WHY HENRI-CLAUDE OYIMA AND HIS FRIENDS AT BANQUE LAZARD WANT TO ARTIFICIALLY INCREASE GABON'S GDP? POURQUOI HENRI-CLAUDE OYIMA ET SES AMIS DE LA BANQUE LAZARD VEULENT ARTIFICIELLEMENT AUGMENTER LE PIB DU GABON ?
English version
The GDP (Gross Domestic Product) is an essential economic indicator
that measures the total wealth created by the production of goods and services
within a given country's territory, over a specific period (generally a year).
In simpler terms, it's the sum of everything produced and sold within a
country's borders, whether it's manufactured goods (cars, clothes), services
(medical care, financial transactions, hairdresser visits), construction, etc.
An increase in real GDP (in volume) is synonymous with economic growth,
suggesting an improvement in living standards and employment. Conversely, a
decrease in GDP is a sign of a recession.
When discussing a country's debt relative to its GDP, the key indicator
that creditors monitor is the public debt-to-GDP ratio. This is a fundamental
measure of a country's financial health. The lower this ratio, the better the
country's economic health is perceived to be, and consequently, the more
inclined creditors will be to lend to that country.
This ratio is calculated by dividing the total amount of public debt
(all sums borrowed by the state, local authorities, and social security
organizations) by the Gross Domestic Product (GDP) over a given period
(generally a year). The result is expressed as a percentage. For example, a
ratio of 100% means that the public debt is equal to the country's annual
wealth production.
The Economic and Monetary Community of Central Africa (CEMAC) has set a
public debt threshold of 70% of GDP as one of its macroeconomic convergence
criteria. CEMAC, like other monetary unions, has established these criteria for
its member states (Cameroon, Central African Republic, Congo, Gabon, Equatorial
Guinea, Chad) to strive for, ensuring the region's economic and financial
stability. These criteria aim to guarantee sound fiscal management and reduce
macroeconomic imbalances. Therefore, a public debt-to-GDP ratio equal to or
less than 70% is a key first-order criterion (or basic criterion) in this
framework.
This 70% threshold is considered a limit beyond which debt could become
concerning and potentially unsustainable for CEMAC zone economies. Excessive
debt means that a large portion of state revenues would be allocated to debt
service (interest and principal payments), limiting available funds for
essential public investments (infrastructure, health, education) and social
spending. If investors perceive a high risk of default, they will demand higher
interest rates to lend money, thus exacerbating the debt burden and potentially
leading to a crisis. Consequently, high debt can affect a country's sovereign
rating, making access to international financial markets more difficult and
costly.
Given that Gabon's debt has already reached a threshold well beyond the
70% authorized in the CEMAC zone, Gabon's new Minister of Economy, banker
Henri-Claude Oyima, and his advisors from Lazard bank, have reportedly found a
workaround: to "artificially" lower Gabon's debt ratio by equally
"arbitrarily" increasing the country's GDP.
To achieve this, this proposal would involve modifying how Gabon's GDP
is calculated by including unexploited wealth – a world first. This would mean
including oil and mineral reserves of all kinds, fish stocks, timber that has
not yet been cut, etc. Through this "little game," Gabon's GDP could
be artificially multiplied by 4 or 5.
The result would be a drastic change in the debt-to-GDP ratio, as the
numerator (debt) would remain the same while the denominator (GDP) would be
increased by a factor of 5. The outcome would be that Gabon's debt ratio would
fall from over 70% of GDP to approximately 10% of GDP. All this through a
"little accounting trick."
Once this "trick" is played, Gabon could borrow more, as it
would have a new margin of approximately 60% of its new GDP. Lazard bank would
collect its juicy commissions in the process, and "everyone would be
happy."
Version française
Le PIB (Produit Intérieur
Brut) est un indicateur économique essentiel qui mesure la richesse totale
créée par l'activité de production de biens et services sur le territoire d'un
pays donné, sur une période spécifique (généralement une année). En termes plus
simples, c'est la somme de tout ce qui est produit et vendu à l'intérieur des
frontières d'un pays, qu'il s'agisse de produits manufacturés (voitures,
vêtements), de services (soins médicaux, transactions financières, visites chez
la coiffeuse), de constructions, etc.
Une augmentation du PIB en
volume est synonyme de croissance économique, ce qui suggère une amélioration
du niveau de vie et de l'emploi. Inversement, une diminution du PIB est le
signe d'une récession.
Quand on parle de
l'endettement d'un pays par rapport à son PIB, l'indicateur clé que les
créanciers surveillent est le ratio dette publique/PIB. C'est une mesure
fondamentale de la santé financière d'un pays. Plus ce ratio est bas, plus la
santé économique du pays est jugée bonne et, par conséquent, plus les
créanciers seront enclins à prêter à ce pays.
Ce ratio est calculé en
divisant le montant total de la dette publique (l'ensemble des sommes
empruntées par l'État, les collectivités locales et les organismes de sécurité
sociale) par le Produit Intérieur Brut (PIB) sur une période donnée
(généralement une année). Le résultat est exprimé en pourcentage. Par exemple,
un ratio de 100 % signifie que la dette publique est égale à la production
annuelle de richesse du pays.
La Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) a fixé un seuil d'endettement public de
70% du PIB comme l'un de ses critères de convergence macroéconomique. La CEMAC,
à l'instar d'autres unions monétaires, a établi ces critères que ses États
membres (Cameroun, République Centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale,
Tchad) s'efforcent d'atteindre pour assurer la stabilité économique et
financière de la région. Ces critères visent à garantir une gestion budgétaire
saine et à réduire les déséquilibres macroéconomiques. Par conséquent, le ratio
dette publique/PIB inférieur ou égal à 70% est un critère essentiel de premier
ordre (ou critère de base) dans ce cadre.
Ce seuil de 70% est
considéré comme une limite au-delà de laquelle l'endettement pourrait devenir
préoccupant et potentiellement non durable pour les économies de la zone CEMAC.
Un endettement excessif implique qu'une grande partie des recettes de l'État
soit consacrée au service de la dette (paiement des intérêts et du capital),
limitant les fonds disponibles pour les investissements publics essentiels
(infrastructures, santé, éducation) et les dépenses sociales. Si les
investisseurs perçoivent un risque élevé de défaut de paiement, ils exigeront
des taux d'intérêt plus élevés pour prêter de l'argent, aggravant ainsi le
fardeau de la dette et pouvant mener à une crise. Par voie de conséquence, un
endettement élevé peut affecter la notation souveraine du pays, rendant l'accès
aux marchés financiers internationaux plus difficile et plus coûteux.
Étant donné que la dette du
Gabon atteint déjà un seuil bien au-delà des 70% autorisés en zone CEMAC, le
nouveau ministre de l'Économie du Gabon, le banquier Henri-Claude Oyima, et ses
conseillers de la banque Lazard, auraient trouvé une parade : faire baisser
"artificiellement" le taux d'endettement du Gabon en augmentant de
manière tout aussi "arbitraire" le PIB du pays.
Pour y parvenir, cette
proposition consisterait à modifier la manière dont le PIB du Gabon est calculé
en y incluant les richesses non exploitées – une première mondiale. Cela
signifierait y inclure les réserves de pétrole et de minerais en tout genre, les
réserves halieutiques, le bois qui n'est pas encore coupé, etc. Par ce
"petit jeu", le PIB du Gabon pourrait être multiplié artificiellement
par 4 ou 5.
La résultante serait une
modification drastique du ratio dette/PIB, car le numérateur (la dette)
resterait le même tandis que le dénominateur (le PIB) serait augmenté d'un
facteur de 5. Le résultat serait que le taux d'endettement du Gabon passerait
de plus de 70% du PIB à environ 10% du PIB. Tout cela par un "petit jeu
d'écriture".
Une fois cette
"astuce" mise en œuvre, le Gabon pourrait s'endetter davantage, car
il aurait une nouvelle marge d'environ 60% de son nouveau PIB. La banque Lazard
toucherait ses juteuses commissions au passage, et "tout le monde serait
content".

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