ANARCHIC CONSTRUCTIONS: WHO IS RESPONSIBLE FOR THEM ? CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES : QUI EN EST RESPONSABLE ?
English version
The question of who
is responsible for the existence of shantytowns is complex and doesn't have a
simple answer of solely the people living there to be a fault. It's generally
understood to be a multifaceted issue stemming from a combination of systemic
failures and individual circumstances.
The primary driver of
people creating shantytowns in Gabon is the severe shortage of affordable and
adequate housing, especially in rapidly urbanizing areas. The government consistently
fails to implement effective housing policies or invest sufficiently in public
housing programs that cater to low-income populations.
This in turn leads to
a mismatch between urban growth and infrastructure development. This includes
insufficient provision of basic services like water, sanitation, electricity,
and waste management. Also, the lack of land regulation drives up land prices,
making it inaccessible for the poor. Governments often struggle to reform these
markets or implement policies that ensure equitable land distribution.
Despite laws in Gabon
protecting environmental areas like mangroves, or regulating construction, weak
enforcement by the authorities and generalized corruption allow illegal
settlements to proliferate, sometimes even with the complicity of ANUTTC officials.
Broader economic
policies that lead to high unemployment, low wages, and widening income
inequality contribute to poverty in Gabon, which in turn forces people into
informal living situations, because they have no other choices.
When government-led
urban renewal projects or development initiatives lead to forced evictions of
existing communities, as is happening currently in Libreville, without
providing adequate alternative housing or compensation, this is pushing the
displaced people in other areas to create new informal settlements elsewhere.
The authorities know
very well that many people move into a shantytown as a survival strategy. Faced
with a lack of affordable housing and limited economic opportunities in formal
sectors, people resort to building makeshift homes in informal settlements to
have a roof over their heads, often close to where they can find informal work.
While often born out
of necessity, residents of shantytowns frequently display remarkable resilience
and self-organization. They build their own communities, establish informal
economies, and sometimes even develop their own systems for services, often with
little or no government support. Then, the government comes at the eleventh
hour to destroy their livelihood by asking them to move away.
Dear readers, shantytowns
in Gabon are a symptom of deeper structural issues. They are often the result
of the government failing to provide basic services and opportunities for a
significant portion of the population, leading to the emergence of informal
settlements. Just destroying people’s homes is not the solution.
Version française
La question de savoir qui est responsable de l'existence des bidonvilles
est complexe et n'a pas de réponse simple attribuable uniquement aux personnes
qui y vivent. Il s'agit généralement d'un problème aux multiples facettes
découlant d'une combinaison d'échecs systémiques et de circonstances
individuelles.
Le principal facteur poussant les populations à créer des bidonvilles au
Gabon est la grave pénurie de logements abordables et adéquats, en particulier
dans les zones à urbanisation rapide. Le gouvernement ne parvient pas
systématiquement à mettre en œuvre des politiques de logement efficaces ou à
investir suffisamment dans des programmes de logements sociaux destinés aux
populations à faible revenu.
Cela entraîne un décalage entre la croissance urbaine et le développement
des infrastructures. On observe une offre insuffisante de services de base tels
que l'eau, l'assainissement, l'électricité et la gestion des déchets. De plus,
le manque de réglementation foncière fait grimper les prix des terrains, les
rendant inaccessibles aux plus pauvres. Les gouvernements peinent souvent à
réformer ces marchés ou à mettre en œuvre des politiques garantissant une
distribution équitable des terres.
Malgré les lois en vigueur au Gabon protégeant les zones environnementales
comme les mangroves ou réglementant la construction, la faible application par
les autorités et la corruption généralisée permettent la prolifération des constructions
illégales, parfois même avec la complicité des fonctionnaires de l'ANUTTC.
Des politiques économiques plus larges qui conduisent à un chômage élevé, à
des salaires bas et à une inégalité des revenus croissante contribuent à la
pauvreté au Gabon, ce qui, à son tour, contraint les gens à des situations de
vie précaires, car ils n'ont pas d'autres choix.
Lorsque des projets de rénovation urbaine ou des initiatives de
développement menés par le gouvernement entraînent des expulsions forcées de
communautés existantes, comme c'est le cas actuellement à Libreville, sans
fournir de logements alternatifs adéquats ou de compensation, cela pousse les
personnes déplacées à créer de nouveaux bidonvilles ailleurs.
Les autorités savent très bien que de nombreuses personnes s'installent
dans un bidonville comme stratégie de survie. Confrontées à un manque de
logements abordables et à des opportunités économiques limitées dans les
secteurs formels, les gens recourent à la construction d'abris de fortune dans
des établissements informels pour avoir un toit au-dessus de leur tête, souvent
à proximité des endroits où ils peuvent trouver du travail informel.
Bien qu’y résidant souvent par nécessité, les habitants des bidonvilles
font preuve d'une résilience et d'une auto-organisation remarquables. Ils
construisent leurs propres communautés, établissent des économies informelles
et développent parfois même leurs propres systèmes de services, souvent avec
peu ou pas de soutien gouvernemental. Ensuite, le gouvernement arrive sur le
tard pour détruire leurs moyens de subsistance en leur demandant de partir.
Chers lecteurs, les bidonvilles au Gabon sont le symptôme de problèmes
structurels plus profonds. Ils sont souvent le résultat de l'échec du
gouvernement à fournir des services de base et des opportunités à une partie
importante de la population, entraînant l'émergence de constructions
anarchiques. Détruire simplement les maisons des gens n'est pas la solution.

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