WHERE IS GABON GOING? OÙ VA LE GABON?
English version
Clearly, Gabon is a country apart. Nothing happens there as it does elsewhere — at least not like in countries from which we have so much to learn.
When a legislative election is marred by serious doubts — fraud, widespread irregularities, coercion or manipulation — the only coherent response to preserve citizens’ trust is to hold a full re-run of the vote. There are no half-measures.
An election is not simply a collection of local results. It is a national process, whose credibility depends on the perception that the rules have been respected everywhere in a fair and equitable manner. If some constituencies are annulled and others are not — without clear and objective criteria — it gives the impression of partial or arbitrary treatment. Complaints are coming from all sides, and we cannot accept some while ignoring others.
Validating some results while canceling others amounts to admitting that the process was flawed, but only “partially” — a stance that is hard to justify, especially when the fraud or pressure mechanisms appear to be systemic. It undermines the legitimacy of the entire Parliament elected through such a process.
In such a climate, contestation will become the norm, not the exception. The opposition, citizens, and even international partners will inevitably question the legitimacy of the resulting government. Gabon risks entering a period of institutional deadlock.
A full re-run of the election is the only way to restore public confidence. Even if it comes at a political, logistical, and financial cost, it is the only path to a clean and credible restart. It would show a genuine willingness to respect the people’s sovereignty and to clean up the democratic process.
C’BON must understand that a dubious election cannot produce a legitimate government. This is why holding a full re-run is not just coherent — it is necessary, if we want to avoid a patchwork solution that will lead nowhere.
Version française
Décidément, le Gabon est un pays à part. Rien ne s’y fait comme ailleurs, du moins par rapport à ceux dont nous avons tant à apprendre.
Lorsqu'une élection législative est entachée de doutes sérieux — fraudes, irrégularités massives, pressions ou manipulations — la seule réponse cohérente pour préserver la confiance des citoyens est la reprise intégrale du scrutin. Il n’y a pas de solutions intermédiaires.
Une élection n’est pas simplement un agrégat de résultats locaux. C’est un processus national, dont la crédibilité repose sur la perception que les règles du jeu ont été respectées partout de manière équitable. Si certaines circonscriptions sont invalidées et d'autres non, sans critères clairs et objectifs, cela donne l'impression d’un traitement partial ou arbitraire. Les plaintes se multiplient, et l’on ne peut en accepter certaines tout en ignorant d’autres.
Valider certains résultats tout en annulant d’autres revient à admettre que le processus a été vicié, mais seulement « en partie » — ce qui est difficilement justifiable, surtout si les mécanismes de fraude ou de pression sont systémiques. Cela fragilise la légitimité de l'ensemble du Parlement issu de ce scrutin.
Dans un tel climat, la contestation devient la norme, non l’exception. L’opposition, les citoyens, voire les partenaires internationaux, remettront inévitablement en question la légitimité du pouvoir en place. Le Gabon s’expose alors à des blocages institutionnels majeurs.
Reprendre l’ensemble du scrutin, c’est restaurer la confiance. Même si cela a un coût politique, logistique et financier, c’est le seul moyen de repartir sur des bases saines. Cela démontrerait une volonté réelle de respecter la souveraineté populaire et d’assainir le processus démocratique.
C’BON doit comprendre qu’une élection douteuse ne peut produire un pouvoir légitime. Reprendre l’intégralité du scrutin est non seulement logique, mais nécessaire, si l’on veut éviter un bricolage institutionnel qui ne mènera à rien de bon.

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