE D’ACHAT : UNE BONNE OU MAUVAISE IDÉE ?
English version
The concept of a single government buyer for the country's strategic imports is being implemented by the Minister of the Economy, Henri-Claude Oyima.
This method is an extreme form of foreign trade control that is generally associated with heavily centralized and planned economic systems, such as those that existed in communist countries. We all know what the overall economic results of communist countries were.
These systems, often based on the model of import substitution (seeking to produce locally what is imported) and central planning, have generally not led to sustainable and widespread economic success in terms of growth, prosperity, and successful integration into the modern global economy, particularly when compared to market economies. Economic history shows that these models have often led to shortages, a lack of innovation, and inefficiency.
However, it is possible to find situations where certain countries have established State monopolies on the import of specific key products (e.g., for strategic goods like energy, tobacco, alcohol, or certain staple goods) for fiscal or control reasons, even within market economies. These countries can be economically prosperous (such as Norway for alcohol, to some extent), but the single buyer does not concern all imports.
Nevertheless, many countries, including market economies, have State Trading Organizations (STOs) or government monopolies that manage the import of specific, often strategic or sensitive products.
Some countries have governmental or parastatal entities that are the sole legal importers for strategic or staple goods. Many developing countries maintain State boards for the import of basic grains to ensure food security and stabilize prices. For example, some countries in Africa, Asia, or the Middle East may have grain boards.
In countries that are not major producers, national oil companies or designated entities may have a monopoly on fuel imports.
Many countries have a national purchasing center for essential medicines to secure better prices.
The analysis shows us that a purchasing center for government needs is generally a good public management practice for achieving savings and efficiency, provided it ensures flexibility and access for SMEs. However, a State monopoly for general-purpose, high-utility imports is a bad idea from an economic perspective. Historically, this approach has led to inefficiencies, a scarcity of goods, and a lack of competitiveness.
Most modern countries seek a balance between maintaining open competition and resorting to centralized purchasing only for the State's internal needs. We'll see how Gabon performs with its purchasing center.
Version française
Le concept d'un acheteur gouvernemental unique pour les importations stratégiques du pays est en train d’être mis en place par Henri-Claude Oyima, le ministre de l’Économie.
Cette méthode est une forme extrême de contrôle du commerce extérieur qui est généralement associée à des systèmes économiques fortement centralisés et planifiés, comme ceux qui existaient dans les pays communistes. Nous connaissons tous quels ont été les résultats économiques des pays communistes dans leur ensemble.
Ces systèmes, souvent basés sur le modèle de la substitution aux importations (cherchant à produire localement ce qui est importé) et de la planification centrale, n'ont généralement pas abouti à un succès économique durable et généralisé au sens de croissance, de prospérité et d'intégration réussie dans l'économie mondiale moderne, particulièrement par rapport aux économies de marché.
L'histoire économique montre que ces modèles ont souvent conduit à des pénuries, à un manque d'innovation et à une inefficacité.
Cependant, il est possible de trouver des situations où certains pays ont mis en place des monopoles d'État sur l'importation de certains produits clés (par exemple, pour des produits stratégiques comme l'énergie, le tabac, l'alcool, ou certains biens de base) pour des raisons fiscales ou de contrôle, même au sein d'économies de marché. Ces pays peuvent être économiquement prospères (comme la Norvège pour l'alcool, dans une certaine mesure), mais l'acheteur unique ne concerne pas toutes les importations.
Toutefois, de nombreux pays, y compris des économies de marché, ont des organisations d'État ou des monopoles gouvernementaux (souvent appelés State Trading Organizations ou STOs) qui gèrent l'importation de produits spécifiques, souvent stratégiques ou sensibles.
Certains pays ont des entités gouvernementales ou paraétatiques qui sont les seuls importateurs légaux pour des produits stratégiques ou de base. De nombreux pays en développement maintiennent des offices d'État pour l'importation de céréales de base afin d'assurer la sécurité alimentaire et de stabiliser les prix. Par exemple, certains pays d'Afrique, d'Asie ou du Moyen-Orient peuvent avoir des offices des céréales.
Dans les pays qui ne sont pas des producteurs majeurs, les compagnies pétrolières nationales ou des entités désignées peuvent avoir le monopole de l'importation de carburant.
Beaucoup de pays ont une centrale d'achat nationale pour les médicaments essentiels afin d'obtenir de meilleurs prix.
L’analyse nous fait comprendre qu’une centrale d'achat pour les besoins du gouvernement est généralement une bonne pratique de gestion publique pour réaliser des économies et gagner en efficacité, à condition d'assurer la flexibilité et l'accès pour les PME. Mais un monopole d'État pour les importations de grande utilité générale est une mauvaise idée d'un point de vue économique. Historiquement, cette approche a engendré des inefficacités, une pénurie de biens et un manque de compétitivité.
La plupart des pays modernes cherchent un équilibre entre le maintien d'une concurrence ouverte et le recours à l'achat centralisé uniquement pour les besoins internes de l'État. On verra bien quelles seront les performances du Gabon avec sa centrale d’achat.

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