THE ONGOING URBANIZATION OF LIBREVILLE WILL IN FACT BE THE EMPOVERISHMENT OF THE GABONESE PEOPLE! L’URBANISATION DE LIBREVILLE EN COURS, SERA EN FAIT L’APPAUVRISSEMENT DES GABONAIS!
English version
The current evictions
in Libreville are, in fact, an obscene and brutal exercise in impoverishing the
people.
Yes, dear readers,
and again, yes, the destruction of homes in Libreville will further impoverish
the people who lived there and have been displaced to unknown destinations.
This is due to several crucial reasons:
1.
Loss
of housing and property: Displaced residents lose their homes and much of their
possessions during demolitions. They find themselves homeless and must rebuild
their lives from scratch, which is extremely difficult for already vulnerable
populations. These families had invested everything they owned in building
their homes, which have now been destroyed. Forced evictions in Libreville are
carried out without sufficient notice or adequate compensation, ensuring that
the populations lose out on all fronts. Families lose everything and receive
nothing in return.
2.
Loss
of livelihoods: The destroyed neighborhoods were centers of vital informal
economic activities. Many residents operated small businesses, offered
services, or engaged in artisanal activities there. The destruction of their
homes also means the loss of their workplaces and economic networks, thus
depriving them of their income and plunging them into even deeper poverty. How
many small restaurants were destroyed? How many small hair salons were
annihilated? How many income-generating rental homes were demolished? When we
tally it up, how much income for these families went up in smoke? Certainly,
billions of CFA francs.
3.
Children's
dropouts from school: Displaced families often find themselves far from schools
or can no longer afford to send their children to new schools, leading to them
dropping out and jeopardizing their future. These less-schooled children will
be even poorer than their parents.
4.
Breakdown
of social and community ties: Despite their difficulties, the former
neighborhoods were places where strong community ties and solidarity networks
essential for residents' survival had developed. The destruction of these
neighborhoods disperses populations and breaks these ties, leaving individuals
even more isolated and vulnerable than before.
5.
Even
more limited access to basic services: Even if services in the destroyed
neighborhoods were often precarious (water, sanitation, health), the ongoing
demolitions will distance displaced populations from any access, even minimal,
to these services, or push them into even more underserved areas.
6.
Creation
of new slums: Rather than solving the problem, the ongoing destructions will
simply displace and deepen poverty. The evicted people will certainly regroup
in other informal areas, creating new slums, sometimes under even worse
conditions, on dangerous or unsanitary land.
Instead of this
rampant destruction, more humane approaches should have been advocated,
actively involving residents in the planning and implementation of projects to
improve these neighborhoods. This would have been more effective.
Version française
Les déguerpissements actuels à Libreville ne sont rien d'autre qu'un
exercice obscène et brutal d'appauvrissement des populations.
Oui, chers lecteurs, et encore oui, la destruction des habitations à
Libreville aura pour conséquence d'appauvrir encore davantage les personnes qui
y vivaient et qui ont été déplacées vers des destinations encore inconnues. Et
ce, pour plusieurs raisons cruciales :
1. Perte
de logement et de biens : Les habitants déplacés perdent leur toit et une
grande partie de leurs possessions lors des démolitions. Ils se retrouvent
alors sans abri et doivent reconstruire leur vie à partir de zéro, ce qui est
extrêmement difficile pour des populations déjà vulnérables. Ces familles
avaient investi tout ce qu'elles possédaient dans la construction de leurs
maisons qui ont été détruites. Les expulsions forcées à Libreville se déroulent
sans préavis suffisant ni compensation adéquate, faisant en sorte que les
populations sont perdantes sur tous les plans. Les familles perdent tout et ne
reçoivent rien en compensation.
2. Perte
de moyens de subsistance : Les quartiers détruits étaient des centres
d'activités économiques informelles vitales. De nombreux habitants y exerçaient
de petits commerces, des services ou des activités artisanales. La destruction
de leur habitat signifie également la perte de leur lieu de travail et de leur
réseau économique, les privant ainsi de leurs revenus et les plongeant dans une
misère encore plus profonde. Combien de petits restaurants ont été détruits ?
Combien de salons de coiffure ont été anéantis ? Combien de maisons locatives
génératrices de revenus ont été démolies ? En faisant le total, combien de
revenus pour ces familles se sont envolés en fumée ? Certainement des milliards
de francs CFA.
3. Déscolarisation
des enfants : Les familles déplacées se retrouvent souvent éloignées des écoles
ou n'ont plus les moyens d'y envoyer leurs enfants, entraînant une
déscolarisation et compromettant leur avenir. Ces enfants, moins scolarisés,
seront encore plus pauvres que leurs parents.
4. Rupture
des liens sociaux et communautaires : Les anciens quartiers, malgré leurs
difficultés, étaient des lieux où s'étaient développés des liens communautaires
forts et des réseaux de solidarité essentiels à la survie des habitants. La
destruction de ces quartiers disperse les populations et brise ces liens,
laissant les individus encore plus isolés et vulnérables qu'avant.
5. Accès
encore plus réduit aux services de base : Même si les services dans les
quartiers détruits étaient souvent précaires (eau, assainissement, santé), les
démolitions en cours vont éloigner les populations déplacées de tout accès,
même minimal, à ces services, ou les pousser vers des zones encore plus mal
desservies.
6. Création
de nouveaux bidonvilles : Plutôt que de résoudre le problème, les destructions
en cours vont simplement déplacer et approfondir la pauvreté. Les personnes
expulsées se regrouperont certainement dans d'autres zones informelles, créant
de nouveaux bidonvilles, parfois dans des conditions encore pires, sur des
terrains dangereux ou insalubres.
Plutôt que cette destruction sauvage, des approches plus humaines auraient
dû être préconisées, en impliquant activement les habitants dans la
planification et la mise en œuvre des projets d'amélioration de ces quartiers.
Cela aurait été plus efficace.
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