WHAT IS GOING ON IN MADAGASCAR? QUE SE PASSE-T-IL A MADAGASCAR?

English version

Since September 25, mass protests have erupted across Madagascar, especially in the capital Antananarivo. They began over water and electricity shortages, but quickly widened into broader dissent over corruption, poor governance, and socio‑economic grievances.

The protesters were largely youth-led, calling themselves the “Gen Z Madagascar” movement, and are demanding the resignation of President Andry Rajoelina, the dissolution of the Senate, and the electoral commission.

According to the U.N., at least 22 people have died and more than 100 have been injured during the unrest, though the government disputes those numbers.

In response, the government had imposed a night‑time curfew in Antananarivo (from ~7 p.m. to 5 a.m.) to try to maintain order. President Rajoelina dissolved his government, dismissed his cabinet, and apologized as he tried to open space for dialogue. A new Prime Minister, Ruphin Fortunat Zafisambo, was appointed (he is a military general). He called for calm, national unity, and open dialogue with youth, unions, and the military. 

This October 11, a striking development occurred: some elite soldiers (from the CAPSAT unit), who were historically allied with Rajoelina, joined the protesters and escorted them into May 13 Square in Antananarivo. The presidency countered rumors that Rajoelina had fled — saying that he remains in the country and overseeing national affairs. 

The crisis is multidimensional — not just political. The failure to reliably deliver basic services (water, electricity) has been the spark for deeper frustrations. The involvement of parts of the military makes the situation more volatile.

The protest movement seems determined; they have refused initial offers of dialogue and continue to press for structural change rather than cosmetic concessions.

Version française 

Depuis le 25 septembre, des manifestations massives ont éclaté à travers Madagascar, en particulier dans la capitale, Antananarivo. Elles ont commencé en raison des pénuries d'eau et d'électricité, mais se sont rapidement étendues à une contestation plus large portant sur la corruption, la mauvaise gouvernance et les griefs socio-économiques.

Les manifestants, en grande majorité des jeunes, se regroupent sous le nom de mouvement « Gen Z Madagascar » et réclament la démission du président Andry Rajoelina, ainsi que la dissolution du Sénat et de la Commission électorale.

Selon les Nations Unies, au moins 22 personnes sont mortes et plus de 100 ont été blessées lors des troubles, bien que le gouvernement conteste ces chiffres.

En réponse, le gouvernement a instauré un couvre-feu nocturne à Antananarivo (de 19h à 5h) afin de tenter de rétablir l'ordre. Le président Rajoelina a dissous son gouvernement, limogé son cabinet et présenté des excuses dans une tentative d'ouvrir un espace de dialogue. Un nouveau Premier ministre, Ruphin Fortunat Zafisambo — un général d’armée— a été nommé. Il a appelé au calme, à l’unité nationale et à un dialogue ouvert avec la jeunesse, les syndicats et l’armée.

Ce 11 octobre, un événement marquant s’est produit : des soldats d’élite (de l’unité CAPSAT), historiquement alliés à Rajoelina, ont rejoint les manifestants et les ont escortés jusqu’à la place du 13 Mai à Antananarivo. La présidence a démenti les rumeurs selon lesquelles Rajoelina aurait fui le pays — affirmant qu’il se trouve toujours à Madagascar et continue de diriger les affaires nationales.

La crise est multidimensionnelle — elle ne se limite pas au politique. L’incapacité à fournir de manière fiable les services de base (eau, électricité) a été l’étincelle révélatrice de frustrations plus profondes. L’implication d’une partie de l’armée rend la situation encore plus instable.

Le mouvement de protestation semble déterminé ; il a refusé les premières offres de dialogue et continue de réclamer des changements structurels plutôt que de simples concessions superficielles.